Après l'examen de cinquième, c'est au tour des élèves de fin de cycle moyen de passer leur examen du BEM. A partir d'aujourd'hui et lors des trois jours à venir, près de 600.000 candidats auront à tester leurs connaissances en répondant aux questions des examens. Le sous-directeur des programmes d'enseignement au ministère de l'Education nationale, Mustapha Hamdi, a mis en exergue les mesures prises par le département de Benghebrit, pour assurer le bon déroulement de l'examen de cycle moyen. «Toutes les dispositions ont été prises afin que les examens du Brevet d'enseignement moyen (BEM) débutant, demain (aujourd'hui, Ndlr), se déroulent dans les meilleures conditions possibles». «La distribution des sujets d'examen, à travers tous les établissements pédagogiques du pays a été faite», a assuré l'invité de la rédaction de la Chaine III. Ces documents sont, selon lui, en parfaite sécurité. et la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux, ne risque pas de se produire, contrairement à l'épreuve de cinquième. L'intervenant a ensuite rappelé que pour être admis en 1ère année secondaire, sont prises en compte la moyenne annuelle et celle de l'examen du BEM, divisées par deux. En ce qui concerne le taux d'échec à cet examen qui est de l'ordre de 43%, M. Hamdi a affirmé que le principal objectif du ministère consiste à le faire baisser au maximum. Dans le même sillage, M.Hamdi a révélé que le ministère de l'Education nationale a mis en place une commission chargée d'enquêter sur la possibilité de supprimer l'examen du BEM. S'exprimant au sujet de l'échec des élèves en première année moyenne, le sous-directeur a expliqué que cette baisse est due à un changement pédagogique et psychologique. «Coïncidant avec la période d'adolescence, l'élève dès son passage du cycle primaire vers le moyen, est confronté a un grand changement, notamment avec l'augmentation du nombre de professeurs, de l'augmentation du nombre de matières, ainsi que le degré de complexité des cours», a précisé l'orateur. Selon lui, pour réussir à passer du rythme d'étude primaire au moyen, il faudra à l'élève une année entière. Dans ce sens, 500 conseillers d'orientation, travaillant en même temps dans des primaires ainsi que dans des CEM, ont été recrutés, afin d'encadrer les élèves qui trouvent du mal à s'adapter. S'exprimant, par ailleurs, sur une possible annulation de l'examen de fin de cycle primaire, M. Hamdi relève que vu le faible taux d'échec dans ce cycle, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a pris la décision de supprimer la deuxième session de rattrapage, alors que celle de la première session reste un sujet à débattre. Les inquiétudes des parents d'élèves De son côté, le président de l'association des parents d'élèves, Khaled Ahmed, a transmis la détresse des parents quant au problème de la fuite des sujets. Selon lui, le risque de diffusion de sujets après le début des épreuves sur les réseaux sociaux reste réel, cependant, a-t-il poursuivi, la ministre de l'Education a assuré qui toutes les mesures ont été prises pour éviter tout problème de fuite. «La ministre nous a assurés que son département a mis tous les moyens pour sécuriser les sujets et les établissements pédagogiques», a-t-il fait savoir, avant d'ajouter : «pour cet examen, tous les appareils électroniques seront interdits d'accès à l'intérieur de l'établissement, et ce pour les élèves comme pour les professeurs et surveillants». A ce propos, notre interlocuteur a appelé d'une part, les candidats à prendre leurs précautions contre la diffusion de faux sujets, et d'autre part, le gouvernement à sévir contre les personnes qui sont derrière cet acte. Selon lui, ces gens sèment la confusion dans l'esprit des candidats, en les induisant en erreur. En outre, M. Ahmed, a aussi signalé la préoccupation des parents quant aux difficultés des élèves à passer leurs examens avec la hausse des températures qui est attendue, et ce particulièrement lors de ce mois sacré. «Avec le jeûne, nous craignons que les candidats, notamment ceux du Sud, ne puissentt pas tenir le coup. Cela risquerait vraiment de compromettre leur réussite, aux examens», a-t-il dit. Nouria Benghebrit donnera le coup d'envoi officiel des examens de cycle moyen, aujourd'hui, depuis les deux wilayas de Laghouat et Djelfa. Lors de cet évènement, la ministre sera accompagnée des cadres de son ministère et des présidents des deux commissions parlementaires de l'Education (au Sénat et l'APN). Notons que les résultats de ces épreuves seront communiqués le 18 juin prochain. Plus de 4 600 détenus passeront l'examen Plus de 4 600 détenus passeront aujourd'hui les épreuves de l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM), session 2018, à travers 43 établissements pénitentiaires agréés par le ministère de l'Education nationale comme centres d'examen officiels, a indiqué, hier, un communiqué du ministère de la Justice. La même source précise que «4 698 détenus passeront ce lundi les épreuves de l'examen du BEM (session juin 2018) à travers 43 établissements pénitentiaires agréés par le ministère de l'Education nationale comme centres d'examen officiels», ajoutant que «le coup d'envoi de l'examen sera donné à l'Etablissement de rééducation et de réadaptation d'El Harrach (Alger)». Ces épreuves, supervisées par l'Office national des examens et concours (ONEC), seront encadrées par des fonctionnaires du secteur de l'Education nationale, conformément aux dispositions de la convention conclue entre les deux secteurs, souligne le communiqué, rappelant que les candidats aux examens du BEM et du Baccalauréat avaient bénéficié de séances de préparation psychologique et de conseils pour les révisions. L'année scolaire 2017-2018 enregistre «42.937 inscrits dans l'Enseignement général, dont 34.035 suivant un enseignement à distance, 1.554 des études universitaires et 7.348 en classes d'alphabétisation». Selon la même source, 4.391 détenus se présenteront aux épreuves de l'examen du Baccalauréat. Le nombre d'inscrits dans les filières de la formation professionnelle et artisanale au titre de la même année scolaire est de 39.040 détenus, y compris ceux inscrits au titre de la session de février 2018.