L'Union européenne espère que les pourparlers entre les grandes puissances et l'Iran seront «très productifs», a déclaré mardi le porte-parole de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne qui préside la réunion. «Nous espérons que ces deux jours de négociations seront très productifs, nous sommes prudemment optimistes», a dit le porte-parole, Michael Mann, au nom de l'UE. L'«atmosphère a été très différente avec la nouvelle équipe iranienne», a-t-il souligné. Mme Ashton a dîné lundi soir avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et l'ambiance a été «agréable», a-t-il relevé. Les négociations devaient durer deux jours entre l'Iran et les pays du groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne). Elles se sont tenues au niveau des directeurs politiques ou des vice-ministres des Affaires étrangères et sont présidées par Mme Ashton. M. Mann a en outre indiqué qu'une «proposition» a été présentée par la délégation iranienne dans les négociations sur le nucléaire iranien. «Les Iraniens ont fait une présentation +powerpoint+ de leur proposition dès le début de la réunion et cela a pris presque une heure de temps», a-t-il précisé, sans donner d'informations complémentaires. Par ailleurs, le porte-parole a affirmé que pour l'UE, la «balle est dans le camp iranien», poursuivant que l'Union avait fait en son temps «une proposition qui est aussi sur la table et que les Iraniens connaissent» et qu'«il n'y en aura pas d'autre». Selon les Iraniens, l'objectif de cette rencontre serait d'aboutir à un accord en moins d'un an, avec une première étape dans un ou deux mois.
Abbas Araghchi, nouvelle tête pour les négociations C'est à un nouveau venu que revient la dure mission de conduire les négociations à Genève sur le nucléaire iranien. Abbas Araghchi, 51 ans, a été brièvement vice-ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad et, auparavant, ambassadeur en Finlande et au Japon. Hier, il a fait parvenir aux 5 + 1 (les cinq membres du Conseil de sécurité plus l'Allemagne) une proposition confidentielle de Téhéran, dont ils doivent dire si elle suffira pour concrétiser l'ouverture affichée par le nouveau président iranien, Hassan Rohani. «Nous sommes sérieux, […] pas là symboliquement ou pour perdre notre temps», a-t-il indiqué. Il espère un nouveau tour de discussions dans un mois et une première «avancée initiale» dès aujourd'hui. Européens et Iraniens s'accordent à dire que «l'atmosphère est […] plus positive» que lors des rencontres précédentes.
