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Magie blanche contre idées noires
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 03 - 2009

Comme ailleurs, les sorciers ont toujours eu pignon sur rue. Comme pour les magies noire et blanche, il faut d'abord faire la différence entre le sorcier qui fait du mal et le taleb dont le rôle est de rendre service en exorcisant le mal.
A la question de l'existence et des effets de la sorcellerie, un imam nous a répondu : «Si on est musulman, on doit croire à la sorcellerie et aux djinns, car ils sont cités dans le Coran.» Il faut reconnaître qu'en Algérie, la sorcellerie est pratiquée surtout par les femmes.
Les hommes sont plutôt intéressés par le taleb qui peut soit les désenvoûter, soit les aider à débloquer une situation administrative, à gagner une promotion professionnelle ou à garder un poste important.
Concernant la sorcellerie ou la hikma utilisée par les talebs, certains livres sont très conseillés pour l'initiation et la pratique. Les ouvrages les plus recherchés sont Ezzenyati, Eddemyati, Ettoukhi et Essouyouti. Il faut noter qu'il existe une mauvaise version de Essouyouti qui aurait été éditée par des juifs pour discréditer le savant Essouyouti. Le petit livre d'Ibn Sina est aussi recherché. Le livre en deux tomes, Hayat El Hayawane, de Eddoumeyri, qui touche à la science, à la géographie et à l'astronomie, donne également certains secrets pour contrer la sorcellerie.
La sorcière ou le taleb
Même si on ne peut avoir aucun chiffre, les talebs qu'on connaît nous ont affirmé que la majorité des Algériens et surtout des Algériennes ont recours soit à la sorcellerie, soit au taleb pour régler certains problèmes notamment conjugaux. Concernant l'effet de la sorcellerie sur une personne qui fait régulièrement ses prières, un taleb nous a dit : «Le Prophète Mohamed (QSSSL) a lui-même été victime de sorcellerie. Que dire d'un imam ou d'une personne ordinaire.» La sorcellerie est surtout utilisée pour «faire tomber» un homme ou une femme, et les méthodes sont innombrables. Il suffit à une femme ou à un homme d'obtenir le prénom de la personne visée et celui de sa mère pour que le sorcier puisse agir.
Selon un spécialiste, tous les effets vestimentaires peuvent être utilisés à des fins de sorcellerie, sauf les souliers. Un homme ou une femme peuvent aussi utiliser le mouchoir de la personne visée. Les sorcières les plus méchantes ont recours aux organes des morts ou jettent des amulettes dans les tombes. Dans certains villages d'Algérie, le plat de couscous roulé avec la main d'un cadavre coûterait 500 DA. La gendarmerie a, dans le passé, arrêté des sorcières ayant volé des enfants pour les déposséder de leurs organes à des fins de sorcellerie.
Le caméléon et la grenouille
Il faut reconnaître que les hommes ont également recours à des sorciers pour faire mal à des concurrents.
Certains commerçants sont tombés en faillite suite à des effets de sorcellerie. Les animaux sont aussi utilisés, notamment le caméléon, le coucou, la grenouille ou la tortue. Pour le mariage, on peut utiliser des objets, tels que des clous, des miroirs ou des photos. Si la sorcellerie touchait autrefois les milieux pauvres, les choses ont bien changé aujourd'hui, car, selon un taleb, même les universitaires ont recours à cette pratique.
Des hommes ou des femmes jalouses peuvent utiliser le rbat, moyen connu pour qu'il n'y ait pas consommation du mariage. Pour guérir une personne ensorcelée, le taleb peut utiliser plusieurs méthodes, dont la plus célèbre est la roqya (lecture du Coran). Avant de choisir la méthode de guérison, le taleb fait généralement un diagnostic. Rares sont les talebs qui agissent sans diagnostic.
Durant la visite et au moment de la lecture du Coran et de la formule secrète, si la personne est envoûtée, sa main remonte vers l'endroit touché par la sorcellerie ou par les djinns. Selon un taleb, il existerait sept sortes de sorcellerie qui vont du simple coup d'œil (el aïn) à la possession par les djinns. Selon cet expert, même si la possession par les djinns est un autre domaine, les sorciers peuvent avoir recours aux démons.La sorcellerie, les djinns, les maisons hantées et les mauvais sorts sont régulièrement évoqués dans nos discussions. Il est anormal qu'en ce siècle le phénomène prenne cette ampleur.


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