Malgré le début de la période des congés et les perturbations dues au conflit des médecins résidents, le secteur de la santé publique connaît un regain d'activités notable. Et, ce n'est pas le fruit du hasard. Un nouveau DSP, le Dr Damèche en l'occurrence, a mobilisé dès son installation tous les moyens humains et matériels afin de relancer les chantiers en souffrance et rattraper plusieurs mois de retards. Contacté, le DSP nous affirme que les travaux vont bon train, puisque l'ensemble des neuf lots qui composent les chantiers d'El Bouni, sur une assiette de 25 hectares, ont atteint un taux d'avancement supérieur à 40%. La date limite pour la réception de ce futur pôle d'excellence doté d'une technologie ultramoderne a été fixée pour le premier trimestre 2019. Une nouvelle réjouissante pour des centaines, voire des milliers d'enfants atteints de pathologies cardiaques et qui doivent attendre longtemps avant de pouvoir bénéficier d'une prise en charge au niveau de la clinique de Bou-Ismaïl, à l'Ouest d'Alger, seul établissement sanitaire au niveau national, à même de pratiquer ce genre d'interventions. Le nouveau DSP n'a pas manqué de nous révéler que le projet a connu une petite modification, puisqu'un pavillon de 40 lits a été rajouté pour la prise en charge des opérations chirurgicales cardiaques pour adultes. Non loin de cet hôpital de chirurgie cardiaque, un centre de transfusion sanguine d'une capacité de 100.000 poches de sang par an est entrain de voir le jour. La structure en question viendra à bout de plusieurs de pénurie et de stockage de sang. Lancé en 2009, le projet traînait en longueur sous plusieurs DSP… Abordant la question de la vétusté de certains bâtiments abritant des services hospitaliers situés à Annaba-ville, le Dr Damèche explique la raison de la non-rénovation desdits bâtiments par ces propos : «Le service infectieux de l'hôpital Dorban, le service d'hémodialyse de l'hôpital Ibn-Sina et bien d'autres encore sont certes dans un état de délabrement avancé. Mais ces services sont saturés et bondés de patients. On ne peut pas déplacer les malades pour opérer une opération de réhabilitation et de rénovation sans avoir au préalable des structures d'accueil remplissant les conditions nécessaires. Des structures sont en cours de réalisation pour abriter les services en question et dès qu'ils y seront transférés, nous pourrons lancer des opérations de réhabilitation en bonne et due forme». Une trentaine parmi les 73 salles de soins que compte la wilaya d'Annaba, ont besoin d'une remise à niveau. Cette remise à niveau se fera sur les fonds propres de la wilaya, et non pas sur ceux de la tutelle comme par le passé, d'où un gain de temps et un minimum de procédures administratives. En plus de l'amélioration de l'état des lieux au niveau des salles de soins en question, la prise en charge des patients est le souci majeur des personnels hospitaliers de la wilaya. Ceci ne manquera pas de rassurer une population peinée par un secteur souvent malade...