Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, effectue depuis hier, une visite officielle en Algérie du 31 mars au 2 avril 2018, à l'invitation du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a annoncé hier, le ministère dans un communiqué. Cette visite devra accorder un intérêt particulier au partenariat économique. Cette visite, qui devra donner lieu à une évaluation exhaustive de l'état et des perspectives des relations bilatérales ainsi qu'au renforcement du dialogue et de la concertation politique de haut niveau entre les deux pays, abordera également le volet économique. Il est attendu donc que les ministres évoquent les voies et moyens permettant de lancer des partenariats entre les entreprises des deux pays plus particulièrement dans les secteurs de l'industrie, du tourisme et de la formation. Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, a exprimé l'intérêt de son pays à approfondir et diversifier ses relations économiques avec l'Algérie notamment dans des secteurs clés comme l'agriculture, l'industrie et le tourisme. Dans un entretien accordé à l'APS à la veille de sa visite officielle en Algérie, M. Melescanu a affirmé que la «Roumanie est intéressée d'approfondir et de diversifier les relations économiques avec l'Algérie». Il a, à ce propos, fait savoir que les trois dernières années avaient vu l'organisation de plusieurs missions économiques roumaines, spécialisées dans des secteurs aussi importants que l'agroalimentaire, les Technologies de l'information et de la communication (TIC), la construction du bâtiment, ainsi que l'industrie militaire, dans le but d'identifier des opportunités de coopération bilatérale.«Nous envisageons aussi de redynamiser le cadre institutionnel déjà présent : La Commission mixte et le Conseil des hommes d'affaires», a-t-il annoncé. Le chef de la diplomatie roumaine a, dans ce contexte, avancé que l'Algérie et la Roumanie travaillaient ensemble pour «adapter le cadre juridique qui doit offrir aux hommes d'affaires des deux pays le support nécessaire en vue de stimuler les investissements». A une question sur l'existence d'un intérêt de la Roumanie vis-à-vis du marché algérien de montage et de fabrication automobile, M.Melescanu a précisé «qu'il y a trois ans, les premiers contacts entre les entreprises roumaines et les hommes d'affaires algériens ont été matérialisés, afin de démarrer, en Algérie, la production de pièces et sous-ensembles automobiles pour l'usine d'Oran (Renault)». Il a, dans ce sens, fait savoir que deux partenariats algéro-roumains «se sont concrétisés», alors que d'autres sont dans «un stade avancé de négociations». «Comme vous le savez, Renault est un investisseur très important pour la Roumanie dans le domaine de la production des automobiles depuis 1967, ayant aussi un component (composant) majeur d'innovation, recherche et développement», a-t-il ajouté. «A partir de cette bonne relation de partenariat, la Roumanie a développé une importante chaîne de fabrication, au niveau de la sous-traitance dans le domaine de l'industrie d'automobile, qui assure le nécessaire de l'usine Renault, mais qui est aussi devenu peu à peu un vecteur pour les exportations roumaines vers des marchés traditionnels, tels que l'Allemagne, l'Italie et la France», a souligné le ministre roumain. La Roumanie est considérée aujourd'hui comme une vedette européenne de la croissance avec un taux de 7 % en 2017. «Le principal moteur de la croissance a été la consommation des ménages, stimulée par les baisses de taxes et les majorations salariales. L'investissement public est en baisse pour la deuxième année consécutive», a souligné récemment la Commission européenne.