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Centrafrique: Paris se veut impartial à côté de son allié tchadien
Centrafrique
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 12 - 2013

La France a affirmé lundi son impartialité dans la crise en Centrafrique, une posture compliquée à tenir dès lors que son plus proche allié, le Tchad, ne l'est pas, estiment des experts. A Bangui, des soldats tchadiens de la force africaine d'interposition (Misca) ont ouvert lundi le feu contre des manifestants qui réclamaient leur départ en les jugeant trop proches de la Séléka, l'ex-rébellion musulmane au pouvoir depuis mars. Un manifestant a été tué. N'Djamena a démenti toute implication.
Semblant soucieux de préserver son allié dans la région, qui l'aide au Mali dans son combat antiterroriste, la France s'est limitée à souhaiter que la lumière soit faite sur la mort du manifestant. Elle a aussi renouvelé "toute la confiance de la France" au président tchadien Idriss Déby, un "partenaire essentiel" qui, avec 850 soldats, fournit le plus gros contingent de la Misca.
Alors que la "partialité" des militaires français a été également dénoncée dimanche mais cette fois-ci par des manifestants pro-séléka, le président François Hollande a réaffirmé lundi le principe d'"impartialité" de ses troupes.
Des affrontements ont par ailleurs éclaté lundi après-midi entre soldats tchadiens et burundais de la Misca, un sérieux incident qui pose question sur l'attitude des troupes de N'Djamena au sein même de la Misca.
Les Tchadiens ont lancé une grenade en direction des Burundais alors que ceux-ci venaient d'intercepter six ex-rebelles Seleka, selon le chef du contingent burundais.
"Les soldats tchadiens sont repartis avec les six ex-Sélékas, en tirant dans tous les sens", puis ils "sont revenus en force dans l'après-midi et ont attaqué nos positions, mais nous les avons repoussés sans aucun problème", a déclaré le lieutenant-colonel Pontien Hakizimana.
Pour Antoine Glaser, expert des questions africaines, "la difficulté, c'est que les intervenants de la force africaine en Centrafrique ne sont pas que des forces impartiales". "Les Français se retrouvent dans une situation qui est complètement intenable puisque leurs propres alliés sont, pour certains d'entre eux, partie prenante du conflit en République centrafricaine, c'est le cas du Tchad", souvent qualifié de "faiseur de rois" en Centrafrique.
L'ancien président centrafricain François Bozizé est arrivé au pouvoir en 2003 avec l'aide de soldats tchadiens qui l'ont longtemps protégé, rappelle M. Glaser. Début 2013, François Bozizé a signé, sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), les accords de paix de Libreville avec les rébellions du nord du pays, accords qu'il n'a pas respectés. Lassé, Idriss Déby qui préside la CEEAC, a lâché son ex-protégé, renversé en mars par la Séléka.
"Vivier de rebelles"
"La prise du pouvoir par Michel Djotodia (actuel président de transition, issu de la Séléka) a été possible parce qu'Idriss Déby n'a pas voulu intervenir", rappelle Philippe Hugon, spécialiste de l'Institut de relations internationales et stratégiques, qui relève "une position extrêmement changeante" du Tchad.
"On est dans une situation où la menace de guerre civile est très forte et où les troupes africaines ont un mandat qui est rendu très difficile en raison de l'ambiguïté de la position de leur propre Etat d'origine", ajoute l'expert.
Toutefois, poursuit-il, le Tchad c'est aussi un pays qui a une armée efficace, comme il l'a démontré lors de l'intervention au Mali, au côté des troupes françaises.
"Le Tchad est le seul pays de la région en capacité de faire les choses", acquiesce un diplomate français qui veut croire qu'"Idriss Deby est une partie de la solution, pas une partie du problème". "Les Tchadiens se rendent compte que si c'est le chaos en Centrafrique, ça va les affecter".
Selon cette source, les musulmans qui parlent arabe en Centrafrique ne sont d'ailleurs pas forcément des Tchadiens mais surtout des Soudanais. Antoine Glaser relève également que depuis des dizaines d'années, le Nord de la Centrafrique est "un vivier de rebelles d'opposants tchadiens et de Soudanais".
"On a sous-estimé l'impact des différentes guerres du Soudan, en particulier celle du Darfour où les milices Janjawids utilisées par le pouvoir soudanais se sont retrouvées dans le nord de la RCA. Ils sont des dizaines de milliers d'hommes armés, extrêmement aguerris, totalement incontrôlables, habitués à piller. Ce qui rend cette opération compliquée, c'est que la République centrafricaine, en dehors de ses propres problèmes intérieurs, est victime de ses voisins", poursuit M. Glaser, jugeant la présence de 1.600 soldats français "pas du tout suffisante".
"Il faudrait une vraie opération de maintien de la paix dans ce pays. L'opération en cours n'est pas à la mesure de la déstabilisation, non seulement de ce pays mais de toute la région", dit-il.


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