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A titre indicatif
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 03 - 2009

Deux voisines, épouses de deux cadres, arrivent à la barre. Ah ! La rancune qui fait des ravages sur le voisinage !
Les avocats s'avancent pour la première affaire de ce mercredi à Hussein Dey. Samira R. est inculpée et victime d'insultes. Hafida H. est la victime de menaces, d'insultes de coups et blessures.
Elle est absente. L'inculpée évoque des problèmes entre elles. «Au début oui, c'est vrai. Mais après, nous nous étions réconciliées», dit l'inculpée, trop émue, qui ajoute que subitement tout a volé en éclats. Elle parle de Nadia O., le seul témoin dans ce dossier.
«Vous n'aviez pas violé son domicile ?» dit la juge qui ajoute : «Vous n'aviez pas tenté de l'agresser, de la menacer ? Car la victime a déclaré devant le juge d'instruction avoir été menacée moralement à travers l'envoi de l'époux, policier de son état, un policier qui serait venu nous mettre en garde ?»
«Nous sommes voisines. Il y a eu des insultes réciproques mais jamais je n'ai mis les pieds chez elle. D'ailleurs, elle habite un étage au-dessus. Même les insultes, je les ai proférées à travers la fenêtre. Elle aussi m'a insultée.»
Pourquoi cette Nadia O., ce témoin, n'avait pas été appelée devant le juge d'instruction ?
Nous avons des cas où des témoins se présentent devant le juge d'instruction et s'absentent durant les audiences publiques.
Aujourd'hui, c'est l'inverse que le tribunal vit. De toutes les manières, ce dossier ne contient aucun témoin, et cette Nadia va être entendue à titre indicatif.
Nadia est effectivement invitée par Badia Tabi Allalou, la présidente du pénal.
Elle commence par reprendre ce qui se disait. La juge l'arrête : «Un témoin ne reprend jamais ce qui se dit, mais ce qu'il voit», lance-t-elle, décidée à en finir avec ce dossier.
C'est alors que l'unique témoin entre dans un récit mettant en cause la victime absente. «Je l'ai entendu insulter, et cela a duré jusqu'à un violent échange de mots et de maux», dit-elle face à une Tabi intéressée finalement par ce récit qui éclaire un peu plus le tribunal.
«OK. c'est bien. Et celle-là, la prévenue n'a pas insulté à son tour ?»
«En tout cas, je viens de vous dire ce que j'ai vu et entendu.» Elle éclate de rire.
«Qu'est-ce qui vous fait marrer ?» dit la juge.
Pour le premier avocat, la victime ne veut nullement écorcher le témoin, ni la DGSN, ni un immeuble habité par des cadres. «Les faits ? Simples. Figurez-vous qu'une maman laisse son ménage, se déplace à l'hôpital en vue d'obtenir un arrêt de travail.
Le lendemain, même visite à l'hôpital pour les mêmes motifs que ceux de la veille», s'est offusqué l'avocat qui a évoqué les coups et blessures et surtout les intenables menaces et, plus grave, des menaces plus que dangereuses.
«C'est une mère de famille qui s'est réfugiée au sein de la justice pour laver son honneur», a ajouté le défenseur qui a regretté l'absence de la voisine officier de police. Témoin principal et même capital qui a fait évacuer la victime à l'hôpital.
Halim Boudraa, le procureur, n'a d'autre demande que cette sacro-sainte application de la loi. Pour l'inculpé, débute lentement ce dossier. «Trop de délits sont derrière cette mère de famille», lance l'avocate de Bab El Oued qui effectue des observations autour des articles de loi, notamment celui qui oblige le juge à ne prendre en considération que les preuves, et ce qui se déroule à l'audience est une preuve de respect de ce principe universel
«Madame la présidente, vous avez devant vous une pseudo-victime et son représentant, l'honorable confrère maître Moudjari, qui a réussi à dire au tribunal que la victime a rendu deux visites à l'hôpital», a commenté le conseil sur la pseudo-victime qui a pu échapper ce jour au tribunal qui aurait aimé l'entendre affronter la prévenue.
«L'excuse est trop grosse. Certes l'époux de madame est commissaire mais nul n'est obligé de courber l'échine pour avoir une relaxe. Les preuves ? Il n'y en a pas. Des mots ? une forme. Ce seul verdict ne peut être que la relaxe de mon client.» Après une mise en examen d'une semaine, le verdict tombe sur une autre attente d'une semaine tant le dossier est sensible.


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