Le MC Oran a frappé fort, samedi à Bel-Abbès, à l'occasion du derby de l'Ouest face à l'USM Bel-Abbès, un derby émaillé malheureusement de graves et regrettables incidents, avant, durant et à la fin de la rencontre, remportée haut la main par les Oranais sur le score sans appel de 5 buts à 2. Les Hamraoua ont réussi une sensationnelle manita, fêtée comme il se doit par leurs fans à El-Bahia. Un accueil triomphal a été réservé aux troupes de Moez Bouakaz et aux supporters qui ont fait le déplacement à Bel-Abbès où ils ont vécu l'enfer. Les partenaires de Zakaria Mansouri qui a signé un joli doublé et retrouvé enfin toutes ses sensations après tout ce qu'il a enduré au MC Alger, n'ont nullement été affectés et perturbés par le caillassage de leur bus à leur arrivée au stade du 24 février 1956. «Cette agression a bien au contraire motivé nos joueurs qui ont produit leur meilleur match de la saison», dira le manager général du MCO, Moulay Haddou, l'ancien latéral gauche de l'équipe nationale, devenu bras droit et consultant technique aussi du président du club, Ahmed Belhadj, alias Baba. Cette retentissante victoire, la quatrième en déplacement cette saison en championnat, a permis aux gars d'El-Hamri de récupérer leur seconde place, à quatre longueurs seulement du leader, le CS Constantine, étrillé et humilié (3-0) à Alger par le MCA. La bande à Bouakaz, auteur de huit buts en deux matches, passe à la vitesse supérieure et se retrouve désormais en course pour le titre ou pour les places d'honneur qualificatives aux compétitions internationales. C'est un scénario inattendu après notamment cette amère élimination en Coupe d'Algérie face à un pensionnaire de la Ligue 2 Mobilis, le MO Béjaïa, et la montée au créneau de certains supporters pour réclamer le départ du président Ahmed Belhadj. Mais, à quelque chose malheur est bon. Les Hamraoua ont bien réagi après cette élimination en Coupe d'Algérie et ils ont aligné deux succès de suite en championnat. Deux succès qui les ont hissés à la deuxième position. Cela fait longtemps que le MCO n'ait pas occupé ainsi le devant de la scène et ne soit pas en course pour le titre. Bouakaz qui a eu le courage de miser sur plusieurs jeunes espoirs (les Frifer, Toumi, Halaimia, Belel, Bendjelloul et autre Blaha) ne s'enflamme guère. «Il est encore tôt pour parler du titre. Il reste beaucoup de matches à jouer. Il faut garder les pieds sur terre et continuer à travailler sérieusement pour confirmer ces résultats dans la suite du parcours», a précisé le technicien tunisien qui n'a pas tardé à remettre le MCO sur les rails.