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Charniers et disparus, le Maroc face à ses violations des droits de l'homme au Sahara occidental
Sahara occidental
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 11 - 2013

La découverte récente de fosses communes dans les territoires sahraouis occupés remet à l'ordre du jour la question des crimes que commettent les autorités marocaines à l'encontre du peuple sahraoui, au mépris de la légalité internationale concernant le respect des droits de l'homme.
Les dépassements marocains ont été ainsi mis à nu par la découverte début 2013 de deux fosses communes dans la localité de Mkala, près de Smara, et non loin du "mur de la honte", selon les révélations de Omar Abdesslam, président de l'Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA).
Les restes de 60 corps au moins, dont des enfants, y ont été trouvés et l'identification de 9 d'entre eux a permis d'établir qu'il s'agissait de civils sahraouis exécutés par les forces marocaines lors de l'invasion puis l'occupation du Sahara occidental en 1976.
La découverte de charniers démontre, une nouvelle fois, les pratiques inhumaines dirigées par le Maroc contre les Sahraouis, depuis son invasion du Sahara occidental il y a près de quatre décennies, malgré les appels de nombreux pays et organisations internationales pour que soit examinée la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, dont le dossier des disparus, ces centaines de personnes dont le sort demeure inconnu, selon les officiels sahraouis.
Le gouvernement sahraoui a appelé, à maintes reprises, à casser le blocage médiatique imposé par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés où des violations ''systématiques'' des droits de l'homme et une répression "aveugle et sauvage" sont commises à l'égard des populations locales.
Les violations marocaines concernent aussi le non respect des lois internationales, en entravant notamment le travail des organisations de défense des droits de Face à cette situation qui perdure, l'AFAPREDESA a exprimé sa "profonde préoccupation" pour la persistance des violations des droits de l'homme perpétrées par les forces marocaines depuis le 31 octobre 1975, date de l'invasion du territoire du Sahara Occidental.
Des chiffres effarants sur les transgressions marocaines
Cette occupation s'est soldée par des milliers de victimes des graves et systématiques violations des droits de l'homme qui se poursuivent à ce jour, alertent les Sahraouis.
"Plus de 4.500 cas de disparitions forcées, dont plus de 550 toujours non élucidés, 30.000 cas de détention arbitraire et plus de 30.000 cas de torture dont près de 55% de femmes et d'enfants", ont été enregistrés en 38 ans d'occupation, a affirmé à l'APS M. Abdesslam.
Il a fait également état de "plus de 1.550 jugements iniques par des tribunaux civils et militaires marocains, et plus de 1.300 civils morts, dont plus de 200 personnes (la majorité des femmes et des enfants) durant le bombardement au Napalm et au phosphore blanc en février 1976 ainsi que 2.500 victimes des mines anti-personnel posées par les forces marocaines".
Au lendemain de la découverte des fosses communes début 2103, l'AFAPREDESA a présenté un rapport sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental comportant des données scientifiques émanant de médecins légistes et d'experts généticiens et confirmant l'implication des troupes d'occupation marocaines dans l'ensevelissement de disparus sahraouis dans des fosses communes.
A elles seules, ces preuves "suffisent pour une action internationale face aux allégations de l'occupant marocain sur le dossier des droits de l'homme", pense le président de l'association sahraouie, appelant les Nations unies à assumer leur responsabilité pour permettre aux familles des victimes d'exercer pleinement leur droit à la vérité.
Les langues se délient face à la situation des droits de l'homme
Pendant ce temps, le Maroc continue d'ignorer la communauté internationale, en poursuivant ses actes de répression, d'arrestations arbitraires, de tortures à l'encontre des Sahraouis. A cet égard, le Congrès américain a exprimé récemment de fortes inquiétudes sur les violations continues des droits de l'Homme par le gouvernement marocain.
La parlementaire Betty McCullum a fustigé les autorités marocaines sur les actes de répression et d'abus qu'elles continuent de pratiquer en citant les différents rapports établis par plusieurs organisations internationales des droits de l'Homme (Amnesty international, Human Rights Watch, RFKennedy Center...) ainsi que la presse américaine.
La poursuite des violations des droits de l'Homme par les forces marocaines contre les Sahraouis "est clairement rapportée par les organisations des droits de l'Homme'', a-t-elle souligné.
Elle a affirmé également que les Sahraouis continuaient à être traqués et emprisonnés pour leur participation à des manifestations réclamant leur droit à l'autodétermination, et dont certains ont été torturés ou soumis à d'autres mauvais traitements lors des interrogatoires par la police marocaine.
De toute évidence, a observé la parlementaire américaine devant le Congrès, ''le roi Mohammed VI et son appareil de sécurité font preuve de défaillance en matière des droits de l'Homme à tel point que cela suscite l'attention croissante de la communauté internationale''.
La déclaration de Mme McCullum intervient quelques jours après que le Congrès eut été destinataire d'un nouveau rapport du département d'Etat sur le Sahara occidental et dans lequel il avait exprimé ses ''préoccupations'' face aux actes de violation et les ''restrictions excessives'' perpétrés par les autorités marocaines contre les Sahraouis.
Le rapport du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a noté quant à lui que ces violations contre la population sahraouie compromettaient leur ''droit d'exprimer pacifiquement leurs opinions concernant le statut et l'avenir du Sahara occidental" et entravaient l'accès des territoires sahraouis aux organisations des droits de l'Homme, aux journalistes et aux représentants de gouvernements étrangers.
De son côté, le Parlement européen (PE) a adopté un amendement au rapport Tannock sur la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental et sur le Sahel prévoyant l'envoi d'une Commission conjointe Minurso-CICR dans la région de Smara, où les charniers de civils sahraouis ont été découverts.
Le PE a demandé notamment aux autorités marocaines de permettre l'accès au territoire du Sahara occidental aux organisations internationales, telle que la Commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples et la Commission des droits de l'Homme du Parlement européen.
Il a fait part également de son "soutien" à la création d'une mission MINURSO-CICR afin de procéder à l'exhumation et à la restitution des dépouilles (découvertes dans les fosses communes) aux familles.
Pour sa part, le ministre délégué sahraoui pour l'Europe Mohamed Sidati a souligné que la demande de l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental devient "de plus en plus" internationale, tant la situation est "gravissime et explosive" dans les territoires sahraouis occupés.
Il a soutenu, à cet effet, qu'il était "plus que nécessaire" à la communauté internationale de s'investir "davantage" pour "mettre fin aux violations caractérisées" du Maroc contre le peuple sahraoui, précisant que "cette colonisation représentait une insulte à la conscience universelle".
Il a indiqué, en outre, que le Parlement européen avait déploré le non élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires occupés, précisant que le rapport Charles Tannock était pourtant "très clair" sur la violation des droits de l'homme au Sahara occidental occupé.


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