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Les entreprises publiques devant un gouffre financier
Impliquées dans la prise en charge du professionnalisme
Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 08 - 2013

L'implication des pouvoirs publics dans la prise en charge du football professionnel est de plus en plus marquée. Elle l'avait déjà été lorsque le président Abdelaziz Bouteflika avait instruit le gouvernement d'apporter son aide à ce secteur pour lui permettre de se lancer. Nombreuses, alors, ont été les décisions gouvernementales en faveur du professionnalisme même si les clubs se plaignent de ne pas voir tellement de choses arriver. Voila que ce même gouvernement apporte une autre contribution au profit de ce football, celle qui consiste à placer des clubs sous la tutelle d'entreprises publiques.
Cela avait commencé avec le MC Alger, le MC Oran, le CS Constantine et la JS Saoura, confiés à la charge respectivement de Sonatrach, Naftal, Tassili Airlines et Enafor. Récemment, ce fut au tour du Premier ministre Abdelmalek Sellal de révéler que l'entreprise Cosider allait s'inviter dans le giron de la SSPA-JSK.
Et ce n'est pas fini puisqu'on annonce que la Cnep pourrait prendre des actions dans le capital du CR Belouizdad. Ce processus semble nous renvoyer 36 ans en arrière lorsque la prise en charge du sport algérien avait été placée sous la responsabilité d'entreprises publiques. C'était l'époque où le Code de l'EPS de 1977 était en pleine application et cela devait durer jusqu'en 1989 avec l'avènement d'une nouvelle loi sur le sport, la 89-03, qui allait permettre à toutes ces entreprises publiques de se désengager de ce lourd fardeau.
Le contexte social était, alors, des plus tendus et avait amené le chef de l'Etat, le président Chadli Bendjedid, à entamer un vaste chantier de réformes aussi bien politiques qu'économiques. Il est utile de rappeler que l'Algérie restait marquée à ce moment-là par les émeutes d'octobre 1988 et qu'elle subissait de plein fouet les répercussions d'une crise économique mondiale.
Après avoir porté à bout de bras le sport algérien, les entreprises publiques avaient dit «stop», en dehors de la Sonatrach qui a continué à soutenir le Mouloudia d'Alger. On rappellera que ce fameux code de l'EPS de 1977, s'il avait permis à une génération de sportifs de s'épanouir grâce aux moyens financiers dégagés, avait, malgré tout, raté la grande œuvre consistant à doter chacune des associations, placées sous tutelle, d'un véritable patrimoine où elle aurait bâti son propre camp d'entraînement et son centre de formation.
Un système économiquement non viable
24 années après s'être désengagées de la prise en charge du sport, les entreprises publiques reviennent à la charge et certaines d'entre elles se disent prêtes à investir dans le football professionnel. Il s'agit, cependant, de rester prudent. On a du mal à croire que ces entreprises là ont décidé d'elles-mêmes de revenir dans la prise en charge du sport.
En dehors de Sonatrach, qui se targue de baigner dans le marché florissant des hydrocarbures, il est difficile d'imaginer que les entreprises publiques algériennes roulent sur l'or au point de donner leur argent dans la prise en charge de clubs professionnels au vu de leur situation guère reluisante. Aujourd'hui, il n'existe pas un seul club professionnel algérien à pouvoir dire qu'il gagne plus qu'il ne dépense.
Le fair-play financier, que la puissante Fédération internationale de football appelle de ses vœux, relève de la pure utopie dans notre pays. C'est un fait évident que le football professionnel à la sauce algérienne est un gouffre financier où vous investissez à perte. La faute à plusieurs facteurs, notamment les masses salariales sans cesse grandissantes de joueurs incapables de fournir un spectacle qui générerait des rentrées d'argent.
Ce ne sont, vraiment, pas les maigres recettes, enregistrées aux guichets des stades les jours de matches, qui peuvent équilibrer la balance. Il faut, également, citer une politique, quasi-nulle en matière de marketing pour des clubs qui continuent à activer sur le mode de l'amateurisme tout en comptant sur la rente de l'Etat.
Il n'existe pas un qui puisse cerner le marché des produits dérivés pour le détourner à son profit exclusif. Retourner, donc, vers la prise en charge des clubs par des entreprises publiques apparaît comme une sorte d'aventurisme de la part de l'Etat tant il est vrai que ces clubs ne sont que des machines à engloutir de l'argent.
S'ils jouaient le rôle que l'on attend d'eux sur le plan de l'utilité publique en ayant de réelles aptitudes à assumer la mission de formation que tout le monde leur souhaite, on pourrait se dire que le «gaspillage» est quelque peu équilibré. Mais connaissant le maigre intérêt que ces clubs accordent à cette formation, on dira que la démarche que l'on cherche actuellement à préconiser est appelée à suivre le même chemin que celle de la fin des années 1980 quand ces mêmes clubs s'étaient retrouvés sans le sou.


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