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L'Argentine entre tristesse, joie et violence
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 07 - 2014

Malgré la défaite, des dizaines de milliers de supporteurs ont marché vers l'Obélisque de Buenos Aires, centre habituel de rassemblement et de célébrations, en agitant des drapeaux argentins. Feux d'artifices, tambours, musique, pétards, donnaient un air de fête. Accrochés aux feux tricolores, debout sur les toits d'abri-bus, les jeunes Argentins avaient prévu de faire la fête et n'avaient pas voulu changer leur programme. D'autres, consternés, déambulaient dans les rues du centre de la capitale ou retournaient chez eux la tête basse. Après plusieurs heures de célébration, la «fête» a, cependant, dégénéré en violences, lorsque des douzaines de supporteurs ultraviolents appelés en Argentine les «barrabravas» ont commencé à jeter des pierres et d'autres objets contre les policiers anti-émeutes qui ont répondu avec des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Plusieurs dizaines de hooligans se sont mis à briser des vitrines et à mettre le feu aux poubelles. La télévision a montré des pillards transportant des objets volés, dont les tables et les chaises d'un restaurant.
Huit policiers ont été blessés et une cinquantaine de personnes arrêtées. Ces incidents ont contrasté avec l'ambiance générale douce-amère qui a marqué la fin de ce Mondial pour les Argentins. «C'était quand même un bon Mondial. Arrivé en finale contre l'Allemagne, c'est pas si mal. Je suis fier de cette équipe. On n'a pas su prendre notre revanche (sur la finale de 1990 gagnée par la RFA, ndlr) mais pendant cette finale, j'ai vu 11 guerriers sur le terrain», saluait Leandro Paredes, maçon de 27 ans, fan de River Plate et d'Angel Di Maria. «Nous avons manqué de chance, mais ils ont tout donné sur le terrain et maintenant nous sommes vice-champions», a réagi Analia Cigluiti, une architecte de 31 ans, qui a suivi le match sur un écran géant place San Martin, dans le centre de Buenos Aires.
«C'est un coup dur, je pensais voir pour la première fois l'Argentine devenir championne du monde, c'est horrible», a confié en larmes Martin Ramirez, 20 ans, qui n'était pas né quand Diego Maradona avait donné le deuxième titre à l'Argentine en 1986. Au coup de sifflet final, les 50 000 personnes rassemblées place San Martin ont applaudi Messi et ses coéquipiers, regrettant l'inefficacité offensive de leurs attaquants. «Brésil, dis-mois ce que tu ressens», entonnaient des supporteurs, se satisfaisant d'avoir fait mieux que le pays-hôte, le voisin et archi-rival, atomisé en demi-finale par l'Allemagne (7-1), reprenant les paroles de la chanson officielle des supporteurs argentins durant le Mondial. D'autres chantaient : «Je suis Argentin, allez l'Argentine, chaque jour je t'aime un peu plus.»
Revanche perdue
Daniela Eula, 21 ans, vendeuse dans une boutique de vêtements, se déclarait «déçue mais pas triste». «Ils ont perdu dignement, pas comme le 4-0 en Afrique du Sud (en quarts contre l'Allemagne). Ils peuvent garder la tête haute.» Les plus meurtris, des adolescents, étaient assis sur les trottoirs, en état de choc, les yeux rougis par les larmes, ou marchaient en se tenant la tête à deux mains. Dans une pizzeria transformée par un chef allemand en taverne dimanche après-midi, les Allemands de Buenos Aires étaient réunis pour déguster bretzels et saucisses. Avant la fin du temps règlementaire, ils avaient épuisé le stock de bière Quilmès, la plus populaire des bières locales.
A la fin du match, ils ont exulté, sauté, se sont embrassés, criant «Deutschland». Après avoir salué «un grand match», l'ambassadeur d'Allemagne a quitté l'établissement sous l'escorte de ses gardes du corps, alors qu'un groupe d'Argentins furieux se pressaient devant le restaurant. «Fils de p...», a lancé une jeune Argentine à l'adresse des Allemands. De 16h00 à 19h00, la capitale argentine était restée figée, sous tension. Les rues et avenues de l'agglomération de 13 millions d'habitants étaient désertes. En début de soirée, la vie reprenait son cours, mais la plupart des Argentins avaient pris un coup sur la tête.


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