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Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 02 - 2009

«La bureaucratie réalise la mort de toute action», disait Albert Einstein. Cette sentence péremptoire du père de la relativité relève sans nul doute de l'absolu et constitue le meilleur verdict prononcé contre un phénomène, la bureaucratie, dont l'effet abortif est garanti. Toutes les sociétés se plaignent de cette dictature, de cette force tapie dans des bureaux ou derrière des guichets, dont le pouvoir d'inertie est légendaire et redoutable.
Dans un pays comme le nôtre, la centralisation excessive, l'hypertrophie administrative héritée du système du parti unique, et surtout, la sclérose des mentalités ont décuplé la capacité de nuisance de la bureaucratie. Certes, les réformes introduites dans le sillage de la mise en place de l'Etat de droit et des pratiques démocratiques ont sensiblement circonscrit le pouvoir tentaculaire de l'hydre, mais les dégâts provoqués restent considérables.
Les effets pervers du mal bureaucratique sont particulièrement dangereux dans le domaine économique, et plus précisément celui des investissements, tant nationaux qu'étrangers. L'Algérie a ainsi perdu des milliards de dollars d'apports étrangers, sans compter les retombées directes en matière de création d'emploi. Les partenaires étrangers sont unanimes à souligner le puissant repoussoir que représentent les obstacles administratifs, y compris la formule du guichet unique, dont l'action est loin de valoir l'intention.
La face cachée de la glaciation bureaucratique, c'est également et surtout le système bancaire, qui de l'avis d'experts au-dessus de tout soupçon, constitue un frein à l'amélioration qualitative de l'économie nationale, encore largement dépendante de la rente pétrolière.
Il en va ainsi du foncier, de la fiscalité et du contentieux. Si ce domaine est quelque peu réservé aux initiés, les citoyens eux font face dans la vie de tous les jours à ce qui est communément appelé « terrorisme administratif».
Dans n'importe quelle administration, de l'état-civil à la poste en passant par les assurances ou les caisses de sécurité sociale, c'est un véritable calvaire que vivent les Algériens. La délivrance de pièces administratives, la constitution d'un dossier vire ainsi au cauchemar, et le bon sens populaire a imagé par la dérision ces situations kafkaïennes. Ne dit-on pas qu'il est conseillé de prendre même son «ticket de bus» afin de parer au fonctionnaire récalcitrant à l'affût de n'importe quel prétexte pour rabrouer le malheureux citoyen.
Dans nombre de services publics, d'obscurs et rébarbatifs ronds de cuir mettent à néant la plus belle des professions de foi, la plus hardie des réformes. Un exemple vivant du «terrorisme administratif est illustré par un cas vécu, celui d'un enseignant universitaire qui, ulcéré par le parcours du combattant qui lui a été imposé pour établir un dossier pour inscrire son fils dans une université étrangère, a fini par constituer le dossier pour l'ensemble de sa famille qui est aujourd'hui établie au Canada.
Le terrorisme bureaucratique a ainsi réussi là ou ont failli le terrorisme criminel, les problèmes de la vie quotidienne ou les aléas de la vie. Un des fronts majeurs qui interpellent aujourd'hui les pouvoirs publics se résume en ce noyau de l'immobilisme qui malmène le colossal effort vers une société démocratique, ouverte et citoyenne. L'exemple de la justice, autrefois temple de la léthargie, montre que l'obstacle peut être dépassé. La célérité constatée aujourd'hui dans la délivrance des pièces administratives, l'amélioration considérable dans le traitement des affaires judiciaires, témoigne que les réformes ont porté leurs fruits. Et, qu'à bien des égards, toute réforme doit d'abord être celle des esprits, du comportement et de la culture de la citoyenneté.


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