L�Alg�rie vient de se doter d�un consensus th�rapeutique unifi� pour la prise en charge et le traitement du cancer de la prostate. Cette pathologie qui enregistre 3 000 nouveaux cas annuellement a b�n�fici� d�un guide pratique pour son traitement et sa prise en charge. Selon les professeurs Bouzid Kamel, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne d�oncologie m�dicale, et Bendib Salah, chef de service chirurgie au CPMC du d�Alger, ce consensus th�rapeutique r�pond � un besoin d�uniformisation du d�pistage ou du diagnostic et du traitement de cette maladie. Ces sp�cialistes estiment que plus t�t est d�tect� le cancer de la prostate, mieux il sera trait�. Appelant � un d�pistage pr�coce, les sp�cialistes recommandent de cibler en premier lieu la population ayant des ant�c�dents dans la famille, puis la cat�gorie de la tranche d��ge des 50 ans et plus. Le cancer de la prostate est class� en quatri�me position, en terme de fr�quence, sur la liste des cancers touchant les hommes de plus de 50 ans. Les professionnels estiment que le probl�me qui se pose actuellement en Alg�rie est le fait que 80 % des cas enregistr�s le sont � un stade avanc� de la maladie. Le docteur Belloucif, urologue, a indiqu� que la prise en charge du cancer de la prostate n�cessite une �quipe m�dicale pluridisciplinaire (anatomopathologistes et oncologistes). Les donn�es actuelles concernant cette maladie sont loin de la r�alit� alg�rienne, car elles se basent sur l�anatomie pathologique (anapat) et la biopsie, a-t-il ajout�, pr�cisant que 40 % de ces malades ne subissent pas de pr�l�vements. Ajoutant que �la prise en charge du cancer de la prostate est tr�s co�teuse et constitue un fardeau pour le secteur de la sant� publique�. La mise en place d�un consensus sur la prise en charge de la maladie est � m�me de sensibiliser les pouvoirs publics et la Caisse nationale d�assurance sociale sur la mobilisation des moyens de traitement n�cessaires, a-t-il tenu � souligner. Selon les diff�rents intervenants, ce consensus permet l�utilisation des proc�dures les plus performantes, les moins invasives et les moins ch�res, pouvant garantir les meilleures prises en charge d�une maladie qui exige une surveillance continue.