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SELON LE PR�SIDENT DE L�ASSOCIATION DES MANDATAIRES :
�Les pommes de terre pourrissent dans les champs�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 06 - 2009

Selon M. Medjber, le pr�sident de l�Association des mandataires, que nous avons rencontr� au cours de notre vir�e en fin de semaine au march� de gros des fruits et l�gumes des Eucalyptus, �la pomme de terre, qui est en surproduction, est en train de pourrir dans les champs�.
Reportage de Fatma Haouari
Vendu sur pied � 10 DA le kilogramme et 15 DA au march� de gros, elle ne couvre m�me pas la moiti� de son co�t de revient. Selon notre interlocuteur, �beaucoup d�agriculteurs, blas�s par cette situation r�currente qui attendaient que les autorit�s interviennent avant que les prix du tubercule ne connaissent une chute vertigineuse, ont pr�f�r� laisser leurs r�coltes de pomme de terre moisir dans leurs champs que de faire le ramassage, et ce sont des quantit�s importantes qui sont ainsi laiss�es � l�abandon�. Situation paradoxale que celle de la production de la pomme de terre. Ces derniers ann�es, elle est soumise � un �effet yoyo�. Tant�t, elle accuse une p�nurie et tant�t, elle est en surproduction. Et dans les deux cas, la r�gulation du march� fait d�faut. Le minist�re de l�Agriculture vient juste de d�cider d�intervenir en r�activant le Syrpalac (Syst�me de r�gulation des produits agricoles de large consommation) alors que la d�gringolade des prix a commenc�, il y a plusieurs semaines. La plus importante r�colte de pomme de terre a inond� le march� au mois d�avril dernier. Pour le pr�sident des mandataires, ce syst�me doit rester en veille, mieux, il doit �tre renforc� et toucher d�autres produits qui sont tout aussi essentiels que la pomme de terre. Celle-ci doit �tre stock�e tous les trois mois, et c�est un bon proc�d� pour �viter la sp�culation mais �galement de recourir � l�importation. Il a soutenu que �certains de nos fournisseurs, en l�occurrence des agriculteurs, ont d�cid� d�abandonner la production de la pomme de terre pour se reconvertir dans d�autres cultures plus rentables. L�agriculteur paye tout : les ouvriers pour le ramassage, le transport, les imp�ts et en plus, il doit s�acquitter du droit d�acc�s qui change selon l�humeur des fonctionnaires et il arrive rarement � entrer dans ses frais !� a-t-il r�v�l�. Il affirme que �souvent des produits de large consommation en surproduction sont ainsi jet�s � la poubelle car leurs prix sont trop bas et qu�ils ne trouvent pas d�acheteurs� !
Un march� pr�s d�une d�charge publique
Pour atteindre le march� de gros des fruits et l�gumes des Eucalyptus, c�est la croix et la banni�re. Pour s�y rendre, on doit emprunter une longue et interminable piste, caillouteusecaillouteuse qui dissuade le plus t�m�raire des automobilistes. Seuls les audacieux chauffeurs de camions peuvent y acc�der, non sans difficult�. Des bourrasques de poussi�re se cr�ent au moindre souffle du vent chaud et suffocant en ce mois de mai, �voquant le far ouest et le no man lands am�ricains. La dioxine embaume l�air irrespirable. Cet �tablissement, cens� observer une hygi�ne impeccable, ressemble de l�ext�rieur � un grand chantier de travaux publics, jouxtant une d�charge publique. Un simple coup d��il renseigne sur l�indigence de la place. Les rats, les souris et les bestioles volantes et rampantes sont des locataires difficiles � d�loger de cet endroit. Il est 10h 15. Un ballet de camions affluent de partout, charg�s � ras bord de marchandises. Certains camionneurs ayant n�goci� leurs �butins� s�en vont, d�autres qui arrivent n�ont le droit d�entrer qu�apr�s le payement du droit d�acc�s. Les agents de s�curit�, qui d�ambulent � l�entr�e en scrutant du coin de l��il les faits et gestes des arrivants, ne tol�rent aucune entorse au r�glement. Ils veillent au grain. Le ticket d�acc�s varie selon le poids du v�hicule. Cela va de 200 � 800 DA. Un droit que les mandataires trouvent excessif car �les agriculteurs qui doivent constamment mettre la main � la poche pour payer les ouvriers des champs, pour le transport des marchandises supportent toutes les d�penses alors que les mandataires et les d�taillants ne payent rien. C�est pour cette raison que souvent, et devant le peu de b�n�fices qu�ils engrangent et qui permet � peine de couvrir leurs charges, que les agriculteurs ne s�embarrassent pas des r�glements et vendent leurs r�coltes sur pied au plus offrant qui se recrute parmi les marchands ambulants. Ces derniers tirent leur �pingle du jeu en proposant des prix moins �lev�s et en faisant la tourn�e des cit�s urbaines. Un travail de proximit� et un service tr�s rentable. Les d�taillants qui arpentent la grande all�e regardent, jaugent la qualit� avant de n�gocier le prix. Les carreaux s�alignent sur le m�me prix quand il s�agit d�un produit de qualit� semblable. Tout le monde conna�t tout le monde. Le n�goce coule de source.� Jadis g�r� par les Fran�ais, d�ailleurs, �c�est eux qui ont instaur� le syst�me des commissions �, nous indique le pr�sident des mandataires, ce march� alimente le centre, les wilayas limitrophes, l�Est et l�Ouest. Il arrive que certains agriculteurs fassent la navette deux fois par jour. Cela d�pend de la cadence du travail de ramassage et du bon d�roulement de l�acheminement des marchandises. C�est vers les aurores que tout doit �tre mis en place. Les mandataires ne perdent pas de temps. Ils doivent pr�parer leurs carreaux au nombre de 80 pour recevoir les cargaisons de fruits et l�gumes que leur confient les agriculteurs, moyennant commissions. Ils doivent les �couler � un prix satisfaisant. En p�riode de surabondance, la difficult� d�assurer le bon �quilibre entre le prix de vente et celui de revient devient patente.
Tant que les prix sont libres
La sempiternelle loi de l�offre et la demande trouve toute sa mesure. Et pourtant, selon M. Medjber, qui nous fait visiter son carreau, �le minist�re du Commerce devrait veiller au grain et arr�ter � chaque fois qu�il est interpell� d�invoquer que les prix sont libres. Il faut se r�f�rer � la facture. Nous prenons 8% de la vente, le d�taillant doit prendre sa marge qui doit �tre sp�cifi�e, or ce qui se passe, c�est que le d�taillant gagne souvent plus que le producteur lui-m�me�. Il soul�ve un autre probl�me : �Les importations tous azimuts des fruits et l�gumes de l��tranger.� �Cette d�marche n�a aucun sens, On importe n�importe quoi m�me des oranges hors saison, soi-disant d�Egypte. Ce pays n�est pas producteur d�oranges, nous savons que le Liban et la Syrie sont des producteurs d�agrumes mais nous avons un doute sur la provenance de ces oranges qui sont d�ailleurs hybrides et n�ont aucun go�t, Pourquoi importer de tels produits en devises fortes, qu�est-ce que cela nous apporte r�ellement ? En plus, ces produits �chappent au contr�le. Idem pour les pommes, elles passent du bateau au marchand de d�tail. J�aimerais bien qu�on m�explique ce qui motive ces importations.� Nous poursuivons notre visite. Le march� a besoin d��tre relook�. �On vient de nous r�tablir l�eau, nous diton, elle �tait coup�e. Les employ�s craignent de boire l�eau du robinet, elle a une couleur bizarre !� assurent-ils. Il semble que ce march� couve un conflit latent entre les mandataires et les gestionnaires de l��tablissement mais personne n�en pipera mot. Il y a comme une odeur de soufre mais nous ne nous appesantirons pas sur le probl�me car ce n�est pas l�objet de notre reportage. Sous le regard curieux des marchands, nous avan�ons lentement dans les 80 carreaux des mandataires qui n�gocient, calculatrice en main, avec les d�taillants. Le sexe f�minin est absent de ce march�. A croire que les femmes n�ont pas encore d�cid� d�investir le cr�neau, � moins que ce soit une chasse gard�e. On n�gocie au quart de tour. Les tractations sont vite boucl�es. Le temps est pr�cieux. Les produits ne doivent pas tra�ner dans le coin. Il faut vite les prendre, s�assurer que tout est en r�gle pour prendre la route. Le soleil qui tape est un ennemi redoutable. Tout se fait de mani�re urgente. Certains mandataires semblent, � leur mine r�jouie, avoir fait de bonnes affaires pour la journ�e alors que d�autres, dont les locaux sont encore achaland�s � 11h 30, montrent des signes de panique. Un mandataire regarde tristement sa cargaison de laitue. Il est �aux abois�. Vendue � 10 DA le kilo, sa marchandise ne trouve pas preneur, et comme ce l�gume g�te rapidement, il n�a pas d�autre choix que de se r�signer � le �balancer aux ordures�. �Je suis oblig� de la jeter � la poubelle�, nous dit-il avec d�sappointement. M. Medjeber intervient en affirmant : �Nous avons demand� aux responsables du Parc zoologique de venir prendre gratuitement pour les animaux les fruits et l�gumes qui perdent de leur fra�cheur. Ils nous ont dit qu�ils n��taient pas int�ress�s par ces produits et qu�ils pr�f�raient acheter ailleurs. Quant au directeur du Jardin d�Essai, poursuit-il, il est venu une seule fois, il a rempli un camion mais il n�est plus revenu depuis�. La pomme de terre n�est pas le seul l�gume � �tre en surproduction, en plus de la laitue, il y a �galement l�oignon c�d� � 7 DA, la tomate entre 10 et 20 DA, la courgette � 5 DA et l'ail � 20 DA. Les fruits restent toujours chers. Les n�fles de cette saison ne sont pas de bonne qualit�. Dispos�es dans certains carreaux dans un coin, elles ne payent pas de mine. Elles sont toutes fl�tries et rabougries. �Elles ont �t� br�l�es par le sirocco�, nous apprend-t- on, avant d�ajouter : �elles sont foutues !� Que de pertes ! Au fait ! Le mois de Ramadan est aux portes ! Les prix des l�gumes, qui sont vendus au prix bas vont s�rement grimper, comme d�habitude.


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