Il faut se rendre à l'évidence que les autres nations ne se priveront pas de créer d'autres disciplines. Des sommes astronomiques nécessitent l'apport de nouvelles pratiques sportives. Chaque édition des Jeux olympiques modernes apporte son lot de nouvelles disciplines, portées par les tendances du moment. Aux JO de Rio 2016, le rugby à 7 et le golf avaient déjà rejoint la famille des sports olympiques. Le golf effectue son grand retour plus d'un siècle après sa dernière apparition aux JO de 1904. Quant au rugby à 7, il est en tout point identique à son grand frère, le 15, sauf que les joueurs sont moins nombreux, pour couvrir la même surface de terrain. Pour les prochains Jeux Olympiques de Tokyo prévus en 2020 ou encore pour les Jeux Méditerranéens d'Oran de 2021, de nouvelles disciplines seront rajoutées. Avec cette armada de pratiques sportives qui s'ajoute durant chaque cycle olympique, et pour certains acteurs du mouvement sportif national, «les prochains JO seront plus durs en raison de certains sports qui ont été rajoutés». Quel sera donc le rôle de l'Algérie ? Elle devra d'ores et déjà établir un plan pour la création d'installations sportives appropriées à ces nouveaux sports, une première démarche inévitable, une manière de se procurer une route vers le haut niveau avant de songer à la formation. Il faut se rendre à l'évidence que les autres nations ne se priveront pas de créer d'autres disciplines, ce qui est en somme logique, pour se rapprocher davantage et systématiquement du podium. Elles ont déjà commencé à mettre le cap sur les sports porteurs de médailles. Qu'est-ce qui empêcherait les responsables de notre sport de se tracer ce chemin qui mènera sans doute à la haute performance ? Surtout que rien ne paraît figé pour que de nouveaux sports continuent d'apparaître sur la scène olympique. Juste que le comité d'organisation des Jeux devra encore réfléchir sur les nations moins huppées par rapport à d'autres, dont les moyens sont limités. Il faut noter que déjà et lors de la 31e édition des Jeux olympiques modernes de Rio de Janeiro au Brésil, c'était une occasion de faire le point sur l'évolution des disciplines proposées lors des Olympiades. Les Jeux olympiques de l'après-guerre sont en effet marqués par un renouvellement constant des disciplines. Les JM de Tarragone, une expérience réussie Pour revenir aux Jeux Méditerranéens de Tarragone (Espagne), tenus en juin 2018, le nombre de pratiques sportives était de 31, avec l'entrée de trois autres sports, à savoir le triathlon, le basket-ball (3×3) et le waterpolo féminin. Il existe déjà des disciplines dont notre pays ne disposent pas, elles sont plusieurs et peuvent nous coûter des médailles en moins. Ce qui est quelque peu désavantageux, elles permettront aux autres nations de s'exprimer. Pour les Jeux Olympiques, autant de sports d'ordinaire peu médiatisés qui font souffler un vent continuel de fraîcheur ; en effet, c'est l'occasion de mettre aussi en lumière des sports confidentiels. Depuis plus de cinquante ans, de nombreux sports ont acquis le statut olympique. Pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, le Comité international olympique (CIO) a annoncé l'introduction de cinq nouveaux sports : il sera question du karaté, du surf, de l'escalade, du skate-board et du baseball-softball. L'on se rappelle que les 85 membres du CIO réunis en session à Rio avaient voté à l'unanimité en faveur de l'ajout de ces cinq sports qui porteront à 33 le nombre de sports au programme des JO de Tokyo contre 28 à Rio. Ces cinq sports ont été soumis au CIO par le comité d'organisation des JO de Tokyo à l'issue d'une sélection qui a vu d'autres candidates écartées, comme au squash, au bowling et au wushu, un art martial chinois. Ces cinq sports n'entrent au programme que pour 2020.
