Abdelaziz Belkhadem devrait convoquer le comit� central du FLN dans les jours � venir pour proc�der � l�installation du nouveau bureau politique. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Or, et contrairement aux apparences, ce ne sera pas une simple formalit� pour le secr�taire g�n�ral du parti. Mais alors, nullement ! Bien de pr�tendants sont aux aguets et se livrent une guerre sans merci pour en faire partie. Ce qui met Abdelaziz Belkhadem sous une pression certaine. �Lui qui, d�j�, a failli provoquer une crise lors des assises en essayant de se faire �lire par le congr�s et non par le comit� central comme c�est la tradition au FLN. Une erreur fatale �vit�e de justesse suite � son h�sitation. Car il ne faut jamais oublier qu�un secr�taire g�n�ral qui se fait �lire par le congr�s, cela n�a eu lieu que par deux fois : au 3e congr�s de 1964 par Ben Bella et en 2003 par Benflis. Force est de constater que les deux hommes n�ont pas tenu une ann�e � la t�te du FLN� ! Cette remarque est faite par un membre du cercle pr�sidentiel nous r�v�lant que Bouteflika �n�a pas du tout appr�ci� cette tentative de Belkhadem et de ses proches�. C�est d�autant plus mal appr�ci� qu�auquel cas, Belkhadem se serait hiss� au m�me rang que le pr�sident du parti, seul � avoir ce privil�ge d��tre �lu directement par le congr�s. Cela �tant, Belkhadem doit fixer une composante pour le bureau politique qui prendra en consid�ration bien des param�tres : �tre tout � la fois enti�rement acquise � Bouteflika, tenir compte des �quilibres r�gionaux et �viter toute contestation ult�rieure. Et � en croire des sources internes au parti, l�option retenue par Belkhadem consiste en la reconduction des six membres sortants de l�ex-secr�tariat permanent (Amar Tou, Abdelkrim Abada, Brada�, Bouhadja, Guoudjil, � l�exception de Amar Sa�dani. L�ex-pr�sident de l�APN, devenu personna non grata en haut lieu sera remplac� par son successeur au perchoir de la Chambre basse du Parlement, Abdelaziz Ziari. Ce que certains contestent vivement au sein du parti. �Ziari est comme Bouhadja originaire de la m�me wilaya, Skikda. Il y en a donc un de trop�, argumentent les contestataires. Et c�est exactement le m�me casse-t�te pour un autre �duel� qui met aux prises deux ministres originaires de Tlemcen : Amar Tou et Tayeb Louh. Or, si Ziari est assur� d��tre au bureau politique ��s qualit�s�, ce n�est pas tellement �vident pour Tayeb Louh. L�homme qui, avec Rachid Harraoubia, aura �t� le v�ritable architecte du 9e congr�s du FLN � travers la commission de candidatures, se voit opposer, affirment nos sources, un veto difficile � contourner : �Son cas tombe sous le coup de la loi sur les partis ainsi que la Constitution qui, depuis l�ouverture au multipartisme, ont express�ment interdit toute activit� partisane � trois corporations : les membres des services de s�curit�, les militaires et les magistrats. Or, Louh n�a quitt� le corps des magistrats qu�en 2002 et, pour figurer m�me dans le comit� central du FLN, le militant doit justifier de dix ann�es de militantisme au moins, argumentent les adversaires de l�actuel ministre du Travail, aupr�s de Belkhadem. Tayeb Louh, un proche de Bouteflika toutefois, sera-t-il quand m�me nomm� au BP ? C�est dire que Belkhadem est vraiment dans l�embarras. Ce qui ne semble pas �tre le cas concernant Harraoubia qui y si�gera comme repr�sentant de la r�gion est, Mohamed Allioui et El-Hadi Khaldi pour le sud, fort probablement Ahmed Mamouni ou m�me Zeydouk pour le centre, Salih a Djeffal pour la gent f�minine et un jeune d�put� originaire de Tiaret, pour d�fendre �la cause des jeunes�. �Pour commencer, Belkhadem nommera un BP de treize membres laissant ainsi en r�serve deux si�ges vacants pour les situations d�urgence �, nous confie un dirigeant du FLN.
