La grève des étudiants menée le 19 mai 1956 avait poussé de grandes compétences à rallier la guerre de Libération nationale, ont affirmé lundi à Blida plusieurs Moudjahidine ayant pris part à cet évènment historique. "Un grand nombre d'étudiants avaient mis fin à leur cursus universitaire, préférant, prendre part à la guerre de libération nationale, après cette grève", a souligné le moudjahid Mohamed Toumi, lors d'un séminaire organisé par l'Etablissement de la sauvegarde de la mémoire de la quatrième wilaya historique. "Les étudiants ayant participé à la lutte armée contre les forces coloniales françaises avaient pris de grandes responsabilités et assumé de grandes tâches aussi bien sur le plan administratif que militaire", a ajouté le Professeur Toumi, qui était, à l'époque, étudiant en médecine à l'université de Paris. "Ces universitaires avaient assumé convenablement les missions dont ils étaient chargés", a-t-il précisé. Le ralliement de la Révolution par un grand nombre d'étudiants en médecine avait contribué à couvrir le manque accusé dans la prise en charge médicale des moudjahidine, sachant que les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) ne comptait, alors, que des infirmiers, a encore souligné M.Toumi, rappelant que les médecins algériens étaient sous le contrôle des autorités coloniales françaises. De son côté, le moudjahid Mahfoudh Smail a indiqué que les étudiants algériens "avaient assumé de grandes responsabilités, alors qu'ils étaient jeunes et avaient sacrifié leur avenir pour l'indépendance du pays". Le 19 mai 1956 est considérée comme une date "repère" de l'histoire de la Révolution nationale, car elle a contribué à "renforcer les rangs de l'ALN de cadres ayant un niveau universitaire dans plusieurs spécialités", a-t-il encore signalé.