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Narimène Mezghiche : «La peinture me permet de rêver»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 07 - 2018

La peinture de Narimène Mezghiche attire par son aspect frais et authentique. De visu, ses superbes compositions sont une belle balade pour se ressourcer. Pleines de puissance et de solidité, elles témoignent de la maîtrise picturale de la plasticienne. Cette autodidacte qui a la passion chevillée au corps s'est initiée dès sa plus tendre enfance à la peinture sur verre, au pastel, à la peinture à l'huile et au fusain. Préoccupée par le volet culturel et le patrimoine, elle ne se lasse pas de débusquer des contrées et des villes qu'elle garde en mémoire pour les reproduire selon son fécond imaginaire et sa grande créativité. Elle a cette aptitude à harmoniser les tons qui donnent un rendu sublime. Narimène va au fond des choses. Elle est soucieuse des détails. Les petites choses simples deviennent sublimes sous son trait subtil et son pinceau idoine. Participant à d'innombrables expositions, elle a été primée au FIBDA comme meilleur espoir scolaire en 2009 et a reçu le prix du meilleur graphisme au concours jeunes talents en 2018. Son voyage au 15e rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand en France lui ouvre des opportunités en devenant carnettiste. Dans cet entretien, elle conte son aventure picturale et rappelle son ardente passion pour l'aquarelle.
Le Temps d'Algérie : L'art pictural est-il un hobby pour vous et l'aquarelle votre registre de prédilection?
Narimène Mezghiche : J'ai toujours aimé l'art, d'aussi loin que je me souvienne. En effet, je dessinais déjà depuis mon plus jeune âge, et je n'hésitais pas à apprendre de nouvelles techniques à chaque fois que l'occasion se présentait (peinture à l'huile, fusain, pastel, peinture sur verre...). Mon intérêt pour l'aquarelle s'est développé un peu plus tard, lors d'un voyage en Malaisie en 2008, quand j'ai découvert les carnets de l'artiste Chin Kon Yit. De là est née l'idée de réaliser un carnet de voyage sur ma ville natale, Alger. Un carnet intitulé «Promenade à Alger», paru en 2012 chez Dalimen. Et depuis, je ne peux m'empêcher de prendre mon carnet avec moi partout où je vais en Algérie, afin d'immortaliser sur papier les merveilleux paysages que je découvre à chaque fois. Cela m'a permis de réaliser un 2e carnet de voyage «Promenade à Constantine» paru en 2015.
Entre votre profession de pharmacienne et la peinture, pouvez-vous concilier ces deux activités?
Je crois que oui. J'ai toujours réussi à trouver le temps pour peindre, même pendant mes études de pharmacie. La peinture me permet de rêver, de voyager et de m'évader d'un monde trop carré à mon goût.
Pourquoi cet intérêt au patrimoine et au terroir?
C'est ma façon à moi d'aimer mon pays et de lui apporter quelque chose, cela me permet également de mieux le connaître, en parcourant nos villes et en redécouvrant nos coutumes. Ainsi, en voyageant et en allant à la rencontre de l'autre, j'essaie d'insuffler une âme à mes peintures.
Vos toiles sont-elles le fruit de votre créativité et imaginaire ou sont-elles des reproductions?
Toutes mes aquarelles sont le fruit de ma propre créativité. J'ai pris l'habitude de photographier tous les lieux, les scènes de vie, les paysages et les gens qui m'intéressent pour que je puisse les peindre tranquillement, une fois à la maison. Il m'arrive aussi, de temps en temps, de réaliser des aquarelles sur le vif. Cela me permet de revivre tous ces souvenirs lorsque je revois mes peintures.
Pour quels artistes-peintres algériens et étrangers êtes-vous la plus proche?
Je suis une grande admiratrice de Sonia Privat, une aquarelliste française que j'ai rencontrée en prenant part au festival du carnet de voyage de Clermont-Ferrand en 2014, elle a un talent fou. J'aime beaucoup admirer ses œuvres. Il y a aussi Stéphanie Ledoux et ses magnifiques portraits, Stefano Faravelli et ses stupéfiants carnets. Parmi les peintres algériens, je citerai Hocine Ziani et ses toiles remarquables qui ont toujours été, pour moi, une source inépuisable d'inspiration. J'aime aussi les aquarelles de Rachid Talbi que je trouve très chaleureuses et pleines de vie.
On retrouve ce souci d'authenticité dans toute votre œuvre. Pourquoi?
Je pense que j'aime bien représenter de façon assez fidèle tout ce que je dessine. J'ai ce souci du détail depuis que j'étais petite.
Quels sont vos projets?
Probablement un autre carnet de voyage. J'ai découvert Ghardaïa en février dernier, c'était ma première visite dans le Sahara algérien et je dois dire que ce fut une expérience hors du commun et je ne peux rester indifférente face à cela. J'ai envie de transmettre ce vécu et ces émotions que j'ai ressentis en frôlant son sol rocailleux, en marchant le long de ses ruelles étroites, en visitant ses constructions pittoresques et en croisant ses femmes Haïk et ses hommes en Serouel bouffant, à travers mes aquarelles et mes textes.


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