Considéré comme l'un des joueurs clés de l'USM Alger, Abderrahmane Meziane pense que la course au titre est loin d'être scellée malgré les huit points d'écart que dispose son équipe sur son dauphin kabyle. Entretien réalisé par Mounir Ouassel Tout d'abord, l'USM Alger observe une trêve forcée depuis une dizaine de jours déjà et ne renouera avec la compétition que ce vendredi. Ne craignez-vous pas que cette longue coupure risque de freiner votre élan ? Pour être franc oui. Le fait de rester inactif pendant près de trois semaines peut casser notre rythme, d'autant plus que nous étions sur une bonne dynamique de résultats. Mais que voulez-vous qu'on fasse ? Ce sont les aléas de la programmation et on doit s'y adapter. Cela dit, nous sommes entrain de travailler dur jusqu'à faire du biquotidien pour recharger nos batteries afin d'être fin prêts pour la reprise du championnat. Surtout qu'une série de trois derbies algérois de suite nous attend. On doit donc assurer. Vous avez huit points d'avance sur votre poursuivant immédiat qui est la JSK. Un tel matelas vous permet tout de même d'avoir moins de pression sur la dernière ligne droite de la saison. Pas vrai ? Je pense que les trois derbies que nous allons disputer respectivement face au Paradou AC, le MC Alger et le CR Belouizdad vont être déterminantes dans la course au titre. Si on veut être champions, on doit bien les négocier. Vous visez combien de points lors de ces trois derbies ? On va jouer ces derbies pour les gagner tous. Mais si on arrive à récolter au minimum sept points, ça ne sera pas une mauvaise opération pour nous. A part la JS Kabylie, quelles sont les équipes qui peuvent vous contester le titre lors des huit dernières journées du championnat ? Il y a d'abord le PAC qui a la possibilité de revenir à six points sur nous dés la prochaine journée lors de notre duel. C'est une très bonne équipe qui va certainement nous poser des problèmes ce vendredi. Il y a aussi le Mouloudia d'Algérie qui n'a pas encore dit son dernier mot dans la course au titre puisqu'il compte deux matches au moins. C'est pourquoi moi je dis que la série de derbies qui nous attend sera décisive pour nous pour le titre. Votre équipe n'arrive plus à ramener beaucoup de points hors de ses bases depuis plusieurs journées. Ceci n'est pas inquiétant pour une équipe censée jouer le titre ? Honnêtement, je ne partage pas ce constat. C'est vrai que cela fait un bon moment que nous n'avons pas gagné à l'extérieur, mais nous avons ramené quand même beaucoup de points précieux face à des adversaires qui jouent leur va-tout pour leur survie parmi l'élite à l'image du CABBA, l'ASAM et le MOB. Ça aurait été inquiétant si on avait perdu lors de ces trois sorties. Mais un point pris à l'extérieur sur un terrain difficile est toujours bon à prendre. La preuve, nous avons réussi à porter notre avance à huit points sur la JSK, ce qui n'est pas rien, même si le plus dur est à venir. L'USMA est-elle condamnée à finir championne pour sauver sa saison ? Absolument. Nous avons failli dans les trois autres compétitions dans lesquelles nous avons pris part cette saison. Il nous reste que le championnat pour sauver les meubles. Mais si on arrive à finir champions, ça sera aussi une grande performance pour nous parce que c'est le titre le plus important qu'on pouvait remporter. Votre contrat avec les Rouge et Noir arrive à expiration. Vous qui avez failli être transféré lors du mercato hivernal au club émirati d'Al Aïn, avez-vous l'intention de rempiler à la fin de la saison avec son actuelle équipe ou comptez-vous changer d'air ? Je n'ai pas encore pris la moindre décision concernant mon avenir avec l'USMA. Je préfère me concentrer pleinement sur l'ultime objectif qui nous reste dans cette dernière ligne droite du championnat. Je ferai tout pour aider mon équipe à remporter le titre. Ça serait une belle récompense pour nous et tous ces supporters qui nous ont soutenus malgré les désillusions que nous avons connues dans les différentes compétitions à laquelles nous avons pris part. A combien estimez-vous vos chances de rester encore à l'USMA ? Ça sera du 50/50. Comme on dit chez nous, tout est une question de mektoub.
