Le Real Madrid, qui se d�place � Lyon en huiti�mes de finale aller de la Ligue des champions, a l�occasion de briser la mal�diction qui poursuit le club merengue depuis 5 ans. Alors que la finale de la prestigieuse comp�tition se d�roulera dans son antre du Bernabeu, le Real se positionne parmi les grands favoris de ce plateau relev�. Cinq ann�es, une �ternit�... Cela fait cinq le Real Madrid n�a plus pass� le cap des huiti�mes de finale de la Ligue des Champions. Les bourreaux se nomment Juventus, l�AS Rome, Arsenal, le Bayern Munich ou encore Liverpool. Un constat qui laisse place � un bilan aussi cruel que paradoxal. En ce d�but de mill�naire, le club le plus titr� de la plan�te s�est abonn� aux d�boires sur la sc�ne europ�enne. Mais l��curie merengue, fid�le � sa tradition, a redessin� les contours d�une �quipe b�tie pour les succ�s. Un groupe � l�image de ses grandes �pop�es, tout bonnement galactique. Et � l�heure ou l�Olympique lyonnais se dresse sur la route de la Maison-Blanche, Ronaldo et consorts semblent taill�s sur mesure pour la reconqu�te du titre supr�me. Depuis le d�but de cette campagne, l�intransigeante presse espagnole a toujours pass� au crible les prestations des diff�rentes stars madril�nes. En premier lieu, bien entendu, Cristiano Ronaldo, recrue la plus on�reuse de l�histoire du club (94 millions d�euros). Le Portugais a laiss� entrevoir en 6 mois tous les aspects de sa personnalit�, aussi g�niale que caract�rielle sur le terrain. Mais le bilan du Ballon d�Or 2008, auteur d�un doubl� ce week-end, est sans appel. 17 buts en 17 matches toutes comp�titions confondues. Kaka, ensuite, a pour sa part connu un d�but de saison plus que poussif. La faute � une pr�paration tronqu�e par les p�pins physiques, et de nouvelles blessures en cours de saison. Mais le Br�silien monte en r�gime depuis plusieurs semaines, multipliant les passes d�cisives dans un r�le de ma�tre � jouer qui lui va � merveille. Enfin, Karim Benzema n�a pas �t� �pargn� par les m�dias, mais l�ancien Lyonnais prend progressivement ses marques au sein du dipositif madril�ne, o� l�international fran�ais est surtout victime de la r�ussite de Gonzalo Higuain, qui est assur�ment l�un des attaquants les plus complets du monde � l�heure actuelle. L�ing�nieur a trouv� la bonne formule La r�putation de Manuel Pellegrini, surnomm� El Ingenioso dans le monde du ballon rond, n�est pas usurp�e. Depuis son arriv�e dans la capitale, l�ancien coach de Villarreal a multipli� les tests sur le plan tactique, dans le but de trouver le dispositif id�al. Mais apr�s plusieurs mois difficiles o� les Merengue ont notamment essuy� un �chec m�morable (�limination de la Coupe du roi contre Alcorcon, formation de troisi�me division espagnole), force est de constater que le technicien chilien a trouv� la bonne formule. En imposant un 4-4-2 �quilibr� o� Ronaldo et Higuain partent avec une longueur d�avance aux avant-postes, le sorcier madril�ne marque une rupture avec les habituels sch�mas � 3 attaquants du club de la capitale. Le Real savait gagner en jouant mal, il sait d�sormais proposer un jeu coh�rent et attractif, fond� sur l��quilibre d�un collectif, ce qui n��tait pas une mince affaire au vue de l�effectif pl�thorique du club. Sur le plan purement qualitatif, seuls le FC Barcelone, Chelsea et Manchester United semblent en mesure de pouvoir rivaliser avec cette derni�re version galactique du Real. �Nous pouvons tout gagner, notamment la Ligue des champions o� nous jouerons la finale au stade Bernabeu.� Ces propos de Cristiano Ronaldo, � peine arriv� dans la capitale espagnole, illustrent parfaitement l��tat d�esprit qui habite acyuellement les stars madril�nes. La mal�diction persistante de la Ligue des champions a laiss� un go�t indigeste aux socios du club, un public connaisseur et exigent qui ne s�est jamais content� d�une supr�matie nationale (celle-ci �tant m�me affirm�e par le rival barcelonais). Le revers de la m�dialle lorsque l�on poss�de le palmar�s le plus impressionnant du monde, et que l�on est, en outre, recordman dans la Coupe aux grandes oreilles (9 Ligues des champions). La perspective de la finale dans son antre du Bernabeu appara�t donc comme l�occasion id�ale pour la reconqu�te du titre europ�en. Question d�opportunisme, assur�ment, mais de prestige, surtout. L�OL est pr�venu. Start (ce soir 20h45) AC Milan (ITA) - Manchester United (ENG)