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A FONDS PERDUS
Transition dynastique Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 11 - 2009

Les kiosques � journaux de Rabat ram�nent le visiteur alg�rien vingt ans en arri�re, � la �belle �poque� de l�aventure intellectuelle et de l�apprentissage d�mocratique. Un �tamage pl�thorique de titres affiche, dans les deux langages, des unes aussi accrocheuses que vari�es : les femmes qui ont fait vibrer le tr�ne, la sexualit� au Maroc, les blagues sur les hommes politiques, etc. Les vitrines des kiosques sont trompeuses et une r�pression, unanimement reconnue, frappe les m�dias ind�pendants.
La r�cr�ation d�mocratique semble �tre termin�e, sugg�re Le Journal hebdomadaire qui publie, dans son dernier num�ro, un dossier sous le titre �Pourquoi la presse les rend fous�. Son �ditorialiste, Aboubakr Jama�, n�accorde aucune vertu d�mocratique au processus en cours : �L�id�e que le pouvoir est pass� de l�acceptation d�un espace public, anim� par une presse dynamique, au rejet de tout m�dia ind�pendant est d�mentie par l�histoire r�cente de ce pays. Pas une ann�e depuis le d�but du r�gne de Mohammed VI, sans une affaire de r�pression de la libert� de la presse (�) S�il y eut des p�riodes d�accalmie, elles n��taient souvent qu�interm�des entre deux vagues de r�pression.� L�auteur de l�analyse d�c�le deux caract�ristiques majeures du pouvoir marocain dans son traitement du dossier des m�dias : l�ill�galit� de la r�pression et la corruption. Il est relev� un �abandon progressif de la l�galit� de la r�pression �, en ce que sens �qu�on s�embarrasse de moins en moins de la n�cessit� d�utiliser des lois, d�j� iniques � la base�. Quant � la justice, �elle est devenue plus encore qu�avant la serpilli�re du r�gime�. Outre ce �simulacre de justice �, il est �galement relev� une autre �volution majeure tenant � l�usage du �boycott publicitaire� par les hommes d�affaires du r�gime. La distribution participe enfin, quoique accessoirement, � la mise en coupe r�gl�e des m�dias : �Des investisseurs proches du Palais sont en n�gociation avanc�e pour acqu�rir les principaux distributeurs de la presse �crite.� Ceux qui ont en charge la reprise en main de la presse �crite ne font pas dans la dentelle : les condamnations � de lourdes peines de prison (ferme et avec sursis), � des amendes et � des dommages et int�r�ts aux montants astronomiques, pr�c�dent les saisies de comptes et les fermetures de locaux des journaux. Le d�cor est plant� et personne ne saura le rendre aussi bien qu�un autre journaliste du Journal hebdomadaire, Khalid Jama�, lorsqu�il �crit : �Ils nous harc�lent. Ils nous traquent. Ils nous pourchassent. Ils ont l�ch� leurs meutes de mercenaires de la plume pour insulter, vilipender, calomnier, recourant au mensonge, � l�infamie.� S�adressant au ministre de la communication, Khalid Naciri, tendrement surnomm� de �B�ria de la presse�, le conf�re rappelle : �En moins de trois semaines, les tribunaux marocains ont prononc� des condamnations d�une dur�e de onze ans d�emprisonnement ferme ou en sursis � l�encontre de sept journalistes. Quant aux amendes et indemnit�s, elles s��l�vent � trois millions 554 000 DH�. Poussant ses investigations, le journal s�interroge plus loin : �Transition d�mocratique ou dynastique ?� Il souligne le r�tr�cissement de la �marge d�mocratique � et le retour en force de l�ancienne garde conservatrice du r�gime en raison de l�affaiblissement de la gauche, et des tendances lib�rales en g�n�ral, le renforcement de l�islamisme, l��chec du processus de d�mocratisation en Alg�rie et la fin de la parenth�se lib�rale en Tunisie. La conclusion est alors sans appel : �De fait, ce qui semblait �tre le d�but d�une transition d�mocratique s�est r�v�l� �tre aussi une cooptation de l�opposition destin�e � assurer une transition monarchique sans risques en mettant les leaders de l�opposition au sein d�une cage d�or au moment du d�c�s de Hassan II, tr�s gravement malade depuis 1996.�La transition dynastique est r�ussie et il ne reste de la gr�ve g�n�rale et des �meutes qui l�ont accompagn�e en d�cembre 1991 qu�un lointain souvenir de fronde sociale. Rien n�est cependant totalement perdu et � lire l��ditorial de Aboubakr Jama�, on se surprend parfois � r�ver de la �marge d�mocratique� dont disposent encore nos amis marocains. Rappelant l�amiti� qui lie le royaume aux Etats- Unis � l�occasion de la visite de la secr�taire d�Etat Hillary Clinton, il revient sur certains �v�nements r�cents en des termes audacieux : �Lorsque le dictateur za�rois Mobutu Sesseko sera menac� par une r�bellion, ce sont des soldats marocains, financ�s par les Saoudiens et les Iraniens et dirig�s par les services fran�ais � le SDECE du haut en couleur Alexandre de Marenches � tout cela suivant les directives de leurs ma�tres am�ricains � la Maison Blanche, qu�ils iront sauver le r�gime d�un dictateur proam�ricain. � Le m�me �dito rappelle les �relations secr�tes, mais n�anmoins r�elles, qu�entretenait Hassan II avec les Isra�liens� et, plus r�cemment, �l�inauguration (des relations entre Mohammed VI et les Am�ricains) par les horreurs des �sites noirs�, ces prisons secr�tes o� on torture � souhait� : �A la Maison Blanche s�vissaient les n�oconservateurs. Ils adoreront la monarchie de Mohammed VI. Elle met � leur disposition les sp�cialistes de la torture h�rit�s des ann�es de plomb et ne fera pas trop de vagues sur le conflit isra�lo-palestinien . Comme l�avait �crit cette publication amie du Maroc, Jeune Afrique, �plut�t Taza que Gaza�. Que pouvaient r�ver de mieux les Wolfowitz, Pearle et autre Elliot Abrams ?� Aussi, Le Journal hebdomadaire marque son territoire, loin des sir�nes du pouvoir, lorsqu�il doute de la capacit� du royaume � mettre en �uvre sa promesse d�autonomie au Sahara Occidental, promesse par laquelle il compte s�duire la communaut� internationale : �Dans l�affaire du Sahara, qui pourrait accorder un quelconque cr�dit au plan d�autonomie pr�sent� par le royaume ? Car celui-ci ne pourrait �tre pris au s�rieux que si r�gnaient au Maroc une vraie d�mocratie, un vrai respect des droits humains, une vraie s�paration des pouvoirs, une v�ritable ind�pendance de la justice. � Ali Bouadib, un intellectuel de renom, a bien dessin�, au cours d�une rencontre du Forum des alternatives, le contexte et le climat d�ensemble dans lequel exercent les acteurs de la soci�t� civile au Maroc. Il y soulignait quatre tendances lourdes qui ne sont pas sans nous rappeler notre propre contexte. Primo, le Maroc conna�t une demande tr�s forte de participation de la soci�t� civile, suite � l�extension du champ des libert�s publiques dans les ann�es 1990. Secundo, il souffre institutionnellement de l�existence d�un organe l�gislatif �politiquement faiblement l�gitime, moralement pas au-dessus de tout soup�on� et qui peine � jouer le r�le de contr�le du gouvernement. Tertio, il affiche un ex�cutif qui �peine � asseoir un mode de gouvernance concert�, ouvert et rigoureux�. Enfin, le pays enregistre la pr�sence d�organes consultatifs, nombreux et importants, qui n�arrivent cependant pas toujours � �faire la preuve de leur apport et de leur utilit�. Il y a une �propension marocaine � multiplier les effets d�affichage et de manche et � cr�er des organes sans prendre en charge les moyens n�cessaires � leur fonctionnement !� D�o� ce sentiment de d�fiance, de scepticisme et de perplexit� qui s�exprime � l�endroit des institutions.

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