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A FONDS PERDUS
D�globalisation financi�re Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 10 - 2009

L�euro prend des hauteurs vertigineuses avec une parit� de 125 dinars sur le march� libre local. Ailleurs, � 1,50 dollar, l�euro fait le bonheur de l�Am�rique � et complique la sortie de crise de sa terre natale, l�Europe. Les partenaires de l�Europe sont, eux aussi, concern�s au sens o� ils voient baisser le pouvoir d�achat de leurs exportations (libell�es en dollar) au moment o� leurs importations (exprim�es en euro) suivent un courant � la hausse.
La hausse de l'euro semble durable : au moins jusqu'� la fin de l'ann�e, et se poursuivra jusqu�� afficher une parit� de l�ordre de 1,55 dollar, pronostiquent les experts. Les ministres des Finances de la zone euro, qui �taient en r�union � Bruxelles lundi dernier, sont pr�occup�s par la faiblesse du dollar et du yuan chinois � li� par un lien fixe au billet vert depuis l'�t� 2008. Le dollar se trouve ainsi dans un pi�tre �tat. Certains y voient m�me �le coup de gr�ce pour la monnaie qui symbolise, depuis plus de soixante ans, la domination incontest�e des Etats-Unis sur l'�conomie mondiale�. On attribue l��tat comateux actuel du dollar � nombre de facteurs dont les plus importants sont : - primo, la fin de son statut de �monnaie-refuge � ; - secundo, la flamb�e des d�ficits publics (multipli�s par cinq en deux ans et �valu�s � 655 milliards de dollars l'an dernier) - tertio, l'effondrement des taux d'int�r�ts, quasiment nuls, qui pr�valent actuellement aux Etats-Unis. Une situation qui pousse les investisseurs am�ricains � reprendre leurs exportations de capitaux et donc � vendre des dollars, faisant chuter son cours. Dans la foul�e, les sp�culateurs s'endettent en dollars pour placer leur argent � l'�tranger (�carry trade�). La r�mun�ration de l�euro � court terme rapporte davantage sur le Vieux Continent que de l�autre c�t� de l'Atlantique. Certes, la diff�rence, inf�rieure � 1 %, est � peine visible pour les vieux comptables, mais calcul�e sur de grosses sommes et sur une dur�e de plusieurs trimestres, elle correspond � beaucoup d'argent. Tout cela ne semble pas justifier la cote affich�e par l�euro. Jean Claude Tricher, le pr�sident de la BCE, esp�re que �les autorit�s am�ricaines poursuivent des politiques qui prennent en compte le fait qu'un dollar fort est dans l'int�r�t des Etats-Unis�, jugeant cette d�marche �extr�mement importante �. Il a ajout� que l'euro n'avait �pas �t� cr�� pour �tre la principale monnaie de r�serve mondiale �. De l� � ce que l'Europe doit se doter d'une politique de change active, afin que ses exportations ne soient pas p�nalis�es par un euro trop fort, il faudra encore attendre un peu. L�Europe a peur pour ses exportations, lourdement p�nalis�es, et donc susceptibles de freiner notablement sa reprise. Le commerce ext�rieur europ�en est repass� au rouge en ao�t dernier apr�s cinq exc�dents cons�cutifs. A cette date, les seize pays membres de l�Union ont enregistr� un d�ficit commercial de 4 milliards d�euros. Pour sa part, l'Europe � 27, elle affichait � la m�me date un d�ficit plus lourd de 12,1 milliards d'euros. Une partie de ce mauvais r�sultat est sans doute � mettre sur le compte du rench�rissement de l�euro. A l�exception toutefois de l'Allemagne, sp�cialis�e dans les machines-outils et les produits haut de gamme, dans lesquels elle trouve un avantage comparatif imbattable et qui la rendent donc moins d�pendante du �facteur prix�. Pour les autres, l�heure est � la panique g�n�rale. M�me pour un colosse comme �Airbus pour qui le taux de 1,50 indique le seuil o� l'on passe des profits aux pertes, du vert au rouge.� Du c�t� de l�offre et de la demande de devises, les choses ne peuvent se stabiliser sur le long terme qu�� la condition que les d�tenteurs d'exc�dents en devises � Chine, Japon et pays du golfe Persique en particulier � relancent davantage leurs �conomies, r��quilibrant, au passage, les balances commerciales et les taux de changes. Sur ce terrain, les d�tenteurs de grosses r�serves de dollars risquent de prendre peur et d�intervenir pour d�fendre le dollar en acqu�rant encore plus de billets verts (en deux mois, la Chine a accru ses r�serves de change de 100 milliards de dollars). Pour �viter le sc�nario catastrophe, les pays producteurs de p�trole songent � mettre au point un syst�me de cotation de l'or noir qui ne serait plus fond� sur le dollar mais sur un panier de monnaies. Pour l�instant, on n�en est pas l� et les Chinois profitent d'un lien fixe favorable de leur monnaie avec le dollar, alors que les pays p�troliers gagnent d'un c�t� (hausse des cours du p�trole, � 75 dollars le baril) ce qu'ils perdent de l'autre (rench�rissement de leurs importations). Quant aux avoirs de ces pays, g�n�ralement plac�s pour l�essentiel aux Etats-Unis, ils ont, depuis le creux de la crise en mars dernier, largement gagn� sur le terrain boursier ce qu'ils ont perdu du fait du dollar. Dans l�ensemble, les Am�ricains envisagent plut�t favorablement le processus de �d�globalisation financi�re� qui accompagne la fin du roi dollar : �Un processus de d�globalisation financi�re a d�j� commenc� et se traduira par moins de financements �trangers pour le budget des Etats- Unis et moins de d�ficits de la balance des paiements. Dans un avenir pr�visible, le gouvernement am�ricain va accro�tre sa dette publique. Ensemble, ces tendances de l'offre et la demande sont une recette idoine pour un dollar nettement plus faible�(*). Ceux qui attendent une politique volontariste des Etats-Unis risquent de d�chanter longuement : �La crise financi�re a remis en question la cr�dibilit� des gouvernements occidentaux et pr�cipit� un d�placement du pouvoir vers l�est (�). Dans ce contexte, les Etats-Unis sont sollicit�s pour des politiques nouvelles leur �vitant d'importants d�ficits ext�rieurs, � d�faut d�un �quilibre du budget, et les invitant � s'adapter � un syst�me mon�taire moins centr� sur le dollar. Ceci n'est pas seulement un imp�ratif �conomique, mais une exigence de politique ext�rieure et de s�curit� nationale�, �crit Fred Bergsten, directeur du c�l�bre Peterson Institute for International Economics(**). Pour lui, �les �normes apports de capitaux �trangers aux Etats-Unis ont facilit� le surendettement et la sous-tarification du risque�. Dans ces conditions, la correction du dollar est alors utile parce qu�elle r�duit le risque de d�flation aux Etats-Unis et facilite la correction des d�s�quilibres. Un avis que rejoint Paul Krugman, le prix Nobel d��conomie 2008 : �Consid�rons d'abord le tumulte actuel sur la baisse de la valeur internationale du dollar. La v�rit� est que la baisse du dollar est une bonne nouvelle. Un dollar plus faible est bon pour les exportateurs am�ricains, nous aidant � faire la transition des �normes d�ficits commerciaux vers une position internationale plus confortable. �(*)
A. B.
(*) Barry Eichengreen, The Dollar Dilemma, Foreign Affairs, september/ october 2009.
(**) C. Fred Bergsten, The Dollar and the Deficits, Foreign Affairs, october 15, 2009.
(***) Paul Krugman, Misguided Monetary Mentalities, The New York Times, 11 octobre 2009.


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