Apr�s un long combat identitaire, la langue amazighe a fini par �tre constitutionnalis�e en 2002. Mais nombreux sont ceux qui ne sont pas satisfaits de la m�thode suivie. C�est ce que a affirm� hier Mustapha Ben Khemoune, universitaire au centre de presse d�El Moudjahid. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour Mustapha Ben Khemoune, l�inscription de la langue amazigh dans la Constitution a �t� faite d�une mani�re �honteuse�. Et d�expliquer qu��au lieu de refaire l�article 3 de la Constitution, un article 3 bis a �t� cr�� pour stipuler que tamazight est une langue nationale�. Ainsi, il a appel� � la r��criture de l�article 3 de la Constitution. Il a �galement appel� � ne pas confiner cette langue dans une r�gion. �Il faut que l�enseignement de la langue amazigh devienne obligatoire et concerne tout le monde car m�me l�arabe alg�rien est issu de tamazight�, pr�cise-t- il. L�intervenant a, par ailleurs, d�plor� le fait que les programmes scolaires n�identifient pas les diff�rentes dynasties du Maghreb comme amazighs. �Il faut revisiter et r��crire l�Histoire pour mieux l�enseigner � nos enfants�, dira-t-il. Pour sa part, Arezki Gra�ne, universitaire, a assur� que l��poque du militantisme est r�volue et qu�il est temps de �laisser les sp�cialistes agir et prendre en charge ce dossier et cette revendication dans ces diff�rents aspects : politique, social, culturel et linguistique�. Il affirme qu�il ne s�agit plus d�une question de rivalit� entres les �langues alg�riennes� mais d�un berb�re pour �une identit� nationale revendiqu�e �. C�t� production litt�raire en langue amazigh, il citera Mohand Ou Yahia qui, selon lui, a m�me innov� en adaptant plusieurs �uvres litt�raires en kabyle. Pr�sentant une communication sur l�ancrage de la revendication amazigh dans les questions majeures de son temps, Malika Ahmed Za�d-Chertouk, professeur et directeur de la recherche � l�Universit� Mouloud- Mammeri, a qualifie le 30e anniversaire du Printemps berb�re de �l��ge adulte d�un �v�nement et d�une revendication�. Elle estime que la pr�servation de la langue amazigh v�hicule diff�rents capitaux sociaux, symboliques et humains. Elle souligne �galement le pouvoir de transmission de la langue et de la culture berb�res de g�n�ration en g�n�ration. Et de pr�ciser que ces deux constituantes amazighs �comportent des �l�ments structurants du concept de territoire en Kabylie mais aussi dans d�autres r�gions berb�rophones �.