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A FONDS PERDUS
Que peut Obama ?Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 01 - 2009

Les n�o-d�mocrates, ou la gauche du parti d�mocrate, semblent d��us. �Plus �a change, plus c�est la m�me chose� En voyant les nominations du pr�sident �lu Barack Obama, on est tent� de se demander si le conservatisme n�a pas triomph� du changement et les centristes des progressistes �, �crit cette semaine le Washington Post, sous la plume de David Corn. �Obama cherche peut-�tre � r�ussir un coup subtil : une sorte de lib�ralisme furtif drap� de centrisme bipartisan.
On comprend fort bien que les progressistes soient inquiets�, �crit encore l��ditorialiste. Des journalistes de l�hebdomadaire The Nation ont, pour leur part, d�nonc� les conseillers �conomiques d�Obama comme �tant des adeptes d�un �clintonisme recycl� qui pr�nent �un respect n�olib�ral sans faille du march�, et comment� le maintien de Robert Gates � son poste de ministre de la D�fense comme un �signe d�primant d�immobilisme�. Une fois pass� l�orage, quels enseignements va tirer Obama de la crise des subprimes et quelles solutions lui apportera-t-il ? Le prix Nobel d��conomie 2001, Joseph Stiglitz, semble vouloir l�aider � y parvenir en rendant publique une communication (*) dans laquelle il revient sur les �d�cisions capitales� produites par le �syst�me de l��chec� et donnant lieu aux r�sultats tragiques que l�on conna�t. Le bilan qu�il dresse fixe les moments et les d�cisions-cl�s qui ont rendu incontr�lable la machine financi�re.
1. Tout commence en 1987, lorsqu�il fallait, pour l'administration Reagan, �carter Paul Volcker de la pr�sidence de la R�serve f�d�rale et nommer Alan Greenspan � sa place. Volcker n�avait pourtant fait que son travail : sous son r�gne, l'inflation avait �t� ramen�e de plus de 11 % � moins de 4 %. Dans le monde de la finance, ses prouesses lui auraient assur� une note de A + + + et une promotion fulgurante. Volcker avait �galement compris que les march�s financiers devaient �tre r�glement�s, mais Reagan �tait en qu�te de quelqu�un qui ne r�fl�chit pas. Greenspan a jou� un double r�le. La Fed contr�le le robinet d'argent, et dans les premi�res ann�es de cette d�cennie, il a ouvert les vannes. Avec un anti-r�gulateur aux commandes, la suite est facile � deviner : un flot d�sastreux de liquidit�, sans retenue aucune suite � l'effondrement des digues de la r�glementation. Greenspan a pr�sid� non pas une mais deux bulles financi�res. Apr�s la bulle des valeurs technologiques de 2000-2001, il a particip� � la fermentation de la bulle immobili�re. Pour faire face � la bulle des valeurs technologiques, il aurait pu augmenter les exigences de marge (le montant de la tr�sorerie n�cessaire pour mettre les gens � acheter des actions). Pour d�gonfler la bulle immobili�re, il aurait pu freiner les pr�dateurs des pr�ts aux m�nages � faible revenu et interdire d'autres pratiques insidieuses (comme l�absence d�information ou le mensonge) Bien s�r, les probl�mes actuels du syst�me financier ne r�sultent pas uniquement des mauvais pr�ts. Les banques ont fait des m�gaparis par le biais d'instruments complexes comme les produits d�riv�s. Ces instruments ont �t� cr��s pour aider � g�rer les risques, mais ils peuvent aussi �tre utilis�s pour jouer. Ainsi, si vous anticipez une baisse du dollar et que vous lancez un grand pari en cons�quence, si le dollar baisse vos profits augmentent. Le probl�me est que, avec cette imbrication complexe des paris de grande ampleur, nul ne peut �tre s�r de la situation financi�re de quelqu'un d'autre ou m�me de sa propre position. Stiglitz t�moigne que lorsqu�il �tait pr�sident du Conseil des conseillers �conomiques, pendant l'administration Clinton, il avait servi dans un comit� charg� de toutes les grandes r�gulations de la finance f�d�rale, un groupe qui comprenait Greenspan et le secr�taire au Tr�sor Robert Rubin. �D�j�, il �tait clair que les produits d�riv�s constituent un danger. Warren Buffett a vu dans les produits d�riv�s des �armes financi�res de destruction massive.� Et pourtant, malgr� tous les risques, tout le monde a d�cid� de ne rien faire, �craignant que toute action pourrait interf�rer avec �l�innovation� dans le syst�me financier. Mais l'innovation, comme tout �changement�, n'a pas de valeur intrins�que. Il peut �tre aussi bon que mauvais (les pr�ts �mensongers� en sont un bon exemple). Or, l��quipe �conomique d�Obama n�est pas dans une configuration humaine particuli�rement diff�rente. Lawrence H. Summer, qui s��tait oppos�, lorsqu�il �tait ministre des Finances du pr�sident Clinton, � la r�glementation des instruments financiers qui ont ouvert la voie � la crise des subprimes, va prendre incessamment la t�te du Conseil �conomique national. Et comme ministre des Finances, Obama a choisi Timothy Geithner, l�ancien pr�sident de la R�serve f�d�rale de New York (qui a activement particip� au plan de sauvetage des banques am�ricaines pendant la crise financi�re).
2. La philosophie de la d�r�glementation n�a pas fini de produire tous ses effets. En novembre 1999, le Congr�s abroge la loi Glass-Steagall, en d�bloquant 300 millions de dollars suite au lobbying des banques et des industries des services financiers � leur fer de lance au Congr�s �tait le s�nateur Phil Gramm. La loi Glass-Steagall a longtemps s�par� les banques commerciales (qui pr�tent de l'argent) et les banques d'investissement (qui organisent la vente d'obligations et d'actions) ; s�paration promulgu�e au lendemain de la Grande Crise dans le but de freiner les exc�s de l'�poque, y compris les graves conflits d'int�r�ts. La cons�quence la plus importante de l'abrogation de la loi Glass-Steagall �tait indirecte. Les banques commerciales ne sont pas cens�es �tre � haut risque, elles sont suppos�es g�rer l'argent des autres de fa�on tr�s prudentielle, tr�s conservatrice. C'est dans cet esprit que le gouvernement accepte de payer la note si elles �chouent. S�agissant des banques d'investissement, les riches ont toujours g�r� l'argent de ceux qui consentent, en connaissance de cause, � prendre des risques plus grands afin d'obtenir des rendements plus �lev�s. Avec l'abrogation de la loi Glass- Steagall, les investissements bancaires ont pris le dessus. Il y avait une plus grande demande pour les rendements les plus �lev�s, en d�pit de ce qu�ils requ�raient comme fort effet de levier et comme risques �normes. Il y avait d'autres �tapes importantes dans la voie de la d�r�glementation. L'une d�elles a �t� la d�cision prise en avril 2004 par la �Securities and Exchange Commission�, lors d'une r�union en pr�sence de pratiquement personne, et largement ignor�e � l'�poque, pour permettre aux grandes banques d'investissement d�accro�tre leur dette proportionnellement au capital (de 12,1 � 30,1 ou plus), afin qu'elles puissent acheter plus de titres hypoth�caires, gonflant le processus conduisant � la bulle immobili�re. En acceptant cette mesure, la SEC fait valoir les vertus de l'autor�gulation : l'�trange id�e que les banques peuvent effectivement jouer elles-m�mes aux policiers pour des irr�gularit�s qu�elles pourraient commettre. L'autor�gulation est absurde, et m�me Alan Greenspan l�admet maintenant. Le d�fi le plus important est celui pos� par les produits d�riv�s. En 1998, le chef de la Commodity Futures Trading Commission, Brooksley Born, a appel� � une telle r�glementation, mais le secr�taire au Tr�sor Robert Rubin, son adjoint, Larry Summers, et Greenspan ont r�sist� avec succ�s.
3. Puis vint Bush avec ses r�ductions d'imp�t, promulgu�es d'abord le 7 juin 2001, avec un effet de deux ans. Le pr�sident et ses conseillers semblaient croire que les r�ductions d'imp�t, notamment en faveur des hauts revenus, �taient la panac�e � tous les maux �conomiques contemporains. Ces r�ductions sur les b�n�fices et le capital ont jou� un r�le central dans la crise actuelle parce qu�elles n'ont que tr�s peu stimul� l'�conomie r�elle. Il s'agit d'une d�cision sur des valeurs qui a fait que ceux qui hypoth�quent (lire: qui parient ou sp�culent) soient moins tax�s que les salari�s qui travaillent dur. Bien plus, la d�cision a servi de levier, car l'int�r�t est d�ductible des imp�ts. Si, par exemple, vous avez emprunt� un million pour acheter une maison ou si vous avez acquis un pr�t de 100 000 dollars pour acheter des actions, l'int�r�t est enti�rement d�ductible chaque ann�e. L'administration Bush a fourni une incitation � l'exc�s d'emprunt au-del� des besoins des consommateurs am�ricains.
A. B.
(*) Joesph Stiglitz, Capitalist Fools, Accessible dans son int�gralit� sur le site de Global Policy Forum, www.globalpolicy. org


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