Les boxeurs juniors, garçons et filles algériens, ont pu accéder aux différentes marches du podium des récents championnats d'Afrique de la catégorie qui se sont déroulés à Yaoundé, Cameroun. Ils ont, ainsi, réussi à décrocher pas moins de neuf médailles, dont six en or. Satisfait de cette belle récolte, le président de la Fédération algérienne de boxe, Nabil Saadi, revient dans cet entretien sur ce bon résultat. Avec cette performance à Yaoundé, peut-on dire que la relève est assurée en boxe ? Je peux dire que oui. J'estime qu'avec cette belle moisson, nous sommes en train de préparer une bonne relève pour notre boxe. La concurrence aurait été rude au Cameroun... En effet, la concurrence était rude. Les responsables africains de ce sport font tout pour que la boxe de notre continent puisse avoir des gages d'avenir. Au Cameroun, il y avait les meilleurs juniors africains.
Quels vont être les prochains objectifs ? Pour cette année, il y aura deux grandes compétitions, à savoir les Jeux africains de la jeunesse de Gaborone au Botswana et les jeux Olympiques de la jeunesse prévus cet été à Nanjing en Chine. Cela veut dire qu'il y a encore beaucoup de travail à accomplir. Les filles se sont, elles aussi, distinguées à Yaoundé... Effectivement, nous avions engagé des filles dans cette compétition et le moins que l'on puisse dire est qu'elles nous ont fait honneur. Elles ont été à la hauteur de la confiance placée en elles. Il va nous falloir nous occuper d'elles en les mettant dans les meilleures conditions car elles peuvent encore nous valoir d'énormes satisfactions. A Yaoundé, elles ont remporté trois médailles, une en or, celle de Souhila Bouchène chez les 48 kg, une en argent, celle de Roumaïssa Boualem chez les 51 kg et enfin une en bronze pour Manel Meherssi.
Quels ont été les résultats des garçons ? Ils se sont bien comportés. Ils nous ont valu de l'or avec Jugurtha Aït Beka (52 kg), Salem Tamma (56 kg), Chamseddine Kramou (60 kg), Azzedine Lamèche (64 kg), Bouzid Youcef (91 kg) et Ouarzeddine Amar Adlane (+91 kg). Les autres, comme Omani Wael (69 kg) et Charef Koceïla (81 kg), ont réussi à décrocher l'argent, alors que Zoheir Boutine s'est contenté du bronze.
Les boxeurs juniors avaient-ils par le passé obtenu de tels résultats sur le plan africain ? Non. C'est la première fois qu'on décroche autant de médailles dans cette catégorie. La politique prônée par le MJS et par la structure fédérale nous permet de nous projeter sur le long terme. Le mérite revient, également, à cette nouvelle génération qui a travaillé durement pour atteindre cet objectif. Quel est le secret de cette réussite ? Le secret de la réussite, c'est l'Ecole nationale olympique de Sétif. Comment cela ? Cela fait deux ans que ces jeunes travaillent ensemble dans cet établissement. Ils sont dans les meilleures conditions d'études et de travail. Cette démarche commence à donner ses fruits. Quel est le prochain objectif des jeunes avant les JAJ et JOJ ? Les Championnats du monde, prévus du 6 au 20 avril prochain à Sofia (Bulgarie). Ils subissent en ce moment une préparation adéquate car le niveau de cette compétition sera certainement beaucoup plus élevé. Comme je connais nos boxeurs, je suis sûr qu'ils feront tout leur possible pour bien représenter la boxe algérienne. Le match contre l'Ukraine entrant dans le cadre des franchises aurait été annulé... On devait effectivement se déplacer en Ukraine pour nous frotter à leur formation mais comme la situation dans ce pays ne semble pas stable, la tutelle nous ordonné de ne pas effectuer le déplacement.
