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Kimel, une ville dans la tourmente depuis les premiers combats jusqu'à l'indépendance (témoins)
Histoire
Publié dans Le Temps d'Algérie le 31 - 10 - 2014

La population civile du village de Kimel (95 km de Batna), au cœur du massif montagneux des Aurès, fut parmi les premières à subir les terribles représailles de l'armée française, pour avoir soutenu les maquisards du 1er novembre 1954.
Ce village, situé à la lisière de la plus vaste forêt du massif, constitua le refuge idéal pour les combattants en lutte pour la liberté de l'Algérie.
Quelques uns parmi les Djounoud encore de ce monde se souviennent, aujourd'hui encore, de la fidélité de la population qui se trouva exposée, immédiatement après le déclenchement de la Révolution armée, à toutes les formes d'exactions de l'armée coloniale, impuissante à neutraliser les maquis de l'armée de libération nationale (ALN).
La région de Kimel fut également l'un des lieux de prédilection de Mostefa Benboulaïd et de ses compagnons durant les insurrections qui précédèrent, pendant plusieurs années, le 1er novembre 1954.
Le moudjahid Lakhdar Oucif, qui prit part au rassemblement de Dechrat Ouled Moussa au cours duquel Mostefa Benboulaïd, Adjel Adjoul et Chihani Bachir formèrent et armèrent les groupes de moudjahidine qui déclenchèrent les premières opérations, se souvient que le chef des Aurès se déplaçait de la région du djebel Hara, dans le domicile de Mostefa Boucetta, près de T'kout, vers Kimel, puis à Dechrat Ouled Moussa, pour mettre la dernière main aux préparatifs.
Un village soumis à la loi colniale de "la responsabilité collective"
Le premier grand engagement eut lieu non loin de Kimel, entre fin novembre et les premières semaines de décembre 1954, plus exactement à T'baboucht. L'armée colonialiste y essuya des pertes considérables. C'est ce qui explique, poursuit M. Oucif, que la région de Kimel fut désignée comme le principal soutien à la "rébellion" et soumise, alors, à la loi de la "responsabilité collective".
Le moudjahid Oucif Lakhdar a compté une quarantaine de dechras qui furent brûlées dans la zone de Kimel, chacune abritait de 100 à 150 foyers, les habitants furent parqués dans des camps tandis que les femmes étaient étroitement surveillées dans ces "prisons de campagne" qui ont pullulé dans cette région qui fut l'une des premières zones interdites.
Certaines femmes, se souviennent les moudjahidine, préféraient se réfugier dans la forêt de Kimel avec leurs enfants, plutôt que de se résoudre à subir les affres des camps de regroupement. Certaines, affirme ce témoin, vécurent dans la forêt, protégées par l'ALN, jusqu'à l'indépendance.
Il y a eu jusqu'à 45 femmes et, en tout, près de 300 civils qui vécurent ainsi, dans le territoire quasiment libéré de la forêt de Kimel, préférant assumer de lourds sacrifices, aux côtés de l'ALN, plutôt que de se résigner à accepter la captivité dans les camps de regroupement.
Le moudjahid Lakhdar Oucif déplore, aujourd'hui, que ces femmes admirables n'aient pas bénéficié, depuis l'indépendance, de la qualité de membres de l'Armée de libération nationale. La nuit du 1er novembre 1954, la région de Kimel a donné 64 moudjahidine qui avaient constitué le groupe à l'origine de l'attaque de la caserne de Batna. Cette zone resta pendant la durée de la guerre interdite aux civils. Tous ceux qui s'y aventuraient étaient systématiquement abattus. Pourtant, ajoute le vieux Lakhdar dans un sourire, l'armée française ne put jamais investir la forêt demeurée impénétrable pour l'ennemi jusqu'à 1962.
Le moudjahid Djoudi Kiour raconte que la vie des civils, dans la forêt de Kimel, s'animait seulement durant la nuit, les avions surveillant continuellement tous les mouvements avant la tombée du jour.
La forêt de Kimel avait également abrité l'hôpital de l'ALN, dirigé par le Dr Mahmoud Atsaména, volontaire venu de la faculté de médecine de Montpellier (France), avec plusieurs praticiens à ses ordres, en l'occurrence l'anesthésiste Mahfoud Smaïn, volontaire venu au début de l'année 1955 de l'hôpital d'Alger et le Dr Abdeslam Ben Badis, neveu de Cheikh Abdelhamid Ben Badis, tombé au champ d'honneur en 1960.
La forêt de Kimel qui s'étale en contrebas du mont Chélia, abrita également le PC de la wilaya Aurès-Nememchas qui échappa aux assauts de l'armée coloniale, jusqu'à l'indépendance.
Le poste émetteur "ANGRC 9" de l'Armée de libération nationale, placé sous la responsabilité de l'opérateur Mansour Rahal, originaire de Nedroma, dans l'ouest du pays, continua à diffuser jusqu'au cessez-le-feu.


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