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«Aimer Maria» de Nassira Belloula.. La séculaire muselière de la femme
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 02 - 2019

Poignant, violent et pathétique, tels sont les qualificatifs qui désignent le nouveau livre de Nassira Belloula «Aimer Maria». Ce titre expressif donne toute la dimension littéraire et affective à ce bouleversant roman.
Paru aux éditions «Chihab», le roman «Aimer Maria» de Nassira Belloula écrit à la première et à la troisième personne relate la détresse, la souffrance et la douleur d'une femme prisonnière d'une mentalité machiste du mari et de réactions rétrogrades de la part de la société traditionnelle.
L'univers enchanté de Maria, jeune adolescente de 16 ans s'effondre suite à un mariage forcé à un homme qu'elle n'aime pas. Son cœur d'adolescente est pris par le jeune Ali, son cousin et ami d'enfance.
Dans sa nouvelle vie, Maria est cloîtrée dans sa prison-maison. Entre brimades, insultes et privations.
Son quotidien est ponctué de tâches ménagères et de grossesses à répétitions.
Torture
Elle évolue dans un monde mâtiné de claustrations, d'humiliations et de déréliction. «Que de signes, que de souffrances, que de regards vides» ! Après trente longues années de tortures morales et physiques, elle n'est que l'ombre d'elle-même. Plus de femme, «Elle s'est déconstruite au profit d'une mère». Un jour, écoutant à la radio un prêche d'un imam affirmant qu'une femme garde le même mari aussi bien sur terre qu'au paradis, Maria se délite, perd la tête.
Cette sentence lui fait l'effet d'une implosion. Alors Maria pète les plombs.
Ses nombreux non-dits, ses silences, ses crises n'ont pas éveillé ses enfants sur sa détresse. Et à leur grande stupéfaction, elle quitte la maison forçant les cadenas de sa muselière avec sa vie qui vole en éclats.
Cette narration émouvante met en exergue la condition féminine et la servitude de la femme dans une société agnatique traditionnelle.
Amère réalité
Ces mots de l'écrivaine donnent tout leur sens à la suprématie de l'homme. A croire que «L'orgueil et l'honneur masculins ne semblent prendre mesure que dans l'assujettissement de la femme». L'auteure du roman emploie des mots puissants pour montrer tout le désarroi d'une femme sans diplôme et démunie. Ce récit de Belloula est dur, et intimiste. Seule une femme peut comprendre ce que Maria a enduré.
Nassira Belloula a souvent écrit sur la situation déplorable de la femme algérienne, mais ce roman violent interpelle plus d'un et remet les pendules à l'heure, celle de la vérité.
A la lecture de cet ouvrage, l'émotion est pure et communicative.
Captivant et révélateur, ce récit est magistralement bien mené par l'auteure qui, en tant que femme ne peut que comprendre et adhérer à cette affliction.
Ce roman fait montre d'une exceptionnelle maîtrise et les profils psychologiques sont d'une haute tenue.
Et sous la violence se cache une réelle réflexion sur la condition féminine dans notre pays et les droits des femmes.
Ce beau roman féroce et touchant à la fois pourrait être adapté pour en faire un beau film.


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