Le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, n'avait pas de temps à perdre. Pour sa première tournée dans la région, il devait d'abord réparer les dégâts de son prédécesseur, le Néerlandais Peter van Walsum qui avait dangereusement failli aux termes de sa mission en déclarant que l'option d'indépendance du Sahara occidental était irréaliste, reprenant ainsi à son compte les thèses marocaines, alors que son statut lui imposait une stricte obligation de neutralité. En plus d'avoir redoré le blason d'une mission ternie par M. Walsum, il a rappelé les fondamentaux du processus de négociations en définissant les parties en conflit, à savoir le Maroc et le Front Polisario et sa finalité, parvenir à la paix sur la base de l'autodétermination du peuple sahraoui. A Alger (pays observateur), dans les camps de réfugiés sahraouis, et à Rabat, M. Ross a redonné à sa mission une crédibilité perdue en écoutant toutes les parties et surtout en affichant une grande volonté d'aller au bout du processus. Dans sa déclaration faite à Alger – dans un arabe impeccable, s'il vous plaît –, M. Ross a exprimé son intention d'élargir son espace de concertation en se rendant en Mauritanie (deuxième pays observateur), à Madrid et à Paris.