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�Peur sur la ville�
Par K. Kerbouche*
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 09 - 2009

Il est paru dans la presse des articles sur les conditions de vie du citoyen dans la ville et les agressions dont il fait l�objet (atteinte � sa personne, � sa famille et � ses biens). Comme le sujet, plut�t les cons�quences de ces atteintes, rel�ve du droit p�nal et rentre de facto dans le domaine judiciaire, permettez � un professionnel de la branche de donner son point de vue sur ce sujet et de d�voiler l�origine de ce mal qui ronge la soci�t� et qui va crescendo car s�il n�est pas encourag�, il b�n�ficie du �laisser-faire et laisser-aller� pour occuper la r�alit� et les r�ves � ou les cauchemars � du citoyen et des siens et en constituer un des nombreux segments qui le laisseront loin de sa r�alit� et freineront toute revendication de ses droits fondamentaux, � savoir :
1- Avoir un toit (ce qui est le propre de l��tre humain car il n�a pas �t� cr�� pour vivre dans un terrier ni sur une branche d�arbre ni dans un g�te dans la for�t (encore que les occupants actuels lui laissent le loisir et la vie pour le faire).
2 - Avoir un travail pour vivre (manger et se v�tir) car il n�a pas �t� cr�� � l�instar d�un carnassier qui doit tuer pour vivre et boire une eau stagnante ni vivre en meute.
3- Se marier pour avoir une compagne et procr�er afin de perp�tuer l�esp�ce et consolider la soci�t� � ce qui est non seulement un instinct mais aussi une obligation divine et civilisationnelle propre � l�Homme et loin de la b�te qui s�accouple en fonction de son errance et de sa chasse .
4- R�clamer une �cole pour instruire ses enfants afin de perp�tuer et d�velopper le savoir � ce qui est encore une obligation divine et civilisationnelle.
5- Se soigner, ce qui est inh�rent � l�homme et m�me � la b�te dans les soci�t�s qui se respectent � notre religion n�est pas en reste .
6- Vivre en paix, dans le calme et la s�r�nit� car l�animal le plus f�roce ou l��l�phant avec toute sa masse et son volume fuit d�s qu�il entend un coup de feu.
7- Ne pas subir les tracas et turpitudes de son semblable que ce soit de son fait personnel ou � l�occasion de l�exercice de sa fonction � plus proprement parl� bureaucratie.
8- Ne pas entamer un parcours du combattant pour se faire d�livrer des papiers � notamment certifi�s conformes � qui lui ont �t� r�clam�s par une bureaucratie impitoyable � imaginez un rond-de-cuir qui vous r�clame la photocopie certifi�e conforme l�galis�e par la mairie de votre CNI alors que vous �tes devant lui avec l�original � la main avec un dossier comportant 13 pi�ces � la douzaine.
9- Ne pas se trouver confront� � ce rond-de-cuir qui lui r�clame un n�12 alors qu�il s�est absent� du travail et pass� un certain temps � l�antenne de la mairie pour se faire d�livrer un n�13 et � ce sujet quel est cet �tre qui a cr�� cette s�gr�gation entre formulaires identiques et quel �tait son but en imposant cette peine infamante suppl�mentaire au citoyen ? La preuve, tous les �t�s et automnes, c'est-�-dire la moiti� de l�ann�e, les si�ges des mairies sont bond�s par les �l�ves ou leurs parents pour se faire d�livrer cette pi�ce avec tout ce que cela entra�ne comme ras-le-bol alors que le simple bon sens dispose que la pr�sence du parent avec son carnet de famille est amplement suffisante pour ce faire. Et si ce probl�me n�a pas �t� cr�� � bon escient et s�il y avait un d�sir d��liminer cet obstacle qui dure depuis des ann�es, une simple prolongation de la dur�e de vie � 5 ans au n� 12 r�soudrait pas mal de maux et � ce sujet, pourquoi toutes ces disparit�s dans la dur�e de vie des papiers du citoyen alors que sa dur�e de vie � lui est improbable, al�atoire, circonstancielle, conjoncturelle entre accident de la route, terrorisme, rapt, �gardiens de voiture�, �petites terreurs de quartier�, voisin teigneux et son engeance, malades mentaux, maladie et carence des structures de soins, le boire et le manger, chiens errants et enfin le suicide et on peut y ajouter le mal supr�me qu�est la vie quotidienne (on peut y mettre ce qui vous soul�ve le c�ur et remue les intestins). Et c�est l� que r�side la premi�re r�ponse � la question sur l�origine de la violence. Le rejet de l�enfant (qui a parfois �t� maltrait� par sa famille ou par l��clatement de celle-ci), la mauvaise qualit� de l�enseignement, l��cole synonyme de poids et de fatigue, l�absence de formation civique sur le terrain et d�encadrement psychologique sp�cialis�, la chert� des �tudes, le passe-droit pour l�obtention du dipl�me qui en fait n�ouvre aucune porte ni sur la vie professionnelle ni sur la vie tout court ni aucun droit, tout cela fait de lui � cet �ge d�j� un r�fractaire qui se contentera seulement du refus de faire compte tenu de son physique et de sa d�pendance puis au fur et � mesure qu�il grandit sa r�sistance et son refus par la r�action physique et ensuite l�action d�lib�r�e violente, c'est-�-dire l�agression qui se d�veloppera pour se manifester en nombre et on se retrouve devant ce qu�on appelle en droit criminel �l�association de malfaiteurs� pour finir par le crime organis� qui m�me s�il n�utilise pas � dans certains cas � la violence physique, c'est-�-dire faire couler le sang, il n�en utilise pas moins la violence morale. C�est ce qu�on appelle les criminels en �col blanc�, et il n�est pas n�cessaire ici de les �num�rer. On les conna�t, on les voit, on les regarde faire et... on les laisse faire, et ils font ce qu�ils veulent de nous et nous on l�ve les yeux au ciel et on attend. Et c�est l� que r�side la seconde r�ponse � l�origine de la violence. Mais certains ne peuvent attendre ou ne veulent plus attendre, ils se tiennent le raisonnement suivant : puisque vous ne voulez pas nous laisser vivre dans notre pays, et bien on vous laisse le pays, laissez nous partir. Dieu a ordonn� aux musulmans l�exode s�ils sont agress�s ou pourchass�s, mais pas question, alors on passera outre. Et c�est la harga, mais �a aussi, c�est interdit, s�ils ne finissent pas noy�s, ils se retrouvent devant le tribunal correctionnel et se voient condamn�s � une peine qui va �tre mentionn� au casier judiciaire et par voie de cons�quence priv�s de passeport pour l�avenir. Donc plus d�avenir et plus de perspectives. Voil� la troisi�me cause � et c�est la plus virulente � de la violence, vous l�avez vu, vous la voyez, c�est l�attaque en bandes portant armes de guerre contre toute la soci�t� par ce sujet � et ses semblables � car dans son esprit, ce sont les autres qui sont en faute et qui lui ont refus� �sa� place, donc non seulement il pr�tend �la prendre� mais encore il s�est donn� mission de les ramener sur le droit chemin voire de les �liminer et il a trouv� soutien, guide, encouragement et cause commune d�o� les h�catombes � n�en plus finir. D�autres forment un pan de la soci�t� qui se d�siste de ses valeurs, qui abandonne ses traditions et emprunte �a et l� d�est en ouest une fa�on de vivre (se v�tir ; para�tre, parler, se comporter), ignore son histoire, n�adopte de la technologie que ses d�rives, adopte comme principe canonique la malfa�on, le faux et la roublardise, la corruption sous toutes ses formes, le pillage syst�matique de la propri�t� collective mobili�re et immobili�re et l�Etat qui se doit d�intervenir au nom de la souverainet� nationale et de l�ordre public se d�siste de son autorit� et pr�te flanc aux coups de boutoir qui sapent son autorit�. R�sultat, les conflits dans la soci�t� (familiaux, inter- familiaux, tribaux, inter-communautaires) m�me pour le motif le plus banal : le fratricide et le parricide, la p�dophilie en famille et l�inceste, le suicide, les carnages des accidents de la circulation du fait de gens qui pr�tendent remplir un service public sont devenus tout ce qu�il y a de commun. Personne ne s�en offusque � quelque degr� qu�il soit ni l�autorit� religieuse � gardienne en principe des bonnes m�urs et de la sant� mentale de la soci�t� � � travers les pr�ches hebdomadaires, ni la justice � travers une �tude criminologique pr�ventive, ni les services de la sant� publique par la performance de ses psychiatres et psychologues, ni la recherche � qui un minist�re est d�volu, ni le minist�re charg� de la protection de la femme et de la famille, ni la soci�t� civile, ni d�autres dont on entend parler que pour des futilit�s et le populisme exerce son r�gne sans partage avec son chancelier qu�est le �jm�en foutisme� et leur ministre de la gestion qu�est la sp�culation. Et ceci ajout� � cela constitue l�am�re r�alit� du citoyen qui voit crouler autour de lui les murs protecteurs et les assises de sa vie et celle de sa famille, et il en arrive � la d�sastreuse conclusion qu�il n�est plus prot�g� ni par ses semblables au nom de la solidarit� qui lie les individus et cr�e le tissu social ni par l�Etat dont le fondement est de le servir et de le prot�ger ainsi que ses semblables. Ce qu�il voit, c�est une bande de pillards sans foi ni loi qui ont envahi son univers et ont accapar� tout, tout, m�me son espace vital et toute forme de vie, de voie publique et de logement et en plus se permettent de r�glementer, autoriser et interdire, enlever, soustraire, distribuer. Tout cela en d�pit du bon sens et � l�encontre de toute norme �tablie par le pass� ou en vigueur dans toutes les soci�t�s qui l�entourent et cela en pi�tinant et �crasant les avis des professionnels dans tous les domaines de la vie courante, voire en les �cartant et m�me en les chassant du pays et n�optant que pour les indigents du savoir, les cancres, les parvenus de la science pour les utiliser comme �faire-valoir� et paravent en les noyautant par des �gracieuset�s� toujours sur le dos du citoyen et de l�honn�te homme voire de son sang et de sa chair et parfois en utilisant d�autres m�thodes. Tout cela est connu, vu, su et devenu r�alit� immuable qui l�accompagnera jusqu�� la tombe. Mais n�y a-t-il aucun espoir de changement ? S�il y en a, tout le monde le sait, tout le monde le conna�t. En attendant un jour certain, le citoyen vit des moments incertains. Et la �peur est sur la ville�.
K. K.


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