Lorsque l�Etat d�cide de la d�molition des sites d�habitations pr�caires ou illicites, il ne l�sine pas sur la mobilisation des moyens de r�pression. Les modestes familles du Figuier, dans la commune de Boumerd�s, ont eu � le v�rifier ce lundi. La pr�sence impressionnante de gendarmes anti�meutes rappelle les �v�nements du Printemps noir. Mais les 35 familles vis�es par cette op�ration n�avaient aucune vell�it� de violence. Au motif d�am�nagement de la route d�acc�s vers le nouveau lyc�e � en construction � 35 familles ont vu, t�t ce lundi, d�barquer des gendarmes avec leurs engins anti-�meutes, des sapeurs-pompiers, de hauts fonctionnaires, des agents de la Sonelgaz, des travailleurs communaux, des camions de transport et des engins des travaux publics, venus les extraire et les �vacuer de leurs habitations. 18 familles ont �t� recas�es, selon le chef de la da�ra de Thenia, Boucherih Boualem, � il assure l�int�rim au niveau de Boumerd�s � qui pilote cette op�ration, dans des chalets implant�s dans la commune de Tidjelabine et les 17 autres chalets situ�s dans le village Figuier. Selon lui, ces logis en pr�fabriqu� ont �t� lib�r�s par des familles sinistr�es victimes du s�isme de 2003 qui ont �t� relog�es dans des habitations en dur. D�racinement La majorit� des familles, dont les Salhi, vis�es par cette op�ration se sont �tablies sur les lieux avant l�ind�pendance. Proc�der � la r�sorption de l�habitat pr�caire est salutaire pour la wilaya de Boumerd�s. Mais cette op�ration du Figuier cr�e plus de probl�mes qu�elle n�en r�sout. Ces familles voulaient dresser des tentes. �S�il veulent d�molir ces habitations, je n�y m�opposerai pas. Mais je suis libre de disposer de mes affaires personnelles�, nous disait au d�but de l�op�ration Salhi Driss, 50 ans, natif des lieux. On leur a fait miroiter depuis longtemps une �ventuelle r�gularisation de leur situation. Un comit� de quartier avait fait payer 10 000 DA � chaque famille pour, disent-ils, une �tude en vue d��tablir un plan de lotissement. On nous montre des re�us de payement. �340 millions de centimes ont �t� collect�s�, pr�cise un vieux. �Le ministre de l�Habitat a d�clar� � la t�l�vision que les anciens occupants des sites comme le n�tre seront r�gularis�s, et s�ils sont concern�s par un projet d�utilit� publique, leurs cas seront pris en charge par des d�dommagements et des aides � la construction �, pr�cise, de son c�t�, Salhi Mohamed qui est n� et vit depuis 35 dans cette modeste habitation. En clair, ils demandent de b�n�ficier de lots de terrain pour pouvoir se construire des demeures. Et la chose �tait possible. Selon nos informations, l�APC de Boumerd�s a d�lib�r� en juin 2009 pour la r�servation d�une superficie, en partie occup�e par ces constructions, en vue de d�gager 300 lots de terrain � b�tir qui seront distribu�s aux cas sociaux et justement dans le cadre de la r�sorption de l�habitat pr�caire. Le P/APC, pr�sent sur les lieux, n�a souffl� mot sur l�affaire. Etrangement, c�est le chef de da�ra qui, interpell� par une dame �g�e, a pris l�engagement de reloger toutes les familles d�s que des logements sociaux seront livr�s dans la commune de Boumerd�s. C�est donc une promesse de la wilaya, par cons�quent celle de l�Etat. Sera-t-elle tenue ?