Après le débrayage observé le 10 février dernier qui a vu la paralysie totale du secteur des transports dans la wilaya de Tizi Ouzou, les transporteurs récidiveront la semaine prochaine en décrétant une grève de deux jours pour dimanche et lundi 24 et 25 février. Une grève qui sera suivie d'un Sit-in devant le siège de la wilaya qui interviendra le lundi à 10 heures. Ceci suite à l'appel lancé part le collectif regroupant pas moins de 14 organisations des transporteurs public de voyageurs et de marchandises à travers la wilaya, parmi lesquels figurent le Collectif d'appui à la micro-entreprise (CAME) et l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Pour rappel le débrayage se veut une opposition à l'obligation d'obtention d'un brevet professionnel de transport pour exercer le métier de transporteur, selon un stage d'une durée de quinze jours acquitté d'une somme de 50 000 DA, suivant un calendrier de formation destinés à tous les transporteurs publics de voyageurs et de marchandises. C'est ainsi que les concernés veulent s'opposer à cette obligation de suivre une formation qualifiante, qui sera sanctionnée par la délivrance d'un brevet professionnel des conducteurs de véhicules de transport de personnes et de marchandises. Une obligation décrétée en mai 2016 et publiée dans le journal officiel d'août de la même année, dont l'application effective est annoncée pour le mois d'août prochain. Les initiateurs de ce mouvement justifient leur action par la frivolité d'une telle mesure, malgré qu'elle fera dans le sens de garantir plus d'assurance aux chauffeurs de transport public et aux usagers de la route dans le quotidien. Alors que les rouspéteurs expliquent leur action par le fait qu'un chauffeur qui a plus de 10 ans ou 15 ans d'expérience dans le transport n'a nullement besoin de ce stage, qui lui prendra 15 jours dont les pertes se répercuteront sur les finances des uns et des autres parmi les transporteurs qui trouvent un arrêt de travailler d'une telle période se répercutera sur un grand manque à gagner pour la société de transport et le travailleur dans ce secteur d'activité. Un secteur vraiment important et stratégique, puisque le directeur des transports de la wilaya a réagi par recevoir les doléances des transporteurs en les transmettant auprès du ministère dès le début de la crise, alors que c'est resté sans aucune réponse jusqu'à présent.