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Rassemblement à Paris pour la commémoration des massacres du 8 mai 1945.. La France appelée à reconnaître «pleinement» ses crimes
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 05 - 2019

A l'appel d'un collectif d'associations, de partis politiques et syndicats, des dizaines de personnes se sont rassemblées à Paris pour commémorer le 74e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, commis par l'Armée française coloniale contre des civils algériens. Plus de 45 000 chahid ont été victimes de crimes contre l'humanité dont la responsabilité historique hante l'Etat français qui a annoncé, sous la pression de la rue, l'ouverture du dossier de ses crimes coloniaux. Au cours du rassemblement, les organisateurs ont rappelé que le caractère pacifique des manifestations à Sétif, Guelma, Kherrata et dans la région qui ont été réprimées dans le sang par l'armée, la police, la gendarmerie et les milices, causant la mort de milliers de civils algériens. Ils ont revendiqué la reconnaissance par l'Etat français des «crimes de guerre et de crimes contre l'humanité» commis contre des Algériens qui demandaient l'indépendance de l'Algérie. «Nous demandons l'ouverture de toutes les archives, l'inscription dans la mémoire nationale de ces événements par le biais de gestes forts des plus hautes autorités de l'Etat et un soutien à la diffusion de documentaires relatifs aux évènements dans l'Education nationale comme dans les médias publics», ont-ils indiqué.
L'association Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) a estimé qu'il reste encore «beaucoup à dire et à faire» sur les massacres du 8 mai 1945 en Algérie et ceux du 17 octobre 1961 à Paris et sur l'œuvre «criminelle et traumatisante» de la colonisation. Le collectif organisateur a demandé au président Emmanuel Macron d'aller plus loin dans ses déclarations au sujet de la colonisation française en disant la vérité sur les massacres du 8 mai 1945. En 2015, le conseil municipal de Paris a demandé à l'unanimité au chef de l'Etat de reconnaître ces massacres comme crimes d'Etat, une demande qui a été adoptée par des villes comme Rennes, Nanterre et Ivry-sur-Seine.
Le politologue Olivier Le Cour Grandmaison présent a noté qu'en dépit des rassemblements depuis quatre ans, les plus hautes autorités de l'Etat français, en l'occurrence Emmanuel Macron et le gouvernement, «n'ont fait aucune déclaration relative à la reconnaissance des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité commis par la France coloniale lors des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata le 8 mai 1945». Il a considéré à cet effet que la France devrait, à l'image des autres puissances coloniales, reconnaître «pleinement» les crimes contre l'humanité en Algérie, comme l'avait déclaré Macron en Algérie, alors qu'il été candidat à la présidentielle. Ce dernier avait déclaré depuis Alger le 5 février 2017 que la colonisation est «un crime contre l'humanité» et qu'il s'est engagé à prendre des actes forts. Olivier Le Cour Grandmaison a estimé qu'il est «du devoir des médias français de rappeler, à l'occasion de la célébration du 8 mai 1945 en France, qu'en Algérie des dizaines de milliers d'Algériens ont été massacrés par l'armée française, agissant sous l'autorité d'un gouvernement d'union nationale afin de maintenir l'intégrité de l'empire coloniale français». Les autorités algériennes ont fait par à cette occasion d'un décret pour clarifier l'aspect administratif du dossier des martyrs du 8 mai 1945. Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, avait indiqué à Alger que ses services s'attelaient à l'élaboration de ce décret pour la régularisation de la situation des ayants droit. Zitouni a fait état d'un travail mené par ses services, en coordination avec les commissions de wilaya et les associations activant en la matière pour l'élaboration de ce décret.
S'agissant du dossier de la restitution des crânes des résistants algériens à Paris, Zitouni a assuré que la commission mixte s'était déplacée trois fois en France et que les autorités nationales attendent la réponse. Il a fait savoir que la commission mixte sur la restitution des archives nationales était actuellement «à l'arrêt» en raison de la désignation, par le côté français, d'un nouveau directeur des archives, aoutant que «les relations algéro-française sont étroitement liées à ces dossiers».


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