Le FLN et le RND multiplient les rencontres en vue d'élargir la base du soutien à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat consécutif. Le secrétaire général du parti FLN, Djamel Ould Abbès, recevra aujourd'hui à Hydra son homologue de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli. Le rendez-vous sera l'occasion de réitérer «l'appel des deux partis au président de la République, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, à poursuivre sa mission de diriger le pays afin de préserver les acquis réalisés, dont la stabilité institutionnelle et la paix sociale», écrit l'ANR dans un communiqué de presse. De son côté, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, dans son rôle de secrétaire général du RND, accueillera, demain lundi, au siège de son parti à Ben Aknoun, le président de TAJ, Amar Ghoul. Ce dernier sera le lendemain, soit mardi, l'hôte de Djamel Ould Abbès, SG du FLN. Ainsi, toutes ces rencontres confirment les annonces des deux directions du FLN et du RND quant à la préparation d'un grand conclave qui devra regrouper l'ensemble des partis politiques et autres organisations qui soutiennent la candidature de l'actuel chef de l'Etat pour un 5e mandat. Abdelaziz Bouteflika n'a pour le moment pas exprimé sa volonté de présenter sa candidature. «Nous serons, avec d'autres forces, un soutien fort s'il (le Président) répond favorablement à cette requête», avait déclaré le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, au sortir de sa rencontre avec Djamel Ould Abbès, le 30 juillet dernier, au palais du gouvernement. La machine lancée par le tandem FLN-RND ne concerne pas seulement les partis politiques. Les syndicats et les organisations estudiantines et de la société civile sont dans leur ligne de mire. Jeudi, Ould Abbès a reçu au siège du FLN une délégation d'une aile du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), conduite par le coordinateur Abdelhafidh Milat. Demain encore, le SG du FLN devra assister à la cérémonie d'ouverture de l'université d'été de l'Alliance pour le renouveau estudiantin national (AREN). Une activité qui se déroulera à Tlemcen. L'on constate donc que la démarche des partis au pouvoir redouble d'intensité, jusqu'à même faire de l'ombre à l'initiative pour le consensus national d'Abderrezak Makri, président du MSP. Mais ce n'est pas pour autant que ce dernier lâche du lest. Bien au contraire, il continue son périple de rencontres pour convaincre de son projet, malgré les rejets diplomatiques et catégoriques qui se multiplient. Demain, Makri conduira une délégation du MSP pour être reçu par Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD).
