Grâce à la mise en place de la stratégie SH 2030, Sontrach consolidera sa position et se placera parmis les cinq premières compagnies pétrolières du monde. Le Président directeur général (PDG) du groupe pétrolier algérien «Sonatrach», Abdelmoumène Ould Kaddour, a mis en exergue jeudi dernier, la stratégie de développement du groupe à l'horizon 2030, et ce lors d'une rencontre organisée au siège de l'unité de transport par canalisations de la Société de Transport des hydrocarbures (STH) à Béjaia. Selon lui, cette nouvelle stratégie permettra à Sonatrach de passer à un autre cap dans son développement. «Un saut réalisable grâce aux atouts dont dispose le groupe et à la capitalisation de ses potentialités humaines et le capital expérience acquis, mais qui pour se faire, nécessite une réforme sérieuse des ressources humaines du groupe», a-t-il souligné. A cet effet, il a assuré que fondamentalement, l'année 2019 sera pour le groupe celle de la mise en œuvre du processus de réformes des ressources humaines avec l'adoption d'une stratégie plus importante et plus élaborée pour mieux gérer les intérêts du groupe. De ce fait, Sonatrach procédera au lancement d'un programme de formation «200 Top jeunes». Dans ce sillage, M. Ould Kaddour a précisé que ce programme qui durera six mois est destiné à former des jeunes aux cultures managériales. Car, a-t-il poursuivi, pour être maintenue, la rentabilité doit être accompagnée d'une nécessaire formation. Le PDG de Sonatrach a ensuite évoqué la loi sur les hydrocarbures, dont la révision est plus qu'une nécessité. «Nous vivons une phase de transition économique mondiale, marquée par la persistance et la récurrence des crises et nous devons anticiper les choses au risque d'être dépassés», a-t-il soutenu, avant d'ajouter qu'«une nouvelle loi qui protégera nos intérêts, ceux du groupe et du pays, s'impose comme un impératif». Accords de l'Opep et des pays non-Opep Par ailleurs, le PDG de Sonatrach a fait savoir que l'Algérie souhaite le maintien de l'accord de décembre 2016 de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et non-Opep, lors de la réunion de septembre prochain à Alger. «Ce que nous souhaitons est que l'accord de 2016 soit maintenu», a-t-il indiqué. Cependant, a-t-il poursuivi, «ce qui se passe actuellement aura certainement, avec notamment la conjoncture politique actuelle aux Etats-Unis et au Moyen-Orient, un impact sur la réunion que personne ne peut prévoir». L'accord, signé en décembre 2016 entre onze (11) producteurs de pétrole non-Opep et 13 pays membres de l'Opep, prévoit une baisse de la production pétrolière de 1,8 million de barils par jour pour maintenir l'équilibre sur le marché mondial. Pour rappel, le chiffre d'affaire du groupe de la période allant de janvier jusqu'à fin mai 2018 est de 16 milliards de Dollars, contre 14 milliards de Dollars durant la même période de 2017, soit une hausse de 14,3%. Pour la fiscalité pétrolière, elle a atteint 1.190 milliards de Dinars à fin mai 2018 contre 995 milliards de Dinars durant la même période de 2017, en hausse de 20%. Envoi du premier chargement de pétrole brut Le Président directeur général (PDG) de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour, a assisté, jeudi à Béjaia, à l'envoi du premier chargement de pétrole brut dans le cadre du processing-échange pétrole brut contre l'équivalent en produits raffinés. Le Tanker, stationné au large du port pétrolier de Bejaia, transporte à son bord deux millions de barils de pétrole brut dans le cadre du projet processing-échange. Cette quantité est destinée â être échangée contre des produits raffinés, essence et gasoil, dans le cadre du projet pétrole brut contre produits raffinés, a-t-on expliqué sur place. «C'est un programme lancé il y a 16 mois, qui permettra de réduire la facture d'importation de produits hydrocarbures raffinés, car c'est une anomalie économique inacceptable d'importer pour des sommes faramineuses», a précisé Abdelmoumène Ould Kaddour.