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A�ROPORT D�ALGER
A-H1N1 : un passager ind�sirable
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 06 - 2009

�Depuis fin avril, nous avons pris des dispositions draconiennes. Nous avons d� renforcer nos �quipes m�dicales apr�s que l�OMS ait annonc� le passage � l�alerte 6�. Le Dr Hocine Ali, m�decin au service de contr�le sanitaire aux fronti�res (CSF) � l�a�roport d�Alger, est rassurant. Des �quipes m�dicales sont post�es au niveau des arriv�es. D�tecter le virus A-H1N1 et limiter la propagation : une mission �possible�.
Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - Hormis les va-et-vient incessants, des �tonnes� de bagages pos�s � m�me le sol et des voyageurs souvent tr�s stress�s, aucun �hic� � l�a�roport d�Alger. Peut-�tre un seul : les cam�ras thermiques, tant annonc�es par le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, ne sont pas de la partie. Cela dit, ces appareils ne peuvent d�tecter que l�un des sympt�mes de la grippe A : la fi�vre. Pour preuve �le cas d�tect� de la ressortissante alg�rienne �tait en phase d�incubation, pourtant, elle ne pr�sentait point de fi�vre � son arriv�e �, explique le Dr H. A. Les passagers provenant de zones � haut risque, comme le Canada, la Californie ou le Mexique, sont ceux qui seront le plus soumis � des contr�les sanitaires aux fronti�res, d�apr�s les explications fournies par le responsable du CSF. �S�ils pr�sentent des signes cliniques (toux, �coulement nasal, fi�vre), nous les prenons en charge. Dans le cas d�une forte suspicion, nous les isolons et les orientons vers les services sanitaires appropri�s pour des pr�l�vements�, soutient ce sp�cialiste. Concernant les cam�ras thermiques, �elles peuvent s�av�rer comme une arme � double tranchant : elles peuvent d�tecter des cas mais peuvent endormir la vigilance�. Le dispositif sanitaire sera �largi pour faire face au rush des voyageurs, notamment durant les mois de juillet et ao�t. Jusqu�� pr�sent, au niveau du CSF, seuls deux �trangers venus de Mexico sont suspect�s. Les deux Mexicains, ont fait objet d�un contr�le sanitaire minutieux. Les r�sultats se sont av�r�s n�gatifs. L�un d�eux s�est pr�sent� avec un certificat mentionnant �n�gatif�, un test de la grippe effectu� au Mexique.
Et qu�en pensent les voyageurs ?
�Il y a des passagers qui r�agissent n�gativement, ceux qui sont indiff�rents, et d�autres qui essaient de s�informer�, dira Dr Hocine. Nous le constatons d�j� � notre arriv�e � l�a�roport. Les passagers du vol en provenance de Montr�al affluent d�j� vers la sortie. Encombr�s de bagages et visiblement ext�nu�s par un long voyage, les ressortissants alg�riens sont formels �nous avons re�u des prospectus et subi un interrogatoire � l�arriv�e, au niveau du contr�le sanitaire aux fronti�res�. Une jeune dame ajoutera �Ils nous ont demand� si nous ne pr�sentions pas des sympt�mes de grippe, comme de la toux ou de la fi�vre�. Il est onze heures et quelques minutes, quand les passagers d�un vol d�Air France en provenance de Paris commencent � sortir. D�s leur arriv�e, nous apostrophons toute une famille de retour au pays. �Avez-vous subi un contr�le sanitaire � votre arriv�e ?�. �Non, nous avons juste eu des prospectus contenant des informations concernant les sympt�mes du virus et les consignes � suivre�, nous explique le chef de famille. Interrog�e sur le dispositif sanitaire mis en place au niveau de l�a�roport, Mme Layadi, qui tra�ne difficilement ses bagages, est affirmative �ils ne nous ont rien dit, rien expliqu�, sur les sympt�mes de la maladie. Ils se sont astreints � distribuer des prospectus, c�est tout�, nous r�pond-elle furieuse. Et d�ajouter �il y a un manque d�information flagrant�. Elle se substitue aux journalistes et commence � poser des questions sur le nombre de cas et les dispositions prises par les autorit�s sanitaires. Rachid rentre de P�kin, transitant par Paris. Un long p�riple. Pour lui, �y a pas photo� : �Rien � voir avec les mesures pr�ventives prises � P�kin. Nous avons �t� contr�l�s avant d�embarquer, et m�me � l�int�rieur de l�avion.� Preuve � l�appui, il exhibe une photo prise quelques minutes avant le d�collage, lors du dernier contr�le sanitaire.
Des affichettes � peine visibles en guise de pr�vention
Une meilleure information pour une meilleure pr�vention. M�me si des efforts sont fournis dans ce sens, beaucoup reste � faire. Dans un a�roport international comme celui d�Alger, et devant l�alerte donn�e quant au virus qui fait rage dans le monde, les passagers seront surpris de voir un nombre restreint d�affiches coll�es aux escaliers m�caniques, entre autres. A peine visibles, et donc difficilement lisibles, celles-ci font timidement face � d��normes panneaux publicitaires... Monopole publicitaire oblige. Vu les proportions que prend la pand�mie, un petit effort publicitaire est demand�, d�autant plus que la t�l�vision alg�rienne se d�marque par l�absence de spots �pr�ventifs �. �Il faut faire l�effort de lever la confusion quant � cette maladie, et �lever le niveau de la culture d�hygi�ne �, estime le docteur H. A., notamment en pr�nant les d�marches pr�ventives � suivre via l�information. Un num�ro vert est mis � la disposition des citoyens par le minist�re de la Sant�. Le 3030. Une �quipe m�dicale est mobilis�e 24h/24 pour r�pondre aux appels et pr�occupations des citoyens, nous assure ce responsable. Pour les personnes qui reviennent d�un pays touch� par la grippe de type A-H1N1, il est primordial de s�adresser au poste de contr�le sanitaire aux fronti�res d�s leur arriv�e. Dans les 7 jours qui suivent, si elles ressentent une fi�vre sup�rieure � 38� C, toux ou courbatures, ne pas h�siter � appeler le num�ro vert. Enfin, quelques consignes pour pr�venir l�infection : respecter les r�gles �l�mentaires, �se laver les mains r�guli�rement, un lavage soigneux et r�gulier des mains. Eviter de serrer les mains � des personnes inconnues et �viter de s�embrasser�. Dommage pour les amoureux, longtemps s�par�s�


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