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S�tif, c�t� pile
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 09 - 2009

Constats de d�t�rioration avanc�e des conditions de vie dans notre ville, S�tif. L��tat des lieux qui va suivre r�v�le :
- la d�gradation de la morale, de la culture et du civisme dans notre soci�t�, donc la d�cadence de notre civilisation ;
- l�absence, la d�mission voire l�inexistence de l�Etat caus�e par la g�n�ralisation de la culture de la m�diocrit� qui a conduit les plus incomp�tents mais les plus effront�s et les plus appuy�s en haute sph�re � occuper les postes de responsabilit� aux d�pens des vrais fonctionnaires honn�tes et comp�tents. Ces deux facteurs r�unis font que nous assistons ou plut�t nous vivons impuissants, depuis quelques ann�es, un �tat de d�gradation croissant de tous les aspects de la vie dans notre ville � l�instar d�autres villes du pays. D�gradation inqui�tante, humiliante, horrifiante� Aucun signe, pas de pr�mices, � l�horizon, d�une proche ni d�une lointaine r�surgence des valeurs morales de notre pass�. Donc, aggravation dangereuse, puis d�liquescence irr�m�diable. Acc�l�r�e par l�absence des d�tenteurs des cl�s de la Cit� : �lus et commis de l�Etat. Tous ces nombreux personnages qui se partagent sa gestion n�ont rien vu de ces aveuglantes �claboussures qui la ternissent et rien entendu de ces bruyants tumultes qui la couvrent. Quelques aspects apparents et criants de ce pourrissement.
Nos mosqu�es
Nos mosqu�es, lieux saints de pri�re, de prosternation, de m�ditation et d�enseignement autour desquels devrait r�gner un climat de s�r�nit�, de silence respectueux et de propret� exemplaire � la mesure de la grandeur de son Propri�taire et de la puret� de l�Islam
1- N�ont-ils vraiment pas vu la transformation des aires d�entr�e des mosqu�es en souks anarchiques avilissant l�aspect des Maisons de Dieu et transportant ainsi le plus vil des lieux (souks) aux portes de Sa maison ?
L�Islam est pourtant religion de l�Etat, qu�on ne sache ; ses seules institutions (de l�Islam) que sont les mosqu�es ne devraient-elles pas �tre prot�g�es et s�curis�es au m�me titre que les autres institutions (mairie, da�ra, wilaya, minist�res, etc.) aux alentours desquelles il est impensable d�avoir � remarquer le spectacle hideux de cris et vocif�rations des vendeurs et d�ordures abandonn�es sur place.
Nos transports urbains
2- N�ont-ils vraiment rien vu et rien entendu de ce spectacle pourtant �clatant par sa mochet� et assourdissant par l�agressivit� des vacarmes de ses vieux moteurs et de ses klaxons actionn�s � tout bout de champ, ce spectacle qu�offre la circulation dans la ville d�une multitude de soi-disant bus de diff�rents types et couleurs, pour la plupart dans un �tat de d�labrement et de salet� avanc�, cr�ant quotidiennement un infernal vacarme et provoquant une pollution � outrance de l�air et qui sont dans de nombreux cas inadapt�s au transport urbain (petits minibus exigus), causant des d�sagr�ments indescriptibles aux usagers, tant pour ceux qui montent que pour ceux qui descendent ?
Evidemment, tous les citoyens empruntent les transports publics, sauf les responsables de l�administration locale des transports et surtout pas M. le Directeur. Et ces citoyens endurent seuls, en plus des agressions pr�cit�es, le diktat des transporteurs pour lesquels la notion de service public reste une chinoiserie et que l�administration des transports n�a pas jug� utile d�astreindre � un cahier des charges. Et s�il en existe un, nul ne veille � son application :
- Etat de d�labrement et de salet� int�rieure et ext�rieure avanc� des v�hicules, mettant en danger � tous les instants les utilisateurs, portant atteinte � leur sant� par les �missions de gaz polluants et offrant aux visiteurs de la ville, locaux et surtout �trangers, une image lamentable et d�gradante.
- Tenues d�bray�es et comportements carr�ment grossiers chez la plupart des chauffeurs et receveurs, en majorit� de tr�s jeunes gens n�ayant suivi aucune instruction scolaire, encore moins civique : usage de terminologie vulgaire lors de rassemblements de gens autour des chauffeurs en discussions et en pleine conduite, usage de postes cassettes diffusant � fort d�bit des chansons aux paroles ind�centes, consommation de tabac dont l�interdiction est largement affich�e, imposition aux usagers de longues attentes � des arr�ts pr�cis du fait de calculs de rentabilit� faisant fi de la notion de service public. Nos �lus qui se permettent le luxe des jumelages de notre Cit� avec la ville de Rennes et autres villes dignes de ce nom � l��tranger ne sont-ils pas indign�s par ce spectacle ?
Notre ville ne m�riterait-elle pas un service de transport urbain moderne. Combien de temps nous faut-il encore pour hisser notre ville � la hauteur de celles avec lesquelles elle est jumel�e.
Nos rues et trottoirs
3- N�ont-ils vraiment rien vu de la pitoyable image qu�offrent nos rues et trottoirs ?
- Nos rues occup�es conjointement et anarchiquement par des voitures conduites dans la majorit� des cas par des chauffards sans foi, ni loi, ni scrupule, par des motocyclistes effront�s juch�s sans casques de s�curit�, ne respectant aucune r�gle du code de la route en grillant les feux rouges, en zigzaguant sur leurs cylindr�es bruyantes, causant des nuisances irr�parables aux appareils auditifs de certaines gens, et par des pi�tons inconscients errant en plein milieu de la chauss�e, dans les ronds-points et, bien s�r, tout cela sous le regard passif des agents de l�ordre public ;
- Nos trottoirs squatt�s par les commer�ants qui les ont transform�s, au m�pris de toutes les r�gles, en devantures avanc�es de leur magasins, les �tals (tables) qui prolif�rent chaque jour et des mini-kiosques qui, sous la couverture d�on ne sait qui, s�agrandissent et se transforment carr�ment en bazar.
Nos march�s et souks
4- N�ont-ils vraiment rien vu de cette excroissance canc�reuse qui gangr�ne le c�ur de la ville, qui s�appelle souk et qui est en v�rit� un immense d�potoir d�ordures �tendant ses tentacules jusqu�aux portes de la Cour de justice et du nouveau tribunal ?
Ce souk est r�gi uniquement par la loi des hordes de vendeurs �chappant � tout contr�le. Dans ce souk, sont commises � ciel ouvert les plus graves infractions � toutes les lois divines et terrestres :
- Atteintes aux m�urs commises par des individus qui �cument les lieux avec pour seul objectif le harc�lement des femmes � la faveur de l��troitesse des couloirs de circulation. En effet, � l�int�rieur comme � l�ext�rieur du souk des fruits et l�gumes et dans celui de commerce multiple qui s�y est greff�, les extensions des �talages anarchiques ont r�duit les passages r�serv�s aux clients en couloirs �troits o� les bousculades sont fr�quentes et les conditions propices pour les voleurs � la sauvette qui �cument les lieux ;
- Atteinte � la s�curit� et � la sant� des clients et des habitants des quartiers environnants - Les citoyens, tr�s nombreux � fr�quenter ce souk, sont confront�s en hiver aux affres de la boue et en �t� aux asphyxiantes poussi�res et puanteurs des d�chets qui s�amoncellent et des restes de sang, de visc�res et de plumes, qui se d�gagent de l�abattoir de volailles install� en plein air et au beau milieu du souk, �chappant � tout contr�le sanitaire. - Atteinte flagrante et permanente aux lois sur le commerce et la qualit� : exercice d�activit�s commerciales sans registre du commerce ou autre titre ou autorisation ; vente de produits p�rim�s et �talage de produits tr�s sensibles (beurre en vrac, lait en poudre, chocolat, confiserie, boissons gazeuses et jus) expos�s � la poussi�re et � la chaleur pendant toute la journ�e ; les vendeurs de fruits et l�gumes font leur loi et malm�nent sur tous les plans les clients, contraints � s�alimenter dans ce souk en raison de sa proximit� du centre-ville et des prix relativement abordables, compar�s � ceux exorbitants pratiqu�s dans les autres march�s couverts, par la tromperie sur la qualit� et par des agressions verbales et parfois m�me physiques, en l�absence �videmment de tout service d�Etat (contr�le ou s�curit�) ; les vendeurs d�articles de m�nage et de v�tements abandonnent sur place, en fin de journ�e, d��normes quantit�s de sachets en plastique et des cartons qui sont tra�n�s par le vent jusqu�en plein milieu de la ville et de ses art�res principales, offrant un autre hideux spectacle aux visiteurs de la ville dont le slogan est �S�tif ville propre�, slogan vide de sens !
Notre urbanisme
5- N�ont-ils rien vu du massacre que subit au quotidien notre urbanisme par le fait de leur laxisme et parfois de leur complicit� (corruption, favoritisme, passe-droit, etc.) ?
- B�timents d�figur�s � l�ext�rieur par des cr�ations, suppressions ou modifications anarchiques de balcons et dangereusement d�grad�s � l�int�rieur par des atteintes parfois � la structure portante (poutres et piliers).
- Irrespect des plans de construction des maisons individuelles dans les lotissements par de nombreux constructeurs : absences d�espace minimum d�a�ration et de verdure (cours mitoyennes), les uns emp�chant le soleil pour les autres; b�tonnage et dallage syst�matique de tout le lot, garages au rez-de-chauss�e, habitation au premier �tage ; absence d�esth�tique urbanistique des fa�ades, rendant la majorit� de nos quartiers semblables � des bunkers.
- Prolif�ration des constructions illicites qui s�agglutinent autour de la ville : le plus grand bidonville du pays se trouve sans conteste dans notre ville, dans le quartier d�A�n-Trick (quartier p�riph�rique de la banlieue sud-est), loin des regards des visiteurs de marque (Pr�sident, ministres et autres d�l�gations officielles�) et m�me des premiers responsables locaux ; dans ce bidonville en constante extension par le fait des motifs sus-cit�s (laxisme, corruption, etc.) cohabitent des familles venues des divers horizons dans des conditions de vie inhumaines : habitations et toitures d�risoires, �gouts � ciel ouvert, absence d�alimentation en eau potable, en �lectricit� et en gaz, d�o� la naissance et le d�veloppement de maladies et maux sociaux et leur r�percussion sur toute la ville ; Le second bidonville d�une aussi grande importance se situe entre les pools universitaires � la p�riph�rie �est� de la ville, dans la cit� Chouf-Lekdad et est comparable en de nombreux points au pr�cit�. Je me limiterai pour cette premi�re note d�observation � ces cinq facettes les plus importantes et les plus visibles de la vie de notre ville. D�autres aspects non moins importants seront cit�s, incha Allah, dans une prochaine suite de la pr�sente et modeste contribution � la d�nonciation de la destruction syst�matique de notre cadre de vie. Et j�en appelle � la fiert� des valeureuses filles et valeureux fils et de tous ceux qui font les m�mes observations et ressentent avec impuissance les m�mes craintes parmi les habitants de cette capitale historique et glorieuse qui ne m�rite pas ce qui est en train de lui arriver, en vue de prendre les choses en main et rem�dier � la situation avant qu�il ne soit trop tard. Et je les invite � un d�bat intelligent, objectif et constructif.


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