Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a inauguré, hier, le musée régional de la wilaya IV historique, sise au pôle urbain de Médéa, en présence du ministre chargé des relations avec le parlement, Mahdjoub Bedda. L'inauguration de ce lieu de mémoire, marque «l'achèvement de l'opération d'un musée régional dédié aux six wilayas historiques», réalisé en «hommage et en signe de fidélité» aux valeureux chouahda et combattants de la liberté, a indiqué le ministre en marge de cette cérémonie, qui coïncide avec le 58e anniversaire de la mort du chahid Ahmed hadj Hamdi, dit «Arslane», responsable du service d'information au sein du commandement de la wilaya IV historique. Mettant en exergue le rôle dévolu à ces musées régionaux», dans la préservation de la mémoire du peuple algérien et la transmission du message des martyrs aux nouvelles générations, M.Zitouni a révélé que «les efforts consentis, dans ce sens, par l'Etat, ont permis de doter 43 wilayas du pays d'un musée du moudjahid» et que son département «oeuvre actuellement pour réunir les fonds nécessaires, pour doter les wilayas restantes de structures similaires». Le ministre a annoncé, à cette occasion, la réalisation de trois «galeries de la Mémoire», situées respectivement à Oran, Constantine et Ouargla, qui viendraient s'ajouter à celle réalisée dans la capitale, Alger, ajoutant que ces espaces «interactifs» sont appelés à «mieux faire connaître notre histoire, et en particulier, l'épopée de la guerre de libération, auprès des jeunes». Il a tenu à saluer, au cours d'une rencontre consacrée au parcours du chahid Ahmed Hadj Hamdi, le rôle des médias durant la guerre de libération, assurant que ces derniers, en dépit du peu de moyens dont ils disposaient, ont «largement réussi à contrecarrer la machine de propagande coloniale, et à parvenir à mobiliser les citoyens et à galvaniser les troupes de l'armée de libération nationale, qui combattaient dans les maquis». Le martyr Ahmed Hadj Hamdi fut parmi ces gens qui «ont fait honneur à ce métier et n'ont pas hésité, un seul instant, à sacrifier leur vie pour faire entendre la voix de la Révolution et celle des opprimés», a déclaré le ministre lors de cette rencontre. Né le 28 septembre 1931 à Médéa, le chahid Ahmed Hadj Hamdi, qui se distinguait par son niveau intellectuel et sa maîtrise de la langue arabe, se voit confier, vers la fin de l'année 1955, la mission de Morched de Wilaya, dont le travail consiste principalement à expliquer aux citoyens, les différentes étapes de la Révolution et ses objectifs. Ses discours enflammés et convaincants sur les actions héroïques de l'ALN, ont réussi à élever le moral des Djounoud et des civils à la fois. Il a poursuivi inlassablement son activité, à travers des écrits de presse et des poèmes, dont beaucoup furent adaptés en chansons populaires, jusqu'à son arrestation, dans le quartier de Takbou, dans la périphérie nord de Médéa, suite à une embuscade tendue par l'armée coloniale. Il est emprisonné quelque jours, au centre de détention de Damiette, quartier voisin, puis exécuté de sang froid par l'armée coloniale, en compagnie d'autres moudjahid, faits également prisonniers.