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ABDELHAKIM BERROUK, PR�SIDENT DU CONSEIL D�ADMINISTRATION DE LA CMA :
�Nous appelons les travailleurs � une adh�sion massive�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 08 - 2009


Entretien r�alis� par Fatma Haouari
Le Soir d�Alg�rie : Vous organisez le premier symposium sur le mouvement mutualiste en Alg�rie. Pourquoi le choix d�un tel sujet et pour quel but ?
Abdelhakim Berrouk : Nous sommes dans un contexte de mondialisation et d�ouverture lib�rale qui met � mal les travailleurs et rend leur couverture sociale fragile.
Le mouvement mutualiste a toujours accompagn� les travailleurs dans leur combat pour une vie d�cente, en les pr�servant des coups durs et des vicissitudes du temps. Le mouvement mutualiste s�inscrit dans une approche d��conomie sociale. Les caisses mutuelles, y compris la CMA, sont � but non lucratif. Elles ne sont pas l� pour faire du commerce ou engranger des b�n�fices mais pour r�pondre � des besoins bien pr�cis de leurs adh�rents. Elles ont pour objectif d�apporter une couverture sociale compl�mentaire. Il se trouve que la CMA f�te son quaranti�me anniversaire, et l�urgence d�un d�bat autour du mouvement mutualiste s�est impos� � nous quand on a vu qu�il y a une anarchie dans ce secteur et une m�connaissance des travailleurs de leurs droits et des avantages qu�ils peuvent tirer en �tant mutualistes. Au niveau de notre caisse, nous avons mis en place un groupe de r�flexion autour de ce th�me qui a abouti � un ensemble de propositions dont un symposium pr�vu pour les 15 et 16 octobre prochain pour engager un d�bat s�rieux et constructif. Le groupe de r�flexion est constitu� de chercheurs universitaires, dont certains sont membres du Cread (Centre de recherche en �conomie appliqu�e pour le d�veloppement) et dont je fais moim�me partie. C�est la premi�re fois qu�un tel �v�nement traitant de ce sujet est organis� en Alg�rie. Cette initiative intervient avec l�anniversaire de la CMA. Nos partenaires de l��v�nement sont l�Union g�n�rale des travailleurs alg�riens (Ugta) et le Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP), ainsi que la Cnas, la Casnos, la CNR, le tout sous le Haut patronage du minist�re du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale. Je rappelle que la CMA a �t� cr��e le 16 octobre 1969 par Alexandre Chaulet, dont le fils est professeur au CHU de Beni- Messous, qui sera honor� lors du symposium avec d�autres anciens mutualistes qui ont fait �merger la caisse. Elle a fait l�objet d�une fusion entre la Cima (Caisse interprofessionnelle mutualiste d�Alg�rie et la Ccma (Caisse chirurgicale mutualiste d�Alg�rie). Elle regroupe tous les secteurs d�activit�, sur tout le territoire national.
Avec une trentaine de mutuelles, on peut dire que le mouvement mutualiste ne s�est pas vraiment d�velopp�. Peut-on parler de recul ?
Effectivement ! Apr�s l�ind�pendance, il y avait une solidarit� entre les travailleurs. Mais malheureusement, ce mouvement s�est essouffl� et a pris du recul. C�est cette situation que nous essayerons de diss�quer lors du symposium. Je crois �galement qu�il y a une m�connaissance notamment de la part des nouvelles g�n�rations qui arrivent sur le march� du travail, sans oublier que nous sommes dans un contexte de concurrence d�loyale. Et il faut l�avouer �galement, les mutuelles font souvent l�objet de mauvaise gestion. Les caisses mutualistes n�engrangent pas de b�n�fices. Elles sont � caract�re social. Elles proposent une couverture compl�mentaire � celle de la Cnas. Du coup, les moyens de les renflouer sont minimes. Ces escarcelles sont aliment�es gr�ce � la solidarit� des travailleurs, c'est-�-dire les cotisations, qui sont plus ou moins insignifiantes par rapport � ce qu�on offre comme prestations. Il faut rappeler aussi que les politiques de restructurations et de privatisation des entreprises publiques ont port� l�estocade au monde du travail avec les fermetures d�entreprises et les d�parts en retraite anticip�e. Aujourd�hui, on assiste � un retour vers une �conomie plus nationaliste et le d�bat tourne autour du patriotisme �conomique. J�estime que c�est un retour vers une �conomie plus soucieuse du bien-�tre de la communaut� et des collectivit�s qu�il faudrait appuyer voire soutenir avec des organismes �uvrant dans la solidarit� sociale entre les travailleurs. Pour revenir � votre interrogation sur le recul du mouvement mutualiste, il y a un constat � faire au-del� de toute surench�re, qui est celui de l�urgence d�un d�bat pragmatique afin de trouver des solutions idoines pour permettre aux travailleurs de disposer d�une couverture sociale efficiente. Moi-m�me, je suis issu du mouvement mutualiste auquel je crois dur comme fer. J�ai �t� � la Munatec avant de rejoindre la CMA qui est ouverte � tous les secteurs sans exception. Il faut vous dire aussi que notre caisse a vu l�adh�sion de nombreux chercheurs et universitaires venus de l�enseignement sup�rieur.
Quels sont les probl�mes que vous rencontrez en tant que gestionnaire de la Caisse ?
Pour �tre franc, en adh�rant � la CMA, nous ne savions pas dans quoi on s�engageait, car c��tait loin d��tre une caisse sans probl�mes. Le premier �cueil que nous avons rencontr� �tait l�absence d�organe de gestion. Et cela durait depuis 28 ans ! Une v�ritable aberration. Ayant fait ce constat et avec le d�c�s du directeur g�n�ral de l��poque, le minist�re du Travail a d�sign� un administrateur pour organiser une assembl�e g�n�rale en ao�t 2006. Gr�ce aux �lections, on a pu enfin d�gager des organes de gestion, c'est-�dire un conseil d�administration et une commission de contr�le. A cet effet, il y a quelques jours, nous avons renouvel� l��quipe dirigeante, � sa t�te M. Salah Bouabdallah, pour un red�ploiement efficace de la caisse. Il faut souligner qu�en l�absence d�organe de gestion, des engagements ont �t� pris par l�ancien DG, qui ont pr�cipit� la CMA dans une situation extr�mement difficile. Je vous citerai le cas du d�p�t d�argent dans les caisses de Khalifa Bank, par l�entremise de la BDL qui a accept� une seule signature alors que c�est ill�gal. Nous menons une v�ritable bataille pour que le liquidateur nous inscrive sur la liste des cr�anciers aupr�s de la banque dissoute pour qu�on puisse r�cup�rer cet argent. Le centre de Chr�a pour enfants asthmatiques est �galement un bien de la CMA, mais il a �t� confisqu� par le minist�re de la Solidarit�. Nous lui avons adress� des correspondances et nous attendons toujours d��tre �clair�s sur la question. Mais ce qui est du domaine de l�incompr�hensible, c�est le terrain que la caisse a achet� en 1976 � Tigzirt, sur le littoral, pour y construire un centre de soins et de thalassoth�rapie et dont nous n�avons toujours pas obtenu l�acte de propri�t� en d�pit d�un jugement ex�cutoire de la justice, � deux reprises, et que les responsables de l�agence fonci�re de Tizi Ouzou refusent d�ex�cuter. Quand nous avons voulu savoir d�o� venait le blocage, on nous a brandit une circulaire du wali qui stipule que le terrain est glissant, sans qu�il y ait la moindre expertise. Nous avons appris, et vous pouvez le constater de visu, qu�un groupement d�entreprises de travaux publics y a ouvert un chantier pour la construction d�un port de p�che et de plaisance. Ce n�est plus ni moins qu�une spoliation d�un bien qui appartient � des travailleurs.
Vous d�fendez le mouvement mutualiste. Mais qu�est-ce qui pourrait inciter les travailleurs � y adh�rer au lieu d�aller, par exemple, vers une soci�t� d�assurances ?
Vous avez raison de poser une telle question, car effectivement, au regard de la concurrence, on est tent� d��tablir des comparaisons. Mais la r�ponse est simple. Les prestations sont d�ordre social, comme je l�ai d�j� dit, une caisse mutualiste offre une couverture compl�mentaire ; elle compl�te l�assiette CNAS. Il faut donc �tre assur� � la Cnas ou la Casnos pour adh�rer � une mutuelle. Ainsi, les remboursements des frais m�dicaux se font � hauteur de 20 %, non pas sur les 80 % du montant total des frais comme le font certains mais sur les 100 %. On ne triche pas sur cet aspect. En plus de prestations habituelles telles les indemnit�s de mariage, d�c�s ou circoncision, les petits appareillages de lunetterie, appareils auditifs, dentiers, etc, nous r�fl�chissons actuellement � une bonification de la retraite. Pour le moment, nous ne pouvons pas assurer une retraite compl�mentaire. Le travailleur re�oit un p�cule � son d�part � la retraite. Le montant de ce p�cule est calcul� selon une grille qui est en cours d��tude. Pour ce faire, nous allons cr�er un fonds au niveau du Tr�sor public. Je dois vous dire que c�est l�une de nos pr�occupations majeures. Mais cela d�pendra du nombre d�adh�rents que nous pourrons avoir. D�ailleurs, � ce propos, je dois vous dire que nous allons entamer une campagne de sensibilisation dans ce sens. Et nous appelons les travailleurs � une adh�sion massive. Il suffit pour cela de se rapprocher de nos bureaux r�gionaux et remplir un bulletin. Il faut dire aussi que nous avons quatre centres m�dicaux, � Alger, Constantine, Oran et Annaba, qui disposent chacun de m�decins g�n�ralistes, dentistes et p�diatres. Nous comptons mettre en place, l�ann�e prochaine, des laboratoires d�analyses et des centres d�imagerie. Les assur�s mutualistes ne payent que le ticket mod�rateur qui est de 70 DA pour pr�tendre aux soins. Nous sommes en pourparlers avec la Cnas pour la signature de conventions aux fins de faire fonctionner ces centres correctement et offrir les meilleures prestations qui soient � nos travailleurs mutualistes. Je dois vous informer, aussi, que nous avons �mis le v�u d�int�grer le syst�me de la carte Chifa. Mais il semblerait qu�il n�est pas encore tout � fait op�rationnel.


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