Moins d'une semaine nous sépare des élections du sénat. La wilaya de Bordj Bou Arreridj est concernée par ce scrutin, avec un siège devenu vacant, après la fin du mandat du désormais ex-sénateur, Djaafar Boualem. La compétition pour l'occupation de ce siège, devra se limiter entre les candidats du FLN et du RND, qui ont été choisis par leurs partis respectif,s pour défendre leurs chances dans ce rendez-vous électoral pas comme les autres. En effet, seuls les élus peuvent voter, pour nommer les membres de la deuxième chambre du parlement. Les deux partis, qui comptent le plus d'élus dans la wilaya, partent favoris, même si le FLN enregistre une longueur d'avance dans ce registre. Mais les élections passées ont montré que la loi du nombre ne fait pas toujours la différence. Plusieurs fois, le RND a raflé la mise au FLN, pourtant majoritaire. Les défections et les alliances jouent, rappelons-le, un rôle essentiel dans ce genre d'opérations, la personnalité des candidats aussi. Justement, ce sont deux membres de l'assemblée populaire de la wilaya qui s'affrontent. L'un d'eux, le candidat du FLN en l'occurrence, est même le président de cette institution. Mais la différence ne s'arrête pas à cette qualité. Le candidat du RND, Abdellah Bentoumi, qui défie son président, est ancien maire. Autant dire qu'il connaît bien l'administration locale. Il a été même sénateur. Il connaît la maison et les chemins pour y parvenir, surtout qu'il occupe en même temps le poste de secrétaire de wilaya du RND. Il compte sur cette double casquette, pour s'assurer les suffrages des élus. Le représentant du FLN, M Abdelkrim Mebarkia, est, quant à lui, un industriel. C'est un nouveau venu dans la politique, dans le sens où il n'a jamais siégé auparavant dans une assemblée locale ou nationale. C'est une nouvelle figure qui pourrait séduire, elle aussi. Mais pour le dossier investissement, qui est très important pour la wilaya, il pourrait être très utile. Notons que c'est l'un des patrons du groupe Géant, qui est l'une des plus importantes entreprises locales et nationales dans le domaine de l'électronique. Il fait partie des hommes d'affaires qui se sont orientés vers la politique, comme le député Smain Benhamadi, membre du groupe du même nom. Ces hommes d'affaires se sont lancés pour servir le développement qu'ils connaissent bien, puisqu'ils gèrent des sociétés qui ont réussi. Les autres élus sont ils du même avis ? L'avenir nous le dira. Ces candidats ne sont pas les seuls Alors que la wilaya se dirigeait vers un duel entre les deux partis de l'alliance présidentielle, un candidat du FFS est sorti pour jouer les trouble-fête. Le membre de l'APC du chef lieu, Chellig Abdelghani, a décidé de rompre cette domination, en se présentant aux élections sénatoriales. Il a derrière, bien sûr, le capital estime du premier parti démocrate, mais aussi son image de travailleur infatigable pour le développement de l'artisanat dans la wilaya. Il est, il faut le noter également, le président du syndicat national des artisans. Lui-même fait partie de cette catégorie, avec beaucoup d'oeuvre de sa création. Son message, pas seulement grâce au parti auquel il appartient, devra être différent des autres. Avec ces candidatures, les élections sénatoriales de cette année sont particulières, avec la présence d'un politique, un industriel et un artisan. Y'aura-t-il des surprises ? C'est possible. Au cours de l'ancien scrutin, personne ne s'attendait à la victoire du candidat indépendant, l'actuel sénateur Abdelouahab Hamadouche, qui était président de l'APC de Djaafra. Les candidats du FLN et du RND, pourtant forts d'un nombre important de sièges, ne lui ont pas résisté. C'est le vœu formulé par le candidat actuel du FFS. Sera-t-il exaucé ? Réponse le 29 décembre .
