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ZA�M BENSACI, PR�SIDENT DU CNC/PME, AU SOIR D�ALG�RIE :
�La Sonatrach doit profiter aux op�rateurs nationaux�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 03 - 2010

Za�m Bensaci, pr�sident du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC/PME), revient, dans cet entretien qu�il a bien voulu nous accorder, sur la sous-traitance industrielle, en commentant les derni�res d�clarations du ministre de l�Energie, M. Chakib Khellil. Il r�v�le qu�� l�heure actuelle, rien n�est r�ellement fait en faveur de l�entreprise alg�rienne et ajoute que les PME nationales de services p�troliers sont quasiment exclues des appels d�offres de Sonatrach.
Entretien r�alis� par Fatma Haouari
Le Soir d�Alg�rie : On parle ces jours-ci, de sous-traitance nationale et cela a pris l�allure du socle sur lequel s�appuie dor�navant l��conomie nationale, notamment apr�s les verrous op�r�s dans la loi de finances compl�mentaire de 2009 et la loi de finances de 2010. On dit que c�est le v�ritable chantier du troisi�me mandat du pr�sident Bouteflika apr�s la d�b�cle d�une d�cennie de flou �conomique. Quel est votre commentaire ?
Za�m Bensaci : Comme chacun sait, l�ouverture de notre �conomie a largement jou� en d�faveur de l�ensemble de l�appareil productif national. Dans de nombreux secteurs, cette ouverture vers l��tranger a eu pour effet une brutale mortalit� des entreprises productives et une d�sindustrialisation dans le pays. Li�es de mani�re indissoluble aux entreprises donneuses d�ordres, les entreprises sous-traitantes sont expos�es, peut-�tre plus que toutes les autres, aux al�as d�un march� concurrentiel tr�s exigeant. A l�av�nement de l��conomie de march�, la sous-traitance �tait consid�r�e en Alg�rie comme un moyen de promouvoir la cr�ation d�entreprises priv�es, de consolider et de red�ployer le tissu de PME qui existait d�j�. Il y eut m�me une action d�information en direction de l�ensemble des acteurs �conomiques et sociaux rappelant l�utilit� �conomique et sociale de la sous-traitance, les opportunit�s offertes, etc. Des dispositifs de soutien ont �t� mis en place avec les bourses de sous-traitance pour favoriser la promotion d�accords de sous-traitance et de partenariats entre entreprises. Et puis, plus rien ! M�me apr�s la d�cennie noire, la sous-traitance a �t� curieusement marginalis�e. Pour expliquer, un tant soit peu, voire d�passer la situation d�inertie qui semble encore pr�valoir dans ce domaine, certains ont �voqu�, voire m�me revendiqu�, non sans raison d�ailleurs, la n�cessit� d��laborer une �vision� ou �politique� nationale en mati�re de sous-traitance. Mieux que cela. Pour faire �merger la sous-traitance alg�rienne, il faut non seulement instaurer une meilleure articulation entre le secteur productif et l�universit� mais �dicter aussi une d�cision politique ! Car il s�agit, passez-moi l�expression, de porter �� bout de bras� un secteur tr�s mal en point !
Avec la fuite des cerveaux et en l�absence d�un transfert technologique, peut-on encore parler, en Alg�rie, d�ing�nierie ou d�int�gration nationale ?
Oui, tout � fait ! Notre ing�nierie existe bel et bien. Et � ce titre, elle a droit � tous les �gards. Elle est, d�ailleurs, appel�e � reprendre ses droits, ne serait-ce que pour retracer l�histoire industrielle de ce pays ! Non seulement la sous-traitance a pour supr�me vertu d��tre un vecteur d�accumulation technologique et d�int�gration nationale, mais elle sert, �galement, de m�moire au processus d�industrialisation du pays. Le dynamisme technologique est aujourd�hui dans le monde le r�sultat du foisonnement des initiatives priv�es, des PME innovantes, des centres de recherches appuy�es par la recherche publique, le tout fortement articul� aux grands donneurs d�ordres qui, concurrence oblige, tendent, de plus en plus, � sous-traiter et � externaliser leurs activit�s-cl�s. La PME et l�universit� sont, ainsi, la cl� du d�veloppement scientifique et technologique. Ils fondent m�me ce qu�on appelle aujourd�hui la puissance �conomique d�un pays. Ce qui n�est pas peu dire s�agissant de notre propos.
Les autorit�s alg�riennes ont, � demi-mot, exig� de certains constructeurs automobiles l�implantation d�usines de fabrication de v�hicules dans notre pays. Est-ce faisable, selon vous ?
Oui, pourquoi pas ? Cette demande, si tant est qu�elle e�t �t� formul�e un jour, est pour moi tout � fait l�gitime d�s lors que l�on consid�re les potentialit�s que rec�le r�ellement l�Alg�rie dans ce domaine. Et si les autorit�s nationales entendent favoriser des politiques de d�localisation en direction de notre industrie nationale, c�est, ma foi, tout � fait leur bon droit, voire m�me leur devoir. Cette nouvelle politique d'incitation � l'investissement et d'appui � la PME doit conduire non seulement les pouvoirs publics mais aussi certains op�rateurs �conomiques � revoir les �choix technologiques � op�r�s. Notre pays dispose, en effet, d�avantages comparatifs qui peuvent lui permettre d��tre largement comp�titif dans ce domaine, comme dans d�autres d�ailleurs. Et puis, l�exp�rience industrielle alg�rienne est reconnue dans tous les milieux d�affaires internationaux. Permettez-moi de rappeler quand m�me que notre pays est le seul du Maghreb � savoir fabriquer des camions, des tracteurs, des �quipements pour engins industriels et utilitaires. Et puis, si l�on compare les conditions de production, on ne peut que constater, l� aussi, que le co�t des facteurs de production est nettement meilleur en Alg�rie que dans certains pays du Maghreb b�n�ficiant actuellement d�IDE dans le secteur. S�agissant enfin du march�, n�en parlons pas ! Le potentiel est assez convaincant pour que l�Etat puisse amener tr�s vite des entreprises �trang�res � conclure des partenariats avec des PME alg�riennes. L�int�r�t des plus grandes marques pour le march� alg�rien confirme, si besoin est, l�existence de tr�s bonnes opportunit�s d�affaires et aussi� d�investissement. Oui, des investissements, pourquoi pas ?
La suppression du cr�dit automobile et l�instauration de la taxe automobile n�ont pas eu raison d�une demande toujours aussi forte. D�un autre c�t�, sur le plan de l�industrialisation, on ne voit toujours rien venir. L�annonce, ces derniers jours, de la construction d�une usine Renault, sur le site de la SNVI, � Rouiba, semble �tre irr�aliste. Le gouvernement r�ussira-t- il, selon vous, � tenir son pari ?
Je crois, pour ma part, que c�est d�abord une position de principe. Ces mesures nous laissent surtout entrevoir une (re) prise en main du secteur industriel par les autorit�s nationales tant il est vrai que celui-ci peut offrir r�ellement des perspectives prometteuses en termes d�emplois et de cr�ation de richesses. Et puis, comme vous le soulignez, il s�agit de l�automobile, un secteur d�activit� des plus dynamiques et, au demeurant, tr�s lucratif. Sachez qu�on a avoisin� le chiffre record de 250 000 nouvelles immatriculations par an. C�est �norme ! Mais malheureusement, cette activit� tr�s dense n�a eu, jusqu�ici, aucun impact �conomique structurant dans le pays sinon d�aggraver durablement l�encombrement de nos routes, le ralentissement de notre circulation automobile, la pollution de notre air� Que sais-je encore ? Enfin, aucun des constructeurs automobiles pr�sents sur le march� alg�rien (soit plus de 35) n'a voulu prendre un engagement de nature industrielle. Le manque d�int�r�t manifest� par les grands constructeurs �trangers, notamment fran�ais, pour l�investissement direct dans le secteur de la m�canique et de l�industrie de l�automobile en Alg�rie, n�en a �t� que plus affligeant. Sur un autre plan, le pouvoir d�achat de notre pays s'�tant nettement renforc� gr�ce � nos potentialit�s �nerg�tiques, il nous est permis d'envisager, � pr�sent, de mieux valoriser aupr�s des constructeurs notre exp�rience industrielle, la technicit� de notre main-d'�uvre ou encore le dynamisme de notre march� int�rieur. Le choix pour l�automobile comme effet de levier n�est s�rement pas fortuit. Il rev�t une importance strat�gique. Il s�agit d�entrer de plain-pied dans des segments � forte valeur ajout�e. A ce titre, la m�canique est au centre de tout processus de revitalisation industrielle. Elle est, en tous cas, indispensable pour aller vers des industries techniquement et technologiquement plus �labor�es comme l�automobile, l�a�ronautique, la cimenterie ou encore le transport ferroviaire. A mon avis, le pari est tenable. Mieux encore. Faut-il, � pr�sent, pr�ner un �patriotisme industriel� ? La question est pos�e�
Il y a quelques jours, se tenait � Alger le 1er Forum international de la Sonatrach sur la promotion de la fabrication de la pi�ce de rechange industrielle, auquel votre entreprise a particip�. Puisque vous �tes �galement chef d�entreprise, vu le contexte dans lequel s�est d�roul�e cette rencontre, d�aucuns ont estim� que la compagnie nationale, en pleine tourmente, voulait redorer son blason terni par les derniers scandales. Qu�en est-il, selon vous ?
Vous savez, le secteur des hydrocarbures, de par sa place dans l��conomie nationale et les multiples possibilit�s qu�il offre, est appel�, un jour ou l�autre, � jouer un �r�le moteur� dans la dynamique de la sous-traitance nationale qu�il s�agit, aujourd�hui plus que jamais de promouvoir. Pour nous, op�rateurs dans le domaine de la sous-traitance, et d�ailleurs autant pour la Sonatrach, ce forum est un �tournant �. Que dis-je, une �r�volution�. En tout cas, il n�y a pas de pr�c�dent. Franchement, nous nous en r�jouissons. Jamais depuis l�ind�pendance du pays, la Sonatrach n�avait affich� une telle sollicitude � l��gard des entreprises alg�riennes. Ce fut, je dois dire, pour ma part, une surprise agr�able. Cela dit, je ne crois pas que le �timing� avait un rapport avec ce que vous �voquez. Comme le dit le proverbe, �� toute chose malheur est bon�. Notre d�pendance du secteur des hydrocarbures peut devenir une chance historique pour la PME en Alg�rie. L�essentiel est l� : la Sonatrach a montr�, pour la premi�re fois de son existence, qu�elle optait pour la �pr�f�rence nationale� en mati�re de fabrication de pi�ces de rechange industrielles. Ce n�est pas rien ! Notre pays a trop longtemps �t� frapp� par le � syndrome hollandais�, une caract�ristique de l��conomie renti�re qui, � ce jour, inhibe notre �conomie et compromet toute vell�it� de croissance �conomique en dehors du �sacro-saint� secteur des hydrocarbures. Jusque-l�, notre exp�rience nationale dans le secteur �nerg�tique n�aura g�n�r� aucune expertise sp�cifique port�e par un puissant tissu de PME. Pis encore, les PME nationales de services p�troliers sont quasiment exclues des appels d�offres de la Sonatrach. Oui, disons-le franchement : nos PME n�ont tir� presque aucun b�n�fice du r�cent �boom� p�trolier et gazier. Pr�sent � ce forum, M.Chakib Khelil s�est dit convaincu de l�importance de la sous-traitance comme facteur de d�veloppement technologique et de relance de l��conomie nationale. Il a m�me avanc� le chiffre d�affaires d�un milliard de dollars de pi�ces de rechange import�es uniquement par la Sonatrach. C'est-�-dire sans compter les besoins de ses filiales. Cela repr�sente des sommes colossales. Et on attend, aujourd�hui, que l��ouverture� pr�n�e par le premier responsable du secteur en direction des fabricants nationaux devienne une r�alit� et ne reste pas seulement une bonne intention. Et puis, si cet �v�nement en est vraiment un, il devrait pouvoir impulser une certaine dynamique et une action r�solue des cadres op�rationnels de la Sonatrach et de la Sonelgaz. Enfin, attendons pour voir !
Certains sous-traitants pensent que cet �v�nement c�l�br� en grande pompe va sombrer dans l�attentisme. Qu�en dites-vous ?
Nous n�en sommes pas l� ! Je me demande, toutefois, s�il ne fallait pas cr�er, en parall�le, un comit� de suivi pour la mise en �uvre et pour veiller � traduire dans les faits la volont� clairement affich�e par les premiers responsables du secteur. Une chose est s�re : il n�est plus possible que le tissu industriel national ainsi que nos universit�s et nos centres de recherche restent plus longtemps en marge du d�veloppement du secteur national des hydrocarbures. L�int�gration nationale ne peut pas �tre seulement une vue de l�esprit. On ne peut plus s�en tenir au seul recours � l�expertise et � la sous-traitance �trang�re et continuer � marginaliser notre potentiel cr�atif. Si notre participation � ce forum a �t� quelque peu stimulante, ce n�est pas trahir un secret que de vous r�v�ler que la Sonatrach recourt essentiellement � des sous-traitants �trangers pour son approvisionnement en pi�ces de rechange industrielles. D�o� l�int�r�t de cet �v�nement. En effet, les ressources financi�res mobilis�es par la Sonatrach, � l�occasion de ses diff�rents appels d�offres, notamment pour les commandes r�p�titives, ont davantage profit� aux entreprises �trang�res auxquelles ont �t� confi�s des programmes de fabrication consid�rables. Une partie de ces ressources aurait pu �tre utilis�e pour favoriser en Alg�rie la cr�ation de la PME, sa consolidation, sa restructuration ou sa reconversion dans le cadre des activit�s de sous-traitance. Bref, notre compagnie nationale est trop souvent, h�las ! l��otage� des constructeurs �trangers alors que nous sommes capables, notez-le, de fabriquer, ici en Alg�rie, la copie d�un objet que la Sonatrach importe et dont elle ne peut obtenir d�ailleurs ni les plans, ni les m�thodes de fabrication ! Dans la m�canique de pr�cision, ce proc�d� s�appelle la r�tro-conception. A partir d�un simple mod�le, nous sommes en mesure de confectionner un produit fini pr�t pour l�utilisation. On cr�e, ainsi, un objet (un ensemble ou un sous-ensemble) ayant les m�mes caract�ristiques et les m�mes fonctionnalit�s que l�objet de d�part et cela sans jamais violer, bien s�r, ni les brevets, ni les licences des constructeurs.
Il s�agit, l�, d�une industrie de pointe. En avons-nous les moyens ?
Ecoutez ! Les PME alg�riennes peuvent exceller dans tous les m�tiers de soutien � l�exploration et � la production du p�trole, � l�ing�nierie, aux services, aux activit�s d�outils et de syst�mes de production, � la m�canique de pr�cision pour les syst�mes de forage dirig�s, etc. Comme l�on op�re, en ce qui nous concerne, pr�cis�ment dans �l�infiniment petit� (au micron pr�s), il faut disposer, � chaque fois, de relev�s m�trologiques minutieux et surtout tr�s d�taill�s. C�est pourquoi le sous-traitant qui fabrique ce type de pi�ces doit s�appuyer imp�rativement sur la 3D. De m�me qu�il lui est exig� des mat�riaux appropri�s. Pour les aciers, un �certificat de coul�e� doit �tre d�livr� par des laboratoires pour assurer la tra�abilit�, etc. Pour r�pondre � votre question, sachez que r�cemment, quatre entreprises alg�riennes (une fonderie, un fabricant de joints, un fabricant de ressorts et un usineur) ont r�ussi � fabriquer une pompe � double effet qui est, veuillez le noter, en fonctionnement, depuis plus de 6 mois, sur un site en exploitation � Hassi- R�mel. Cette prouesse technologique �made in Algeria� a �t� rendue possible gr�ce � non seulement la r�tro-conception dont je vous ai parl� mais surtout gr�ce � la volont� tenace d�un r�seau de sous-traitants alg�riens d�sireux mais pas moins capables de se substituer aux traditionnels fournisseurs �trangers. Pour nous, la maintenance articul�e au �process engineering � est la voie royale pour acc�der � la fabrication d��quipements, ici m�me, en Alg�rie.
Vous citez l� un bel exemple d�int�gration nationale. Mais cela ressemble � une prouesse, vu les circonstances. Comment se d�roulent, g�n�ralement, les appels d�offres pour la pi�ce de rechange de Sonatrach ?
Les appels d'offres sont publi�s au Baosem. Mais les crit�res retenus sont souvent discriminants pour les op�rateurs nationaux qui se sentent, d�s lors, victimes d�une concurrence internationale d�loyale. La plupart du temps, les op�rateurs nationaux n�obtiennent un march� que sur le fil. Le jeu actuel des appels d�offres de la Sonatrach ne permettra jamais ni aux PME nationales, ni aux universit�s alg�riennes d�acqu�rir une expertise et de participer activement dans un secteur de haute technologie et qui pose, convenons-en, des probl�mes de normes, de certifications et de garanties juridiques. Or, au regard de ce jeu verrouill�, la Sonatrach profite aux �trangers alors qu�elle doit profiter aux op�rateurs nationaux.
Que faut-il faire dans ce cas-l� ?
Il faudrait, d�apr�s moi, normaliser les r�gles de calcul des prix et des tarifs de la production locale en comparaison avec les produits import�s, en tenant compte de tous les param�tres et notamment des avantages fiscaux et autres subventions dont auraient eu � b�n�ficier les produits import�s. Il serait, aussi, judicieux de revoir la r�daction des cahiers des charges pour laisser, enfin, la possibilit� aux PME alg�riennes de pr�senter des offres en variante technique et/ou �conomique. Dans ce sens, la cons�cration du �principe de pr�f�rence nationale� devrait accro�tre les chances des sous-traitants nationaux de d�crocher des march�s aupr�s de la Sonatrach, une compagnie dont l�extraversion ne cesse d��tre d�nonc�e. L�exp�rience a, pourtant, montr� que l�industrie p�troli�re est partout un puissant facteur de d�veloppement technologique � la condition qu�elle se fixe comme priorit� strat�gique de cr�er dans son sillage un puissant tissu de sous-traitance nationale. Ainsi, la Sonatrach doit se fixer comme objectif strat�gique d��tre une locomotive du d�veloppement, un v�ritable p�le de rayonnement pour l�industrie et pour la recherche nationale. L�Alg�rie aura tout � gagner. Elle pourra disposer, au final, d�une arri�rebase technologique et logistique situ�e sur le sol national. Que dire ou demander de plus !


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