Apr�s s��tre reconverti � la fonction d'entra�neur, Ali Fergani, l�ex-vaillant et �l�gant capitaine de l�EN 82, est devenu membre du nouveau bureau f�d�ral et on lui a confi� une noble mission, celle de mener � bien la cr�ation d�une Amicale des anciens internationaux. Cet architecte de formation est en train de tracer les plans de construction de cette nouvelle association. Il nous explique les objectifs dans cet entretien. Le Soir d�Alg�rie : Qu�est-ce que cette Amicale des anciens joueurs ? Ali Fergani : C�est l�Amicale des anciens joueurs internationaux depuis 1962. Les joueurs de l��quipe du FLN sont membres de droit. Pourquoi ce privil�ge ? Tout simplement parce que parmi les joueurs de l��quipe du FLN, il y a ceux qui ont continu� apr�s l�Ind�pendance alors que d�autres avaient mis un terme � leur carri�re. Tout joueur ayant port� au moins une fois le maillot national peut-il faire partie de cette Amicale ? Il faut qu�il comptabilise au moins une s�lection mais contre une �quipe nationale. D�ailleurs, c�est un de vos confr�res, Sa�d Selhani, qui a travaill� et �tablit une liste regroupant l�ensemble des internationaux aussi bien ceux qui vivent en Alg�rie qu�� l��tranger. On a commenc� par tenir des r�unions restreintes avec une dizaine d�internationaux � Alger sous ma direction, � Oran sous celle de Tasfaout et � Constantine sous celle de Atoui. Nous sommes � nous trois membres du bureau f�d�ral et nous organisons actuellement des rencontres r�gionales. Pour expliquer le but de cette Amicale ? Non seulement pour leur expliquer mais aussi pour leur donner le programme des diff�rentes op�rations que compte r�aliser l�Amicale par la suite. Quel est l�objectif principal de cette Amicale ? L�objectif principal c�est de r�int�grer le maximum d�anciens joueurs internationaux dans le circuit du football alg�rien. Alors, on va d�abord les aider � se former. Ensuite, on va proposer que certains d�entre eux soient int�gr�s dans les instances de notre football, comme par exemple les assembl�es des clubs, des ligues et de la FAF. Si je prends uniquement mon cas, j�ai �volu� au NAHD, puis � la JSK et �galement en s�lection et pourtant, je ne suis membre d�aucune assembl�e. Et ce n�est pas normal. Oui, d�autant plus que je ne suis pas le seul dans ce cas. Donc on va faire des propositions pour que dans les statuts des clubs et des ligues, on puisse permettre � certains ex-internationaux de r�int�grer. Ils seront de cette fa�on �ligibles. Vous envisagez aussi l�organisation de jubil�s ? Non, on envisage d�organiser des rencontres de solidarit� et non pas des jubil�s. On a des anciens joueurs qui sont en difficult� et dans le besoin et gr�ce � ces matches, on va pouvoir leur exprimer toute notre solidarit� et notre aide. On a aussi l�intention de tenir des s�minaires pour d�battre et faire des propositions � la DTN. On veut aussi contribuer � cr�er un club de supporters �Alg�rie� pour cultiver le fairplay dans le cadre d�une �thique sportive. L�argent �tant le nerf de la guerre, comment va �tre financ�e cette amicale ? C�est la f�d�ration qui va nous financer et il faut dire que dans nos statuts, on a le droit de ramener des sponsors et de recevoir des dons. Vous n�aurez pas recours au syst�me des compensations de la part des membres de l�Amicale ? Non, pas du tout ou alors ce seront des cotisations symboliques. Mais pour le moment, nous sommes sous l��gide de la FAF. Nous sommes une sorte de compl�ment de la f�d�ration. Dans le pass�, il y a eu plusieurs tentatives de cr�ation d�amicales qui ont avort�. Ne craignez-vous pas un nouvel �chec ? Non, parce que cette fois-ci, nous avons l�aval du bureau f�d�ral et celui du pr�sident de la FAF. Apr�s cette r�union au Hilton, quelle sera la suite ? On s�est r�unis � Alger avec les joueurs du Centre. Le 23 avril prochain, on fera de m�me � Oran avec ceux de l�Ouest, le 25 avril � Paris avec ceux qui r�sident en France et le 30 avril on sera � Constantine avec les anciens internationaux de l�est du pays. Ensuite, on tiendra l�assembl�e g�n�rale en marge de la prochaine finale de la Coupe d�Alg�rie. Comment avez-vous v�cu les excuses publiques des anciens internationaux allemands sur le fameux match RFA-Autriche de 1982 ? Le mal est fait. Je sais qu�� l��poque, les Allemands et les Autrichiens ne s��taient pas rencontr�s pour combiner le match, mais une fois sur le terrain, ils sont parvenus � un accord tacite entre cousins germains. Je crois que la meilleure des r�ponses avait �t� donn�e par la FIFA qui, depuis cette date, a instaur� ce syst�me qui consiste � disputer les derniers matches du groupe � la m�me heure. C�est une forme de justice � laquelle a contribu� l�Alg�rie, et c�est une fiert�. Issa Hayatou, le pr�sident de la CAF, a d�clar� que sans cette combine, l�Alg�rie aurait pu remporter la Coupe du monde en 1982. Qu�en dites-vous en tant que capitaine de cette s�lection ? C�est vrai qu�on avait une superbe �quipe, mais on manquait aussi d�exp�rience. C��tait juste notre premi�re participation � une phase finale de Coupe du monde. Ce que je retiens, c�est que c��tait la premi�re fois dans l�histoire de cette comp�tition qu�une s�lection remportait deux victoires sans pour autant passer au second tour. Mais si vous �tiez pass�s, auriez-vous pu aller jusqu�au bout ? On avait d�j� r�alis� l�exploit de battre les Allemands et je ne crois pas que nous aurions pu en encha�ner d�autres. Cela dit, je pense qu�on aurait pu aller un peu plus loin que ce premier tour. En tout cas, cet exploit a �t� r�cup�r� souvent et ne pensez-vous pas que l�on en fait un peu trop pour cette s�lection de 82 ? Ce n�est pas nous qui avons cr�� ce ph�nom�ne. Les gens ont gard� un souvenir m�morable de cette �quipe, tout comme celle du FLN qui avait marqu� l�histoire de notre football national avant nous. La preuve, c�est vous qui me posez la question sur cette glorieuse p�riode. Alors continuons. Comment r�agissent vos enfants quand ils revoient ces images � la t�l� ? Ils sont fiers de leur papa et surtout de l�Alg�rie qui a enfant� de grands joueurs. Je voudrais ajouter que je suis persuad� que notre pays peut donner d�autres excellents �l�ments � la seule condition qu�on se mette s�rieusement au travail.