L'ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, a de nouveau appelé, dans la nuit de jeudi à vendredi à Constantine, à un "nouveau consensus national" pour faire "émerger un Etat moderne garantissant tous les droits et l'égalité entre tous les algériens". M. Hamrouche qui animait une conférence-débat intitulée "l'émergence d'un Etat moderne", organisée dans un hôtel de la nouvelle ville Ali-Mendjeli à l'initiative du journal local francophone Le Quotidien de Constantine, a ajouté, en substance, que ce nouveau consensus national doit être le fruit d'un large débat entre toutes les composantes de la société, sans exclusive. L'ancien chef du gouvernement a estimé qu'il était "temps, aujourd'hui, d'agir efficacement pour dépasser l'impasse dans laquelle se trouve le pays et qui est porteuse de graves menaces". Un nouveau consensus fondé sur la réhabilitation de l'Etat et de ses institutions, permettrait à la population de "retrouver l'espérance et d'avancer étape par étape et séquence par séquence vers un avenir serein et sûr", a encore considéré M. Hamrouche, mettant l'accent sur "l'importance de l'élite de la nouvelle génération" pour contourner le "risque d'implosion et d'effondrement qui guette la société". Le conférencier, avouant ne pas posséder de recette magique pour la concrétisation de ce nouveau consensus national, s'est longuement étalé sur le rôle de l'armée nationale populaire, qui a un "lien indéfectible avec la société", dans la réussite de ce projet. La naissance d'une civilisation, son déclin ou sa chute ont de tous temps été liés à la gouvernance, a conclu M. Hamrouche avant d'ouvrir un débat avec l'assistance autour, notamment, de l'histoire, du mouvement national, des réformes et des "menaces" qui pèsent sur le pays.
