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�TIQUETAGE
Les Alg�riens ne savent pas ce qu�ils ach�tent !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 03 - 2010

La d�sinformation est-elle notre politique �conomique de communication ? L�information destin�e au consommateur alg�rien reste superficielle, voire souvent fausse. Il suffit de faire un tour chez l��picier du coin pour constater que les �tiquettes, premier moyen d�information de certains produits de large consommation, ne r�pondent pas aux normes. Ce n�est pas la loi qui fait d�faut mais plut�t son application.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - L��tiquetage est le premier devoir de l�op�rateur, qui se doit d�informer le consommateur, lui expliquer le produit, l�orienter et le prot�ger. Il y a de cela cinq ans, l�Alg�rie avait r�vis� ses lois et mis en place de nouvelles proc�dures d��tiquetage afin de r�pondre aux exigences et aux normes internationales. Ainsi, le d�cret ex�cutif n�05-484 du 22 d�cembre 2005 est venu modifier et compl�ter le d�cret ex�cutif n� 90-367 du 10 novembre 1990. Impos�e par l��conomie de march�, cette d�marche a du chemin � faire, car elle se fait difficilement respecter.
Ce que dit la loi
La loi est claire, et la protection du consommateur est son cheval de bataille. D�une mani�re g�n�rale, la r�glementation alg�rienne pr�cise les conditions d��tiquetage des produits, locaux ou import�s. Ainsi, l��tiquette doit �tre �crite en arabe (l�utilisation d�une autre langue est permise) et il faut pr�ciser les caract�ristiques du produit (sa d�nomination de vente, la quantit� nette contenue dans l�emballage, l�identification de l�intervenant dans le processus de mise � la consommation, les dates de fabrication et de p�remption, les conseils d�utilisation�). Elle doit �galement assurer une concurrence loyale, faciliter les �changes commerciaux et constituer un r�f�rentiel pour les services charg�s du contr�le. �Tout intervenant doit porter � la connaissance du consommateur toutes les informations relatives aux produits qu�il met � la consommation, par voie d��tiquetage, de marquage ou par tout autre moyen appropri� (article 17). �L��tiquetage, le mode d�emploi, le manuel d�utilisation, les conditions de garantie du produit et toute autre information pr�vue par la r�glementation en vigueur doivent �tre r�dig�s essentiellement en langue arabe et, accessoirement, dans une ou plusieurs autres langues accessibles aux consommateurs, de fa�on visible, lisible et ind�l�bile� (article 18 de la loi n� 09-03 du 25 f�vrier 2009 portant protection du consommateur, dans son chapitre V relatif � l�obligation de l�information du consommateur). Pour ne citer que ces deux articles.
La r�alit�, une autre histoire
Trop beau pour �tre vrai ! Sur les �tals, ce n�est pas le r�gne de la loi ! Que les produits soient import�s ou fabriqu�s localement, leur �tiquetage, pour certains, pr�sente des anomalies. Une tourn�e dans quelques commerces alg�rois suffit pour en faire le constat. Appareils �lectrom�nagers, alimentation g�n�rale et v�tements, toutes sortes de produits sont concern�s. �La semaine derni�re, j�ai voulu m�acheter du camembert ; comme je suis enceinte, j�en ai cherch� un fait avec du lait pasteuris� et non cru ; ce sont les instructions de mon m�decin. Sur les bo�tes de camembert locaux expos�s, je n�ai pas r�ussi � identifier les ingr�dients. Sur l�emballage, il n��tait pas mentionn� si cela avait �t� pr�par� avec du lait pasteuris� ou pas ! J�ai d� abandonner mes recherches !�, raconte Nora, une jeune mari�e. Un peu plus loin, nous avons rencontr� Sa�da, la cinquantaine d�pass�e, qui faisait ses courses. Le sujet a sembl� la passionner puisqu�elle n�a cess� de se plaindre des marchandises contrefaites qui circulent en toute libert�. �Il n�y a pas que l��tiquette qui pose probl�me �, dit-elle. Sa�da raconte que l��t� dernier, elle a achet� une machine � laver, l�ancienne ne fonctionnant plus. �Le manuel d�utilisation �tait �crit en anglais et je ne sais dans quelle autre langue ! Mes filles universitaires n�ont pas pu le lire ! Nous n�avions pas su faire fonctionner la machine et �tions oblig�es de faire appel � une cousine qui a eu la m�me machine et a fait face au m�me probl�me !� L�histoire la faisait sourire. Il est vrai que dans nos boutiques, des fers � repasser, des s�che-cheveux, des robots de cuisine et autres machines sont vendus accompagn�s de brochures d�utilisation �crites en fran�ais et/ou en anglais ; certains sont m�me vendus avec des brochures et des �tiquettes en chinois et m�me en langues slaves ! �Heureusement que nous captons les cha�nes �trang�res qui exhibent r�guli�rement les nouveaux produits et nouvelles technologies. Aujourd�hui, �a va, je peux faire la distinction, r�fl�chir avant d�acheter un produit�, explique Omar, un jeune fonctionnaire. Fervent internaute, il admet qu�il lui arrive d�aller sur des sites Internet pour s�informer sur la nature de certains produits avant de faire des achats. �Pour les t�l�phones portables et m�me les micro-ordinateurs, je me renseigne, c�est important, d�autant plus qu�ils ne sont pas fabriqu�s chez nous !�, souligne-t-il. Karima, une secr�taire qui exerce depuis quelques ann�es, relate une anecdote. Il y a un an, sa fille avait achet� un fer � repasser � 1 500 DA : �Le manuel d�utilisation �tait �crit en espagnol uniquement. A peine avons-nous essay� de l�utiliser que le fer � repasser a juste chauff� avant de rendre l��me ! Comme �a, sans rien ! Impossible de le faire fonctionner !� Le marchand avait refus� de reprendre sa marchandise. Lamia, �tudiante, a v�cu quasiment la m�me m�saventure. Elle avait achet� un baladeur de musique (Mp3) et a �t� arnaqu�e. �Une fois arriv�e chez moi, le baladeur qui devait �tre programm� avec le micro-ordinateur ne s�allumait pas ! J�ignorais pourquoi.� Le lendemain, la jeune fille revient chez le commer�ant. Ce dernier refuse de discuter et de reprendre ce baladeur, pay� � 2 000 DA. �En principe, ce genre de baladeur est accompagn� d�un manuel d�utilisation et d�un petit CD. Maintenant, je le sais. Je fais attention car j�ai �t� arnaqu�e de la sorte deux fois !�.
Les faux jus de fruits�
Chez nous, les gens consomment des boissons aromatis�es qui ne contiennent aucune trace de jus de fruits et qui sont pourtant �tiquet�es �jus de fruits� ! Class�s en plusieurs cat�gories, ceux-ci doivent r�pondre � certains crit�res. A titre d�exemple, les �100% pur jus� ne doivent �tre obtenus qu'� partir de fruits frais, sans ajout de colorant ni de conservateur. Une adjonction de 15 grammes de sucre par litre est toutefois autoris�e. �Les 100 % jus de fruits � base de concentr� sont faits � base de concentr� de fruits. �Les nectars de fruits� sont un m�lange d�eau et de jus de fruits avec ou sans addition de sucre. �Les boissons au jus de fruits� sont obtenues � partir de jus de fruits dont la teneur ne doit pas �tre inf�rieure � 10 %, et l�on additionne du sucre, de l�eau et autres ingr�dients. C�est loin d��tre la r�gle. Les consommateurs ignorent ces donn�es puisque personne ne se pr�occupe de les informer, m�me pas les producteurs. Les associations de protection des consommateurs, si elles existent, restent invisibles. M. Djamel Abad, directeur du Centre alg�rien du contr�le de la qualit� et de l�emballage (Cacqe), tient � rassurer. �Les grandes marques alg�riennes respectent les normes requises�. Il explique que �de petits op�rateurs� recourent � des moyens de contrefa�on. Ils utilisent des produits synth�tiques dans la composition de certaines boissons, une mani�re de r�duire les co�ts de production. Ce qui est dangereux. �Ces aventuriers utilisent de l��dulcorant pour remplacer le sucre, �a leur revient � moiti� prix et c�est beaucoup plus fort qu�un sucre ordinaire, une petite dose suffisant amplement�, pr�cise- t-il. Djamel Abad affirme que ces mati�res synth�tiques contiennent des produits chimiques qui ont des effets n�fastes sur la sant� des enfants de moins de 3 ans. �D�o� la n�cessit� du contr�le et des analyses, et c�est ce que nous faisons en permanence, conjointement avec les directions du commerce et de la r�pression des fraudes � travers le pays�, souligne-t-il. La contrefa�on, y compris l��tiquetage, ajoute-t-il, concerne particuli�rement les r�gions recul�es o� des commer�ants informels profitent de la situation pour faire �couler une marchandise impropre � la consommation.
Quelques chiffres
Selon les statistiques officielles, les infractions li�es � l��tiquetage ont consid�rablement baiss�. En 2004, au niveau national, 3 632 cas d�infraction en mati�re d��tiquetage ont �t� constat�s parmi 39 524 contr�les (9,19 %). 1 151 des 30 923 infractions ont �t� relev�es en 2006 (3,72 %). M. Malek Kemmache, chef de service contr�le et contentieux � la Direction du commerce de la wilaya d�Alger, indique que l�absence de la mention obligatoire (non-respect de l��tiquetage) touche en particulier les produits industriels import�s (appareils �lectrom�nagers, machines�). Chiffres � l�appui, il souligne qu�en 2009, sur 13 564 proc�s-verbaux dress�s par ses services contre des commer�ants alg�rois pour diff�rentes infractions, 1 722 P-V concernaient l�absence de la mention obligatoire (1003 P-V sur des produis industriels et 649 sur des produits alimentaires). En outre, 70 autres P-V ont �t� dress�s contre des restaurateurs. Malek Kemmache pr�cise que la majorit� des infractions touchent la production import�e. �Ces produits p�n�trent notre march� dans un cadre autre que celui autoris�. Je peux dire que 99 % des produits locaux r�pondent aux normes d��tiquetage. Ici, le contr�le est rigoureux et annuel�. Le non-respect des normes d��tiquetage, explique-t-il, est class� dans la rubrique relative � l�information du consommateur, au m�me titre que l�affichage des prix. �Nous �laborons un programme annuel pour sensibiliser les citoyens. Ce qui n�est gu�re facile puisque les associations qui d�fendent les consommateurs ne sont pas connues et ne viennent jamais nous voir�, conclut-il.


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