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Une nouvelle mission
Otan
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 04 - 2009

L'Otan, qui fête aujourd'hui en Allemagne son soixantième anniversaire, aurait dû cesser d'exister avec la chute du mur de Berlin. Le Pacte de Varsovie, réplique militaire du camp socialiste piloté par l'ex-URSS, ne constituait plus une menace pour l'Occident et l'Alliance atlantique n'avait, logiquement, plus de raison d'être.
C'est au grand complet que les 28 leaders alliés – invités de la chancelière allemande Angela Merkel – ont traversé le Pont de l'Europe reliant la petite ville allemande de Kehl à Strasbourg où les travaux de l'Otan ont commencé, hier matin. La veille, vendredi en soirée, au cours d'une cérémonie officielle offerte par Mme Merkel, les débats informels avaient déjà commencé autour de l'avenir de l'Alliance atlantique.
La guerre froide c'est du domaine de l'histoire, mais les problèmes de sécurité sont là : la guerre d'Afghanistan d'abord, mais aussi les relations avec la Russie sur fond de conflit géorgien et de la question du système défensif occidental antimissiles envisagé en Tchéquie et en Pologne, donc aux portes de Moscou, sont des préoccupations qui rendent plus que jamais d'actualité la question de la future mission de l'Otan.
Adapter l'alliance aux nouveaux défis
Comment devra se comporter l'Otan au siècle XXI ? C'est à cette question que le président Barack Obama et ses pairs ont tenté de répondre hier dans une discussion «substantielle» sur laquelle a plané de bout en bout le problème afghan. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a donné un début de réponse à cette question, la veille de son départ pour le sommet. «L'Otan doit être ancrée désormais dans le XXIe siècle».
Entendre tourner définitivement la page de sa mission originelle, celle de l'ère de la guerre froide, et de la confrontation avec la Russie. Mieux, pour le chef de la diplomatie espagnole, partisan d'un net rapprochement entre l'Otan et l'Union européenne de la Russie, l'objectif est celui d'une «alliance préventive, active et moins défensive». Une nette allusion à l'abandon du projet de rideau d'antimissiles à Prague et Varsovie. Un clin d'œil encore à Moscou destiné à tranquilliser le président Medvedev sur les intentions alliées.
Comment anticiper les foyers de tension et d'instabilité qui apparaissent dans les régions voisines de l'Union européenne et des Etats-Unis ? Selon M. Moratinos, l'Otan qui n'a jamais eu, exclusivement, un caractère militaire, aura pour mission de contribuer à la recherche de solutions aux questions de désarmement et de la non-prolifération nucléaire.
Un forum politique et culturel
Cette «mission de paix» est mise, souvent, en exergue par tous les SG qui se sont succédés à la tête de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer lui parle volontiers de «forum politique et culturel», de cadre de dialogue. Depuis la seconde moitié des années 1990, l'Otan avait, en effet, ouvert un dialogue avec les pays de la rive sud de la Méditerranée. Son SG de l'époque, l'ex-ministre des Affaires étrangères espagnol sous le gouvernement socialiste de Felipe Gonzales, Javier Solana, avait ouvert grandes les portes de ce forum aux ambassadeurs de pays maghrébins, tunisien et marocain, en plus de ceux des autres pays arabes de la Méditerranée et d'Israël.
Seule l'Algérie et la Libye étaient exclues de ce dialogue avec l'Otan (sur fond de qui tue en Algérie ?) par le socialiste Javier Solana.
En 2001, après la visite du président Abdelaziz Bouteflika au siège de l'Alliance atlantique et sa rencontre avec le successeur anglais du SG espagnol, l'Algérie deviendra un partenaire de plein droit, très actif sur cette scène. D'ailleurs, c'est à l'Algérie que Jaap de Hoop Scheffer réservera sa première visite au sud de la Méditerranée.
Les 28 ont plaidé hier pour une révision stratégique qui convertirait l'alliance en une organisation plus moderne et flexible, plus adaptée aux nouveaux défis de sécurité. Pour un forum plus politique. Ce sujet était au centre des discussions hier entre Barack Obama et un certain nombre de ses pairs occidentaux dont Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy qui vient de décider du retour de la France au sein du commandement militaire de l'Otan. Cette révision devrait se concrétiser lors du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement alliés au Portugal, en 2010.
Le problème afghan
Le défi majeur et prioritaire pour le président Obama c'est l'Afghanistan. Le leader américain attend des alliés plus de troupes pour combattre les talibans. Il veut que soient utilisées rationnellement toutes les ressources pour stabiliser le pays de Hamid Karzaï. Même l'Espagne, hésitante sur l'envoi de renforts militaires, sous l'ex-président Bush, vient d'accepter la proposition de Barack Obama.
Le chef de la Maison-Blanche est, pourtant, convaincu que la solution militaire ne suffira pas. Sa nouvelle stratégie telle qu'il vient de l'exposer à ses alliés intègre la voie diplomatique : le dialogue avec les «modérés» des talibans qui sont contre la violence prônée par Al Qaïda de Oussama Ben Laden. L'Otan devra donc dialoguer avec l'Iran.
C'est la mission qui attendra le futur SG de l'Otan dont la désignation était à l'ordre du jour hier à Strasbourg. Qui succédera donc à Hoop Jaap Scheffer ? Le mieux placé est le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen qui pourrait bien être désigné secrétaire général de l'Otan, en remplacement du Néerlandais Jaap de Hoop. Il en a été beaucoup question à Strasbourg et à Kehl vendredi et samedi.
Il jouit du soutien de la plupart des alliés de poids. Mais il reste un obstacle à sa nomination : les réticences d'Ankara parce que le Danois s'est déclaré opposé à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Il y a surtout les fortes oppositions d'autres pays musulmans à sa nomination qui devrait intervenir, officiellement en juin, avec la fin du mandat de M. Jaap de Hoop Scheffer. Fogh Rasmussen avait provoqué la colère de certains musulmans en défendant la liberté d'expression dans l'affaire des caricatures du Prophète Mohamed (QSSSL) en 2006. Le Premier ministre danois s'est défendu d'être hostile au monde musulman. «Aucun pays n'a défendu la cause palestinienne comme l'a fait le Danemark», a-t-il souligné. Des arguments de poids.


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