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KIOSQUE ARABE
La face cach�e des familles Par Ahmed Halli [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 03 - 2010

Touchant tableau de famille film� par la t�l�vision nationale : Bouteflika, deux de ses fr�res, des petits neveux, mais pas de ni�ces, ni de mamans des ni�ces et des neveux. C�t� invit�s : le clan Zidane au grand complet, moins la maman, les �pouses, etc. Bref, l'�l�ment f�minin �tait quasiment exclu de cette r�union, pourtant qualifi�e de familiale � trois reprises par le chef de l'Etat.
On invite massivement les femmes au stade pour assister � la d�route de l'�quipe � Sa�dane, mais la r�union familiale d'El-Mouradia les a ignor�es, � moins qu'elles n'aient figur� hors champ des cam�ras. Dans la maison du Proph�te, les femmes doivent se tenir derri�re des paravents. La famille, telle qu'elle est codifi�e chez nous, et montr�e aux �trangers, �albarania �, se r�duirait � la masculine engeance. Celles qui sont cens�es contribuer � la formation de cette cellule de base de la soci�t� restent la face cach�e des familles. Il faudra beaucoup plus que la ma�trise des moyens t�l�visuels pour remettre au premier plan cette humanit� ignor�e. Que notre Zidane, presque national, se soit pr�t� � cette mise en sc�ne, sans vedettes f�minines, voil� qui est franchement confondant ! Tout cela � quelques jours de cette Journ�e de la femme, celle du 8 Mars, jour � elles consacr�, � l'exclusion de tous les autres. Le 8 Mars, le harem, chaque ann�e plus voil�, met litt�ralement le nez dehors, sauf contreindication comme le �nikab�. Les femmes, serr�es de pr�s par les cam�ras de circonstance, s'offrent des escapades, mais jamais hors des sentiers battus. Des discours onctueux, fleurant bon la r�sipiscence m�le, leur rappellent leurs droits et plus s�rieusement le premier de leurs devoirs, celui d'�lever les jeunes g�n�rations. Ce qui implique l'ob�issance au doigt tremblant et � l'�il vitreux des anciens. Que diable ! On ne peut pas l�cher la bride aux femmes, satisfaire leurs revendications, au risque de m�contenter Dieu ! Ceux qui tiennent un tel discours ne sont pas forc�ment misogynes, mais ils n'h�sitent pas � en conclure que Dieu doit l'�tre un petit peu, et qu'en agissant ainsi, ils ne font qu'ex�cuter ses volont�s. En tout �tat de cause, les statistiques sont l� pour tordre le cou � certaines affirmations p�remptoires, concernant les droits et libert�s de la femme sous nos sept cieux(1). Selon des donn�es publi�es par l'association am�ricaine Freedom House, les pays arabes sont les plus mal lotis en ce qui concerne le traitement r�serv� aux femmes. D'apr�s ces donn�es reprises par Al-Arabia.net et disponibles sur le site Internet de Freedom House(2), le sort de la femme a plut�t empir� dans certains pays. C'est notamment le cas de l'Irak, du Y�men, et des territoires palestiniens, durant ces cinq derni�res ann�es. N�anmoins, notre le rapport, plusieurs pays ont enregistr� pour la m�me p�riode des progr�s notables, comme le Kowe�t, l'Alg�rie et la Jordanie. Pour ce qui est du classement des pays o� la femme a le plus de libert�s, l'Alg�rie figure � une honorable deuxi�me place, apr�s la Tunisie et devant le Maroc. Cependant, ce classement est � appr�cier au regard du respect des libert�s et des r�gles de la d�mocratie en g�n�ral. Sur ce plan, l'Alg�rie est jug�e comme un pays ne disposant pas de libert�s en g�n�ral, comparativement au Maroc qui jouit d'une libert� relative. Pour en revenir au cas particulier de la femme alg�rienne, Freedom House attribue des notes allant de 1 � 5 � des chapitres pr�cis. Ainsi, la note relative � l'ind�pendance, la s�curit� et la libert� individuelle est pass�e de 2,4, en 2004, � 3, en 2009. Pour ce qui est de la libert� �conomique et de l'�galit� des chances, le progr�s est moins sensible, puisque la note est pass�e de 2,8 � 3,1 pour la m�me p�riode. Avanc�e plus timide encore dans le domaine des droits sociaux et culturels, avec 2,9, en 2004, et 3 points en 2009. A titre de comparaison, avec le pire, la note du Y�men plafonne � 2 sur chacun des chapitres consid�r�s. Toutefois, Freedom House, qui consid�re l'Alg�rie comme un pays non d�mocratique (colori� en rouge sur la carte), rel�ve un certain nombre de freins � l'�volution de la femme vers plus de libert�s. L'organisation note que l'amendement constitutionnel de 1988 consacrant les droits politiques de la femme est positif, mais que son objectif imm�diat �tait de s�duire l'�lectorat f�minin. Quant au code de la famille, et malgr� quelques amendements, il demeure encore en de�� des attentes f�minines. Se r�f�rant �galement au code civil, Freedom House rel�ve l'ambigu�t� de certaines de ses dispositions. Elle pointe notamment le retour � la charia�, ou � la tradition en cas d'absence de textes l�gislatifs. Or, je peux en t�moigner, et tous les Alg�riens avec moi : nos femmes ne vous diront jamais du mal de la charia�. Le droit � l'audace ne leur a pas �t� encore reconnu. Les Alg�riennes sont de bonnes musulmanes, tr�s attach�es � leur religion, Seulement, elles aimeraient bien que les dispositions les plus d�favorables � la gent f�minine s'appliquent ailleurs. Puisque nous ne poss�dons toujours pas le ou les regards qui nous permettraient de mieux nous conna�tre, apprenons � le faire dans le regard des autres. Par pure na�vet� ou mauvaise foi, des millions d'aveugles, une poutre �norme fich�e dans l'�il droit, s'indignent devant la moindre r�f�rence � cet accident de la nature. Seulement, on ne peut pas forcer l'Occident � regarder ailleurs, pendant que ces m�mes millions s'acharnent � s'enfoncer une deuxi�me poutre dans l'autre �il. On ne peut pas d�noncer l'islamophobie, chaque fois que les m�dias occidentaux reprennent des d�clarations ou des fatwas d'un autre �ge. Et nous en produisons avec le savoir et l'application d'un mineur de fond chinois. La derni�re poutre est celle de Abderrahmane Al-Barak, �minent th�ologien saoudien octog�naire, qui condamne � mort quiconque autoriserait ou encouragerait la mixit�. Le m�me homme avait lanc� il y a deux ans une fatwa identique contre les �crivains lib�raux saoudiens. Elle �tait pass�e presque inaper�ue parce que les �crivains lib�raux ne sont pas en odeur de saintet� dans la cit� wahhabite. Cette fois-ci, le cas est diff�rent parce qu'on pr�te au roi Abdallah l'intention d'autoriser la mixit� dans l'universit� �ponyme qu'il a fait construire. Ajoutez � cela le retentissement provoqu� par cet �dit mortel dans les pays occidentaux, et vous comprendrez la douleur ambiante. Un �ditorialiste saoudien a d�nonc� cette fatwa, � cause de ses cons�quences f�cheuses hors du royaume (le front int�rieur tient bon, je vous rassure). Il s'inqui�te, en particulier, de l'influence n�gative de cette fatwa sur les n�gociations avec les Etats-Unis en vue du retrait de l'Arabie saoudite de la liste des pays � haut risque. Notre confr�re ignorait sans doute les r�sultats de ce sondage de l'institut am�ricain Gallup, � propos du probl�me qui nous pr�occupe. Ce sondage indique que 53 % des Am�ricains consid�rent que l'Islam n'est pas une �bonne religion�. 66 % d'entre eux pensent �galement que la majorit� des musulmans n'acceptent pas les autres religions. Si 70 % des sond�s estiment que les musulmans veulent la paix, 81 % disent, en revanche, que la majorit� des musulmans ne sont pas pour l'�galit� homme-femme. Ce qui nous renvoie au probl�me �voqu� plus haut.
A. H.
(1) Nous croyons aux sept cieux, aux quatre �pouses, au nombre d'or invent� par les Grecs et islamis� par nous, mais d�s que nous sommes plus de deux � penser diff�remment, c'est la fitna, la discorde meurtri�re.
(2) Ceux qui sont int�ress�s par le rapport sur l'Alg�rie en arabe le trouveront sur ce lien : http://www.freedomhouse.org /uploads/specialreports/womens rights/2010/Arabic/AlgeriaArabic 2_26.pdf


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