Le Front des forces socialistes (FFS) continue d��valuer les retomb�es de l��lection pr�sidentielle. Son premier secr�taire est formel : ces �lections ont r�v�l� une v�ritable immoralit� politique, une mainmise des services du renseignement �rig�s en premi�re force politique et une tentative de paralyser la soci�t�. Illustration de cette analyse, le retard pris dans le changement du gouvernement. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - La liste de ce dernier serait, selon le premier responsable du FFS, toujours en discussion au niveau du DRS qui doit la valider. Karim Tabbou n�anmoins. Pour tout n�est pas perdu puisqu�il estime que les forces d�mocratiques du pays peuvent faire basculer la situation. Au lendemain d�une intense activit� partisane dans plusieurs wilayas du pays, le num�ro un du FFS est arriv� au moins � une conclusion : �Un v�ritable rouleau compresseur s�est d�cha�n� au niveau local pendant la campagne �lectorale. Des citoyens ont subi les pires chantages pour voter pour Bouteflika. Le DRS a us� de tous les moyens, il a utilis� les fichiers du fisc, des banques et des compagnies de t�l�phone pour intimider les populations�, explique Tabbou qui ajoute que �aujourd�hui, le DRS est le plus grand parti politique. Il a une pr�sence massive dans tous les secteurs d�activit�. Les services continuent de prendre en otage le jeu politique.� R�sultat de cette situation, continue le num�ro un du FFS, une quasi-paralysie de la soci�t�. Une r�alit� � laquelle sa formation politique refuse de c�der puisqu�il y a, en contrepartie, une prise de conscience n�e de la col�re au niveau local. �Les citoyens ont d�couvert que c�est la p�gre locale qui a port� la campagne de Bouteflika. Cela rel�ve de l�immoralit� politique et sociale. Nous sommes devant un v�ritable Etat voyou. Jamais une telle expansion de v�reux n�a �t� aussi importante � tous les niveaux de l�Etat. Les �lections de 2009 ont reformul� l��quation politique. Nous assistons aujourd�hui � une confrontation entre l�Etat et la soci�t�. La restructuration du syst�me s�est faite sur le dos de la soci�t�.� La situation estelle pour autant d�sesp�r�e ? Non r�pond Tabbou qui estime que les forces d�mocratiques doivent aujourd�hui reprendre l�initiative, et sortir de leurs coquilles pour s�associer aux luttes de la soci�t�. Le FFS donne l�exemple en intensifiant ses activit�s pour �desserrer l�asphyxie sur la soci�t�. Jeudi, il r�unissait les maires de plusieurs wilayas du Centre, tandis que d�autres rencontres avec les militants �taient �galement � l�ordre du jour. Le 1er mai prochain, le FFS organisera la session ordinaire de son conseil national. Le lendemain, il est pr�vu l�organisation de la troisi�me conf�rence de l��cole de formation du parti. A terme, cette �cole de formation servira de gisement pour le parti. C�est un r�servoir de jeunes motiv�s qui pourra d�boucher sur un mouvement capable de se mobiliser dans le cadre du parti ou en dehors.
