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La Chine, une superpuissance en marche
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 08 - 2009

La Chine, une nation en d�veloppement ultrarapide, compte m�riter la place de superpuissance mondiale qui lui est pr�destin�e, un r�ve de conqu�te ou de reconqu�te que ce pays de quelque 1,3 milliard d'habitants caresse depuis bien des g�n�rations.
Apr�s une p�riode difficile o� elle fut confront�e, entre 1959 et 1969, � de s�rieux probl�mes internes puis aux puissances du moment, la R�publique populaire de Chine, jusque-l� ferm�e sur elle-m�me, a commenc� � �retravailler� sa politique ext�rieure qui lui a permis de r�cup�rer en 1972, gr�ce au soutien actif des pays en d�veloppement, son si�ge � l'ONU, puis de jouir de la d�tente entre elle et l'Occident, ce qui lui a permis de mettre sur les rails sa politique d'ouverture et de r�formes. C'est ainsi que depuis 1978, ce pays, qui se r�clame du communisme, a d�ploy� d'�normes efforts dans les diff�rents secteurs, notamment les industries de base et les infrastructures, qui lui ont valu un essor �conomique rapide et stable des plus enviables, le propulsant sur les devants de la sc�ne mondiale. Ce progr�s est le r�sultat de l'accumulation et de l'exploration des plus importants indicateurs de la croissance, tels que le travail, le capital, la technologie, l'institution et la structure, a-t-on expliqu�. �Le d�veloppement impulse la restructuration et celle-ci favorise, en retour, le d�veloppement�, a r�sum� Mme Qi Jianhua, professeur � l'Institut de diplomatie de Beijing (P�kin) lors d'une conf�rence sur le th�me �la situation g�n�rale de la Chine : les d�fis � relever�, tenue � l'issue d'un s�minaire organis� � P�kin � l'intention de journalistes africains francophones. Depuis ces trente derni�res ann�es de r�formes et d'ouverture, le d�veloppement �adapt� � la r�alit� chinoise � s'est r�alis� dans le processus de l'industrialisation, de l'urbanisation, de l'internationalisation et de ce qui est appel� en Chine la �marchandisation�, terme d�signant les r�glements et les lois r�gissant le syst�me du march� interne et mondial. Ce d�veloppement r�sulte, explique Mme Qi, de la �haute formationqualification du capital ressources humaines�, des abondantes ressources en main-d'�uvre, la progression rapide du syst�me ou de la structure de consommation, mais surtout les r�formes institutionnelles et l'efficacit� �conomique sans cesse am�lior�es, ajout� � la strat�gie d'investissements � l'�tranger mise en vigueur lesquels se comptent par milliards. D'aucuns pensent toutefois que la Chine, pays pluriethnique �mergent, assis sur une superficie totale de 9,5 millions de km2, doit faire face � une concurrence internationale des plus acharn�e. Le g�ant en marche devrait ainsi compter avec les �menaces traditionnelles et non traditionnelles de la s�curit�, l'aggravation du d�s�quilibre du d�veloppement de l'�conomie mondiale cr�ant un �cart de plus en plus perceptible entre le Nord et le Sud de la plan�te, une tendance r�elle au protectionnisme dans le commerce et l'investissement et une forte pression �nerg�tique et �cologique. A tous ces �l�ments, a-t-on expliqu�, viennent s'ajouter d'autres risques parmi lesquels les crises financi�res cycliques, les cons�quences n�fastes du changement climatique, les catastrophes naturelles et le probl�me des �pid�mies auxquelles doit faire face ce pays qui veut conjurer le mauvais sort en mettant un terme au complexe cultiv� vis-�-vis des pays occidentaux, notamment apr�s la r�volution industrielle au XVIIIe si�cle. Pour ce faire, et au regard des changements aussi profonds que complexes intervenus sur la sc�ne mondiale, la Chine dit accorder une �importance particuli�re� aux relations sino-africaines lesquelles correspondent � leurs int�r�ts communs dans ce nouveau contexte international. �L'intensification des consultations et la consolidation des relations entre la Chine et l'Afrique profitent � la sauvegarde des droits et int�r�ts des pays en d�veloppement �, a indiqu� un diplomate du d�partement de l'Afrique au minist�re des Affaires �trang�res de Chine, M. Wang Kejung. �Seule la solidarit� entre pays en d�veloppement permettra de promouvoir la d�mocratisation des relations internationales, de pousser de fa�on plus efficace les pays d�velopp�s � prendre en consid�ration les int�r�ts des pays en d�veloppement et leur assurer la place qu'il faut sur une sc�ne internationale � forte concurrence�, at- il affirm� dans ce contexte. D'autre part, la compl�mentarit� entre la Chine et l'Afrique pourrait contribuer, selon M. Kejung, au d�veloppement passager et � l'�l�vation du niveau de la coop�ration Sud-Sud. �Avec leurs riches ressources et leurs conditions naturelles favorables, les pays africains ont d'immenses potentialit�s de d�veloppement et cherchent activement les voies de d�veloppement adapt�es � leurs r�alit�s nationales respectives�, a-t-il dit. Il termine en affirmant que gr�ce � son exp�rience forg�e durant les longues ann�es de r�formes et d'ouverture, la Chine pourrait �tre d'un �apport certain� pour les pays africains. �La Chine poss�de des technologies et des �quipements qui r�pondent relativement aux besoins de l'Afrique, tandis que le vaste march� africain offre des opportunit�s de renforcer et d'�largir davantage la coop�ration sino-africaine�, a expliqu� le diplomate chinois. Ces �changes, a-t-il soutenu, profiteront au d�veloppement des �conomies des deux parties, � la convention de coop�ration Sud-Sud et � la r�alisation de la prosp�rit� commune des pays en d�veloppement et contribueront ainsi � r�duire l'�cart Nord- Sud et � assurer la paix, la stabilit� et le d�veloppement dans le monde. �Consolider et d�velopper les relations de coop�ration avec les pays africains constitue toujours une partie importante de la politique �trang�re et d'ind�pendance de la Chine�, a assur� M. Kejung devant ses h�tes journalistes africains.

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