Plus de 167 000 élèves dont 15 000 nouveaux ont pris le chemin des classes dimanche dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. 618 établissements scolaires, 52 lycées, 121 CEM et 445 écoles primaires, sont chargés d'accueillir les élèves en majorité inscrits dans le cycle primaire avec 87 509 enfants scolarisés contre 51 322 dans le moyen et 28 783 dans le secondaire. Selon le directeur de l'éducation, ce nombre est suffisant puisqu'il assure en moyenne 30 élèves par classe. Mais si c'est le cas dans les zones reculées, dans les villes, notamment les chefs-lieux de daïra, le chiffre de 40 élèves est largement dépassé. L'année dernière déjà, les parents d'élèves et même les enseignants se sont plaints de cette situation. Quand on sait que seules trois structures ont été réceptionnées cette année, la situation n'a pas beaucoup changé. C'est vrai qu'un nombre important d'établissements sont inscrits. Le wali a parlé de 11 lycées, 12 CEM et plusieurs écoles primaires prévus pour la prochaine rentrée scolaire. Le même problème se pose pour l'encadrement. Selon les chiffres de la direction du secteur, 13 000 agents répartis entre le pédagogique et l'administratif sont employés. Le déficit constaté également l'année dernière sur ce plan est comblé, selon la même direction, grâce au concours organisé récemment pour le recrutement de 798 enseignants. Là aussi, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Plus de 7000 cadres du secteur sont partis en retraite. Outre leur expérience qui sera difficile à remplacer, le nombre des recrues est insuffisant. On est loin des assurances des autorités qui parlent de la réunion de toutes les conditions pour une rentrée normale. Peut-être pour certains établissements, mais pas pour d'autres. Dans les zones reculées c'est l'inverse de la surcharge des classes qui est constaté. Le manque d'enseignants et parfois leur arrivée plusieurs mois après le début des cours retarde l'opération. Des conditions qui ne permettent nullement l'amélioration des résultats. Le directeur de l'éducation parle de stabilité pour atteindre cet objectif. «Non seulement les résultats vont s'améliorer, mais le niveau de la population sera affecté positivement. Il n'est pas normal qu'une wilaya qui est présentée comme un modèle en matière de développement soit à la traîne dans un domaine aussi stratégique», selon ce responsable.
