Les citoyens étaient au rendez-vous hier, à la place du 1er novembre de Sidi Bel-Abbès. Réunis après 15 h00, et comme chaque vendredi, les familles sont sorties pour dire pour la énième fois, non à l'actuel gouvernement et système. Les contestataires ont revendiqué le départ du vice-ministre de la défense, chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire, Gaïd Salah, et c'est ce qui a caractérisé cette manifestation devenue particulière, comparativement aux précédents vendredis, car la foule n'a pas cessé d'exprimer son refus à toutes les personnalités politiques ayant relation avec le système contesté. «Gaïd Salah Dégage !» ; «had el jaiche ntaâna, machi ntae Gaïd Salah, weljounoud wladna, ki lyoum ki lbarah, irhalou irhalou, yetnahaou gae !», ce sont-là les propos que la foule n'a pas cessé de répéter tout au long de la marche, sur l'habituel itinéraire de la place publique du 1er Novembre, allant jusqu'au boulevard de la Macta. Les contestataires ne cessent d'exiger le départ de toutes les personnalités politiques, y compris le gouvernement provisoire, un refus qui, d'ailleurs, était exprimé haut et fort par les citoyens durant toute la marche : «Bensalah marionnette, Bensalah rayeh rayeh !» ; «klitou leblad !» ; «lahitnou belbarsa, wentouma lkitou El faorsa» ; «ya sarakine klitou leblad !» ; «houkouma dégage !» ; «h'na hayine w dfantouna, bela khadma khalitouna, ya rabi tkoune maâna, rahlou gae, silmiya silmiya, makamlatche El Kadiya !». Malgré les assurances communiquées à travers les discours de Gaïd Salah, cette crise de confiance, née entre le pouvoir et le peuple, ne semble pas finir, au point ou le peuple refuse toute personne ayant relation avec le système durant une vingtaine d'années, et exige de nouvelles personnalités qui seraient dignes de confiance, pour donner naissance à une nouvelle république, où le peuple pourrait jouir de ses pleins droits.