Des centaines d'avocats affiliés au barreau de Béjaïa ont improvisé, hier matin, une marche pacifique au chef-lieu de wilaya, pour exprimer leur rejet de la feuille de route du pouvoir et exiger le départ de tout le système. "Ni conférence nationale ni dialogue, le départ du système est la solution", "Pas d'élection présidentielle sous le contrôle du même régime", "Ya Salah, ya Bensalah, ennidham rayeh rayeh", "La souveraineté au peuple"…, ont-ils scandé tout au long de leur parcours. Plusieurs dignitaires du régime, catalogués comme "symboles de la corruption", ont été déclarés coupables par les avocats contestataires. Ces derniers sont allés jusqu'à citer nommément les principales figures du clan présidentiel, désignées comme responsables de la crise multidimensionnelle que traverse actuellement le pays. Les noms de Bouteflika, Gaïd Salah, Bensalah, Bedoui, Ghoul, Benyounès, Sidi-Saïd, Sellal, Ouyahia, Belaïz, Feniche, Zerhouni, Kouninef, Tahkout, Haddad, et même Naïma Salhi, ont été cités comme étant des "membres de la même bande ayant pris en otage le destin de l'Algérie". "Leur place est en prison", ont-ils scandé.